ORDRE PUBLIC - La préfecture de police de Paris a interdit la tenue de deux rassemblements prévus samedi 6 juin en hommage à George Floyd, un Américain noir de 46 ans asphyxié par un policier blanc.
Dans le sillage des Etats-Unis, où la mort de George Floyd le 25 mai a déclenché une vague de manifestations contre les violences policières qui ne semble pas faiblir avec le temps, en France, celle qui a rassemblé au moins 20.000 personnes à l'initiative de la famille d'Adama Traoré mardi 2 juin ne devrait pas rester sans suite. Des appels à manifester samedi contre les "violences policières" ont en effet été lancés dans plusieurs villes de France.
En application du décret du 31 mai 2020 relatif à l'état d’urgence sanitaire, le préfet de Police a pris la décision d'interdire 2 rassemblements organisés le samedi 6 juin. Consultez notre communiqué de presse pour davantage de précisions. pic.twitter.com/k4U7LepUE2 — Préfecture de Police (@prefpolice) June 5, 2020
Réaction des autorités : "Deux projets de rassemblements statiques devant l'Ambassade des Etats-Unis (à Paris) ont été déclarés pour le samedi 6 juin 2020. Ces rassemblements, susceptibles de rallier de nombreuses personnes, ne sont pas autorisés par le décret du 31 mai 2020 relatif à l'état d'urgence sanitaire qui proscrit tout rassemblement, dans l'espace public, de plus de dix personnes", écrit la Préfecture de police, ce vendredi 5 juin, dans un communiqué qui fait, au passage, allusion aux "incidents et violences" survenus en marge de la manifestation, elle aussi préalablement interdite, du mardi 2 juin.
"La manifestation pacifique parisienne (...) est maintenue", a d'ores et déjà répliqué sur Facebook la Ligue de défense noire africaine, à l'initiative d'un desdits rassemblements, ajoutant : "Manifester est un droit inaliénable quand les violences, la négrophobie et le racisme sont devenus normes." "Il faut que ces gens qui ont envie de manifester trouvent une autre manière d'exprimer ce besoin-là parce qu'il faut quand même ne pas oublier la situation sanitaire", a, pour sa part, estimé, ce vendredi 5 juin, la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye.