Affaire Hulot : "La justice ne se rend pas dans les tribunaux médiatiques", réagit Emmanuel Macron

V. F. avec le service politique TF1/LCI
Publié le 1 décembre 2021 à 21h51

Source : JT 20h WE

JUSTICE - Près d'une semaine après les accusations de plusieurs femmes visant Nicolas Hulot, Emmanuel Macron est sorti du silence ce mercredi matin lors du Conseil des ministres.

C'est la première fois que le chef de l'État s'exprime, après les accusations de plusieurs femmes visant Nicolas Hulot, et il a choisi de le faire ce mercredi matin lors du Conseil des ministres, loin des caméras de télévision. Selon des propos rapportés par certains participants et confirmés par le service politique de TF1/LCI, Emmanuel Macron a souhaité que "la parole des femmes se libère". Tout en ajoutant que "la justice ne se fait pas dans les tribunaux médiatiques". 

"La position du gouvernement sur ce sujet est constante. Nous n'accepterons jamais une société de l’opacité ou de la complaisance. Et nous ne voulons pas non plus d'une société de l’inquisition. Alors l'enjeu, c'est de faciliter et d'accompagner la libération de la parole, le recueil des plaintes, l’efficacité de la justice", a dit Emmanuel Macron, alors que le parquet de Paris a ouvert vendredi 26 novembre une enquête préliminaire. "Nous avons énormément fait pour cela, et nous allons continuer à agir résolument en ce sens", a-t-il ajouté. 

"Soutien et facilité de l'écoute"

Selon ses proches, le chef de l’État prônerait le respect des trois principes suivants : "Soutien et facilité de l’écoute, présomption d’innocence et travail indépendant et rigoureux de la justice", a poursuivi le président de la République, s’exprimant quasiment une semaine après la diffusion jeudi dernier par France 2 d'une enquête dans laquelle plusieurs femmes ont accusé de viols et d'agressions sexuelles son ex-ministre de la Transition écologique. Nicolas Hulot avait annoncé dès mercredi, veille de la diffusion, quitter "définitivement" la vie publique, pour protéger ses proches et sa Fondation des retombées d'un "lynchage". Au total, ce sont au moins six femmes, dont l'une mineure au moment des faits, qui le mettent en cause.

L'opposition a mis en cause l'exécutif dont plusieurs ministres, comme Marlène Schiappa, qui était à l'époque secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations. Ils avaient pris la défense de leur collègue, en 2018 après la révélation d'une plainte pour viol qui avait finalement été classée sans suite en raison du délai dépassé de prescription des faits.

Interrogé sur cette plainte pour viol de Pascale Mitterrand, la petite-fille de l'ex-président François Mitterrand, le porte-parole du gouvernement avait expliqué le 26 novembre qu'à l'époque, il y avait "eu un soutien à l'État de droit, à la présomption d'innocence". "Aujourd'hui", avait argumenté Sylvain Attal, "il y a des témoignages supplémentaires qui s'ajoutent, qui n'étaient pas connus à l'époque".


V. F. avec le service politique TF1/LCI

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