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L’affaire Benalla de retour devant les sénateurs. Après 28 auditions entre juillet et octobre, la polémique qui avait torpillé l’été de l’exécutif va aborder ce mercredi son "acte II", puisque plusieurs protagonistes vont être entendus. Parmi eux : le principal intéressé, mais aussi plusieurs cadors du pouvoir.
Le rapport de la commission sur le rôle joué par l’ancien chargé de mission de l’Elysée était attendu pour ce début d’année. Seulement voilà : la révélation fin décembre de l'utilisation par Alexandre Benalla de deux passeports diplomatiques, après son licenciement, a relancé l'affaire. Après s'être "beaucoup interrogés", le président Philippe Bas et ses rapporteurs Jean-Pierre Sueur (PS) et Muriel Jourda (LR) ont décidé de convoquer plusieurs personnes afin d’aller jusqu'au bout de leur travail d'investigation. Surtout que le temps presse : la commission des lois du Sénat, qui s'est vu attribuer les prérogatives de commission d'enquête pour six mois le 23 juillet dernier, dispose de ce pouvoir jusqu'au 24 janvier. Les personnes qu'elle convoque pour audition sont ainsi tenues de se présenter et de prêter serment.
Jean-Yves Le Drian entendu pour la première fois
Ainsi, ils entendront de nouveau ce mercredi Christophe Castaner, cette fois en sa qualité de ministre de l’Intérieur, et Patrick Strzoda, directeur de cabinet du président de la République. La commission auditionnera également pour la première fois un autre membre du gouvernement, Jean-Yves Le Drian. Le ministre des Affaires étrangères a décidé de saisir le procureur de la République après les dernières révélations sur l'utilisation des passeports diplomatiques.
Lundi prochain, la commission des Lois a de nouveau convoqué sans surprise le principal intéressé, Alexandre Benalla, ainsi que son acolyte, Vincent Crase, un ex-employé de La République en marche et chef d'escadron dans la réserve opérationnelle de la gendarmerie. Les deux hommes ont été mis en examen pour violence en réunion après des images montrant Alexandre Benalla frapper un manifestant en marge des défilés du 1er-Mai à Paris, point de départ d'une affaire qui a rapidement éclaboussé jusqu'au sommet de l'Etat. Ils avaient déjà été auditionnés par les sénateurs le 19 septembre. Une audition ultra-médiatisée qui avait suscité des échanges musclés entre le Sénat à majorité de droite et l'exécutif.
Pourquoi cette nouvelle salve d’auditions ? Essentiellement car le volet judiciaire s'est épaissi. Et si le trio Bas-Sueur-Jourda est désormais rompu à l'exercice, ils ont laissé entendre qu'ils ne comptent pas, lors des prochaines auditions, se limiter à la question des passeports, mais bien continuer à appréhender l'affaire dans son ensemble. Des demandes d'éclaircissements ont également été formulées par la commission concernant d'éventuelles activités privées, notamment dans le domaine de la sécurité, réalisées par Alexandre Benalla ou Vincent Crase lorsqu'ils étaient en fonction à l'Élysée.
La rédaction de LCI
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