AFFAIRE - Le conseiller d'Edouard Philippe Sandro Gozi a annoncé mercredi sa démission. Matignon lui avait demandé des explications après que des médias eurent affirmé qu'il travaillait également pour Malte.
La polémique aura rapidement eu raison de sa présence à Matignon. Le conseiller d'Edouard Philippe Sandro Gozi a annoncé qu'il démissionnait ce mercredi 23 octobre. La veille, il avait été invité à s'expliquer, des médias ayant affirmé qu'il travaillait également pour le Premier ministre maltais Joseph Muscat.
Dénonçant de "viles attaques", l'Italien indique dans une lettre à l'AFP avoir décidé de démissionner pour "retrouver la pleine liberté de parole" afin de se défendre et "éviter toute instrumentalisation politique qui pourrait porter préjudice au chef du gouvernement".
Ancien secrétaire d'État italien aux Affaires européennes, puis candidat LaREM aux Européennes - élu en 22e position, il ne siègera qu'après le Brexit -, Sandro Gozi était devenu fin juillet chargé de mission auprès d'Édouard Philippe, chargé de suivre la mise en place des nouvelles institutions européennes et des relations avec le Parlement européen.
Sandro Gozi "a confirmé, comme il l'avait fait, par écrit, au moment de son embauche, en juillet 2019, que son emploi de cabinet à Matignon était exclusif de toute autre activité professionnelle, a fortiori pour un autre gouvernement", a assuré Matignon.
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"Le directeur de cabinet du Premier ministre en a pris acte et l'a invité à produire dans les plus brefs délais les pièces attestant de la fin de sa collaboration avec le gouvernement maltais au moment de son embauche afin de clore la polémique", ajoutait Matignon.