Après avoir signalé des emplois présumés fictifs au Parlement européen, la frontiste Sophie Montel n'exclut pas de dénoncer de nouveaux élus

Publié le 2 août 2017 à 9h57
Après avoir signalé des emplois présumés fictifs au Parlement européen, la frontiste Sophie Montel n'exclut pas de dénoncer de nouveaux élus

BIENTÔT UNE SUITE ? - Ces derniers mois, la frontiste Sophie Montel a dénoncé de nombreux emplois présumés fictifs d'assistants au Parlement européen. Ce mercredi matin sur LCI, elle a avoué qu'elle épluchait d'autres dossiers, et qu'elle n'excluait pas de dénoncer de nouveaux élus, députés ou sénateurs.

La députée européenne FN Sophie Montel a fait parler d'elle ces derniers mois en dénonçant des emplois présumés fictifs au Parlement européen. En mars dernier, elle avait envoyé à la justice française une missive dénonçant l'usage supposé, par 19 de ses collègues, d'assistants parlementaires travaillant en même temps au service de leur formation politique. Un courrier qui a poussé le parquet de Paris à ouvrir une enquête préliminaire pour "abus de confiance", causant le départ du gouvernement de plusieurs ministres MoDem, dont François Bayrou et Marielle de Sarnez. A la suite d'un nouveau signalement de Sophie Montel, l'enquête a été élargie le 18 juillet au leader de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon .

Ce mercredi matin sur LCI, Sophie Montel a révélé qu'elle ne s'arrêterait peut-être pas là. "Moi je fais mon travail d’élus, et on ne va pas s’arrêter là, on va regarder chez les sénateurs, chez les députés." A la question de savoir si elle épluchait actuellement d'autres dossiers, la députée européenne a répondu "Oui". Et à la question de savoir si elle ferait d'autres signalements à la justice, elle a à nouveau répondu à l'affirmative, et ajouté dans un sourire "On verra". 

Je lutte contre cette rupture d’égalité de traitement
Sophie Montel

"Je lutte contre cette rupture d’égalité de traitement. Je n’admets pas qu’en tant qu’élue du Front national je me fasse attaquer, me fasse traîner dans la boue, et que par ailleurs mes collègues qui siègent à côté de moi, qui ont des assistants qui apparaissent dans des organigrammes, (jouissent d'une) impunité totale", a-t-elle expliqué pour justifier ses actes.

Sophie Montel s'est également défendue de faire de la délation. "Ça s'appelle un signalement", a-t-elle précisé. "C’est marrant parce que depuis que j’ai fait ça on parle de dénonciation, mais quand Martin Schulz a entamé la même procédure à l’encontre de certains eurodéputés du Front national, on parlait de signalement. Il avait fait quelque chose de formidable. Moi, je me suis servie de l’article 40 du code de procédure pénale et je tends à me battre contre le deux poids deux mesures."

Le Front national fait lui aussi l'objet d'une information judiciaire pour des soupçons d'emplois fictifs d'assistants parlementaires européens.


Justine FAURE

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