Val-d'Oise : un homme tabassé pour avoir réclamé le port du masque dans une laverie

Publié le 4 août 2020 à 7h30, mis à jour le 5 août 2020 à 1h47

Source : JT 20h Semaine

FAIT DIVERS - Un client d'une laverie à Soisy-sous-Montmorency (95) a été roué de coups par quatre personnes, dont un homme à qui il avait demandé de porter un masque.

"J'ai eu six points de suture derrière le crâne, juste au-dessus de ma nuque." Un client d'une laverie à Soisy-sous-Montmorency (Val-d'Oise) a porté plainte lundi après avoir été roué de coups par quatre personnes. A l'origine de la rixe : le port du masque, que l'homme de 44 ans souhaitait voir appliqué dans ce lieu fermé.

L'agression a eu lieu dimanche vers 16H45 dans une laverie automatique située dans un quartier populaire de cette ville. "J'étais en train de plier mes vêtements pour les mettre dans un sac. J’ai demandé au monsieur de porter le masque. C’est écrit que c’est obligatoire et c’est la loi", a expliqué la victime, qui était accompagné de ses deux enfants de 5 et 7 ans. "Il m'a dit "Je fais ce que je veux", a-t-il poursuivi, précisant avoir réitéré cette demande vu la configuration des lieux.

"S'ils touchaient ma nuque c'était fini"

La consigne du port du masque, obligatoire dans les endroits clos pour limiter la propagation du coronavirus, est affichée dans la laverie, a confirmé un membre du conseil syndical de la résidence. Après une altercation verbale houleuse, le jeune homme non masqué est sorti de la laverie puis est revenu sur place accompagné de renforts, selon le plaignant. Deux hommes ont alors frappé la victime à coups de batte de baseball, deux autres à mains nues, selon des images de vidéosurveillance consultées par l'AFP. L'expédition punitive, qui n'a duré que quelques secondes, s'est poursuivie une fois la victime au sol, selon ces images. 

Transporté à l'hôpital d'Eaubonne, l'homme souffre d'un traumatisme crânien avec une plaie, de contusions et de douleurs lombaires, selon le rapport médical. La victime, qui réside dans ce quartier depuis une trentaine d'années, a assuré ne pas connaître ses agresseurs. "S'ils touchaient ma nuque, c'était fini, à deux centimètres près c'était la morgue. Mais attendez...pour un masque ?", s'indigne ce père de famille, dont les enfants sont "choqués"

La consigne du port du masque ne provoque pas seulement des tensions en Ile-de-France. A Bayonne, un chauffeur de bus de 59 ans est décédé sous les coups de voyageurs le 5 juillet, après avoir réclamé le port du masque. Sa mort a suscité un vif émoi et l'indignation du monde politique.


La rédaction de TF1info

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