Affaire Penelope Fillon : "Le Canard enchaîné" en rupture de stock... et ne sera pas réassorti

Publié le 1 février 2017 à 19h38
Affaire Penelope Fillon : "Le Canard enchaîné" en rupture de stock... et ne sera pas réassorti

RUSH - Quelques heures après sa sortie en kiosque, ce mercredi 1er février, "Le Canard enchaîné" est difficilement trouvable. Les lecteurs se sont arrachés l’hebdomadaire à l'origine des révélations sur l’affaire Penelope Fillon. Aucun réassort n’est prévu.

Tout est vendu. Impossible de trouver le moindre exemplaire du Canard enchaîné en kiosque, quelques heures après sa sortie. L’hebdomadaire, qui paraît une fois par semaine uniquement sur papier, s’est en effet arraché mercredi, grâce à ses révélations sur l'affaire Fillon.

L'hebdomadaire satirique avait prévu un boom des ventes : par anticipation, il avait fourni 391.000 exemplaires aux marchands de journaux de France continentale, presque 100.000 de plus que ses ventes moyennes en kiosque en 2015 (300.000), auxquels s'ajoutent les 74.000 livrés aux abonnés. 

Un pari gagnant puisque de nombreux kiosques étaient en rupture de stock dès la mi-journée. Tant pis pour les clients repartis bredouilles, car le Canard Enchaîné non seulement ne publie rien sur internet mais, en plus, ne réimprime pas.

Le Canard devrait s'envoler à plus de 500.000 exemplaires

Si la totalité des exemplaires livrés sont tous vendus, en y ajoutant les abonnements et les ventes à l'étranger, Dom-Tom et Corse et compagnies aériennes, le Canard devrait s'envoler à plus de 500.000 exemplaires. Un score qui figurera parmi les grosses ventes du journal depuis ses 101 ans d'existence.

Mais loin cependant des records historiques -- plus d'un million vendu en mai 1981 pour l'affaire Maurice Papon, ancien ministre de Valéry Giscard d'Estaing impliqué dans la déportation de juifs, 800.000 à 900.000 exemplaires lors des scoops de 1979 sur les diamants de Bokassa et la feuille d'impôt de Marcel Dassault, alors première fortune de France. "Les comparaisons sont difficiles, car ce n'était pas le même climat politique et internet n'existait pas, commente Nicolas Brimo, administrateur délégué du Canard, cité par l'AFP. Un succès pouvait durer 4 ou 5 numéros. Maintenant, un numéro pète les ventes, et après c'est fini car Internet nous bouffe une partie de nos ventes" puisque les sites reprennent les informations. "Mais avec internet on gagne en notoriété, surtout pour un journal qui ne fait aucune publicité". 

La dernière rupture de stock marquante du Canard, date du 14 janvier 2015, après l'attentat contre Charlie Hebdo. L’exemplaire rendant hommage au journal satirique, et notamment au dessinateur Cabu, collaborateur du titre. Il avait à l’époque lancé une réimpression. 

VIDEO. François Fillon : "quand on choisit d'être candidat à l'élection présidentielle, on ne vient pas se plaindre ensuite de la violence des attaques"Source : Sujet JT LCI
Cette vidéo n'est plus disponible

La rédaction de TF1info

Tout
TF1 Info