Rhône : victime d'insultes racistes et menacé de mort dans une lettre anonyme, le maire de Givors porte plainte

Publié le 23 août 2020 à 19h08
Rhône : victime d'insultes racistes et menacé de mort dans une lettre anonyme, le maire de Givors porte plainte

INSULTES - Le maire de Givors, Mohamed Boudjellaba révèle avoir reçu une lettre anonyme, l'abreuvant d'injures racistes, dont il a publié des lignes sur Twitter. Il a annoncé avoir déposé plainte.

"Fous le camp bougnoule si tu ne veux pas brûler comme une merguez." Ce sont les insultes qu'a reçu le maire de Givors, Mohamed Boudjellaba, dans une lettre anonyme qui lui était adressé. "La guerre tu vas l'avoir", "on sait encore se servir d'une mitraillette", "tu sais comment ça fait une bombe dans une habitation, ça fait boum" : le courrier dont l'élu a publié des extraits sur Twitter est particulièrement haineux et violent à son égard. 

L'édile a porté plainte et a reçu le soutien du gouvernement, ce dimanche 23 août. 

"En tout, quatre pages de calomnie, de haine raciale et de menaces", a  ainsi résumé Mohamed Boudjellaba qui avait remporté fin juin, sous l'étiquette DVG-EELV, le second tour de l'élection municipale dans cette ville de 20.000 habitants située entre Lyon et Saint-Étienne. 

La classe politique condamne des propos "infâmes" et "inacceptables"

Du côté de la classe politique, la condamnation de ce courrier est unanime, à commencer par sa rivale communiste, Christiane Charnay. Elle a condamné un courrier "infâme" en apportant son soutien à l'édile, de même que son concurrent du Rassemblement national Antoine Mellies qui a jugé la lettre "inacceptable".

Des membres du gouvernement ont également réagi. "Quatre pages de répugnances non signées. Une enquête est ouverte pour retrouver cet 'anonyme' et le présenter à la Justice", a tweeté le Garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti, en adressant son soutien à son "compatriote" maire de Givors.

"S'en prendre à un élu c'est s'en prendre à la République. La haine n'a pas sa place dans notre société. Nous ne laisserons rien passer", a réagi de son côté le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, toujours sur Twitter. 

Il se dit lui aussi, "écœuré" par des propos "insupportables".


La rédaction de TF1info

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