Affaire BarakaCity : après le "malaise", Najat Vallaud-Belkacem sommée de s'expliquer

LAÏCITÉ - Mise en cause pour une réaction supposée trop "timide" en présence d'un humanitaire musulman, dimanche sur le plateau du Supplément, la ministre de l'Education s'est justifiée mardi à l'Assemblée nationale. La droite s'est engouffrée dans la brèche.
Le procès en faiblesse se poursuit pour Najat Vallaud-Belkacem. Critiquée pour avoir réagi trop mollement aux propos de l'humanitaire musulman Idriss Sihamedi, dimanche au Supplément de Canal +, la ministre de l’Education nationale a été contrainte de se justifier mardi à l'Assemblée nationale.
Le président de l'association BarakaCity, qui se présente comme un "salafiste quiétiste", avait notamment affirmé qu'il ne serrait pas la main des femmes et a éprouvé quelques difficultés, dimanche, à condamner sans ambages les exactions de l'Etat islamique . Plongeant la ministre, assise à ses côtés, dans la stupéfaction. Se disant "mal à l'aise" et se dissociant clairement de ces propos sur le plateau, elle a dénoncé plus tard la position de l'humanitaire.
"Faiblesse coupable"
Mais les opposants à la ministre n'ont eu de cesse de dénoncer la faiblesse de la réponse. Chez Les Républicains, la députée Annie Genevard n'a pas hésité à dénoncer mardi sa "faiblesse coupable", jugeant que Najat Vallaud-Belkacem est restée "incroyablement muette" lorsque l'homme a tenu ces propos sur les femmes et l'EI. A l'Assemblée nationale, Yves Nicolin (LR) a directement attaqué la ministre de l’Education nationale, l'accusant de "passivité" et de "ne pas être à la hauteur".
"Ma règle est simple : on ne débat pas contre les ennemis de la République, on les combat, et mon combat est total", a répondu la ministre. "C'est vrai, il a tenu sur le plateau des propos qui ont abasourdi tout le monde. Je les ai condamnés, bien évidemment, et j'ai refusé de servir la soupe à ce monsieur en lui offrant une tribune supplémentaire."
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