Affaire des "écoutes" : après Nicolas Sarkozy, le Parquet national financier fait appel de la décision

REBONDISSEMENT - Le parquet national financier va faire appel de la décision du tribunal de Paris rendue lundi 1er mars dans l'affaire des "écoutes" de Nicolas Sarkozy. Ce qui ouvre la voie à une éventuelle peine plus lourde en appel pour l'ancien président de la République.
Nouvel épisode l'affaire des "écoutes" de Nicolas Sarkozy se poursuit. Le parquet national financier (PNF) va faire appel de la décision du tribunal de Paris rendue lundi 1er mars de condamner l'ancien président à trois ans d'emprisonnement, dont un ferme. Cet appel, qui fait suite à celui de l'ex-chef de l'Etat et de ses coprévenus, permettra à la cour d'appel d'avoir toute latitude pour rejuger le dossier, y compris en allant au-delà des peines prononcées en première instance. Selon la loi en effet, faute d'un tel appel du ministère public, une cour d'appel ne peut prononcer des peines plus lourdes qu'en première instance.
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Affaire des "écoutes" : Nicolas Sarkozy condamné en première instance
Dans une décision historique lundi, Nicolas Sarkozy a été condamné par la 32e chambre correctionnelle pour corruption et trafic d'influence à trois ans d'emprisonnement, dont un ferme. Son avocat Thierry Herzog et l'ex-haut magistrat Gilbert Azibert se sont vus infliger la même sanction, assortie d'une interdiction d'exercer de cinq ans pour Me Herzog. Devenu le premier ex-chef de l'Etat à être condamné à de la prison ferme, Nicolas Sarkozy a immédiatement annoncé qu'il allait faire appel, tout comme Thierry Herzog et Gilbert Azibert.
Le dossier des "écoutes" devrait être rejugé courant 2022, puis il resterait ensuite aux trois hommes la possibilité de former un pourvoi en cassation. Ils encourent dix ans de prison et 1 million d'euros d'amende.
Sa bataille pour que "la vérité triomphe"
Mercredi soir sur l'antenne de TF1, l'ancien président s'est dit victime d'une "injustice profonde". Il avait déjà affirmé le matin dans le Figaro qu'il n'excluait pas d'aller devant la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) s'il n'obtenait pas gain de cause. Alors que certains de ses soutiens avaient parlé d'une "justice politique", Nicolas Sarkozy s'est refusé à employer ces mots. Si plusieurs à droite ont mis en cause le rôle du PNF dans ce procès, l'ancien président a assuré qu'il ne demandait "la dissolution d'aucune institution". "Je ne baisserai pas la tête, car on me reproche des faits que je n’ai pas commis (...) Je me battrai jusqu’au bout pour que la vérité triomphe", a déclaré l'ancien président de la République, qui se dit victime de "harcèlement" judiciaire depuis "10 ans".
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Plus tôt, dans une rare prise de parole, le président du tribunal judiciaire de Paris avait appelé "solennellement" "au respect de l'institution judiciaire", après les vives critiques contre le jugement.
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