INCENDIES - Depuis trois ans, l'agglomération grenobloise fait face à une étrange série d'incendies criminels. Lundi, un bâtiment appartenant à Enedis est parti en fumée. Qui sont les suspects ? Que font les enquêteurs ?
Incendies de casernes de gendarmerie, de la salle du conseil municipal de Grenoble, de l'église du centre-ville, ainsi que des locaux de France Bleu Isère... Près d'une quinzaine de dégradations ou d'incendies d'une certaine ampleur, et une dizaine d'autres mineures, ont eu lieu dans l'agglomération grenobloise depuis le printemps 2017. Cette semaine, c'est un hangar d'Enedis qui a été la cible d'un incendie criminel. Dans ses murs, il ne reste plus que quinze véhicules calcinés. Bilan : deux millions d'euros de dégâts. Cet acte a depuis été revendiqué par un groupe appartenant à l'ultragauche libertaire.
Pas une enquête anti-terroriste
"Ce sont des enquêtes difficiles. Les auteurs des faits sont particulièrement prudents et vigilants (...) Nous avons affaire à un groupe très organisé", a affirmé Eric Vaillant, procureur de Grenoble. Mais cette fois-ci, dans le site Enedis, "les incendiaires ont laissé des éléments qui permettent des investigations techniques", a ajouté le magistrat.
A ce jour aucun suspect n'a été interpellé. Pourtant, une vague de perquisitions a eu lieu le 26 novembre dans plusieurs lieux alternatifs de l'agglomération grenobloise et à la ZAD de Roybon, érigée contre un projet de complexe aquatique Center Parcs.
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Pour autant, le parquet national anti-terroriste (PNAT) a fait savoir qu'il ne se saisirait pas de l'enquête sur l'incendie criminel d'un dépôt de véhicules d'Enedis, lundi, revendiqué par la mouvance anarcho-libertaire, a annoncé mardi le procureur de Grenoble.