JUSTICE - Un Syrien a été mis en examen ce vendredi à Paris pour "complicité de crimes contre l'humanité" dans son pays, entre 2011 et 2013. Ce dernier, ancien membre des services de renseignement syriens, avait été arrêté le 12 février dernier. Deux autres individus ont été interpellés en Allemagne le même jour.
Le 12 février dernier, les officiers de l’OCLCH (Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité, les génocides et les crimes de guerre) ont, selon nos informations, arrêté un ressortissant syrien, ancien membre des services de renseignement du régime de Bachar al-Assad.
Ce dernier, repéré en janvier 2018 par l’OFPRA (Office français de protection des réfugiés et apatrides), était soupçonné d’avoir participé aux exactions commises contre des civils en Syrie entre 2011 et 2013. Dans le même temps, deux autres suspects ont été arrêtés en Allemagne. Le suspect a été déféré ce vendredi matin au parquet de Paris en vue de sa présentation à un juge d’instruction dans le cadre d’une information judiciaire ouverte pour actes de torture, crimes contre l’humanité, complicité de ces crimes.
Lire aussi
Mossoul : les forces spéciales irakiennes accusées de torture, d'exécutions et de viols, une enquête ouverte
Lire aussi
Torture : quelle est la situation en Syrie ?
Ces investigations, conduites par la section AC5 du parquet de Paris dans le cadre d’une enquête préliminaire le 9 janvier 2018, sont directement liées à l’enquête César ouverte en septembre 2015. Une enquête répondant au nom de code d’un photographe de la police militaire syrienne qui a fait défection avec des photos de 5.500 cadavres d’opposants torturés.