Après ses dérapages racistes sur Twitter, l'élu ex-FN de Rosny visé par des plaintes

Publié le 25 septembre 2015 à 16h50
Après ses dérapages racistes sur Twitter, l'élu ex-FN de Rosny visé par des plaintes

POURSUITES - La justice a été saisie après les propos racistes et antisémites de l'élu ex-FN de Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), Pierre-Claude Pailhoux, dont metronews avait rendu compte jeudi. Le compte Twitter où il s'exprimait a été supprimé par son fils. Joint par metronews, il assure qu'il "regrette" mais évoque un "lynchage médiatique".

Rapide retour de bâton pour l'élu d'extrême droite de Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Pierre-Claude Pailhoux, conseiller municipal de 72 ans suspendu du Front national - mais continuant à publier des tribunes pour le groupe municipal FN jusqu'à l'été 2015 -, pourrait avoir bientôt à répondre devant la justice des tweets racistes et antisémites dont metronews a rendu compte ce jeudi.

L'élu, qui s'en prenait notamment au "juif Robert Badinter" et à la "juive Simone Veil" pour dénoncer l'abolition de la peine de mort et l'autorisation de l'IVG, à la ministre Myriam El Khomry ou encore aux homosexuels, est désormais visé par une plainte de l'Union des étudiants juifs de France pour "provocation publique à la haine raciale". En outre, le délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l'antisémitisme a saisi dès jeudi le procureur de la République de Bobigny, tandis que le maire de Rosny, Claude Capillon (Les Républicains) annonçait également avoir saisi la justice. Le maire a en outre indiqué avoir rappelé l'élu à l'ordre jeudi soir, en conseil municipal.

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Irruption de la police en pleine nuit

Plus rocambolesque, une source policière a indiqué à l'AFP que les forces de l'ordre avaient reçu dans la nuit de jeudi à vendredi un appel signalant que Pierre-Claude Pailhoux "aurait tué sa femme d'une balle dans le cœur". Dépêchés sur place, les policiers ont constaté qu'il ne faisait que dormir.

Vendredi, le compte Twitter de l'élu avait été supprimé, avec l'ensemble des propos litigieux. Joint par metronews, Pierre-Claude Pailhoux tentait encore d'éteindre le feu qu'il avait allumé. "Cette affaire a pris des proportions invraisemblables, estimait le conseiller municipal. J'ai pris la décision de rompre avec ces 'machins' des réseaux sociaux. C'est mon fils qui a supprimé le compte Twitter." 

"Ils sont juifs, ça n'a rien de péjoratif"

Subsiste encore son blog , sur lequel il règle notamment ses comptes avec les cadres du Front national qui ont participé à sa suspension, ainsi qu'à celle de son binôme au conseil municipal Daniel Bousselaire,  début septembre . Tous deux avaient été élus sur les listes du FN en mars 2014. 

Aujourd'hui, Pierre-Claude Pailhoux, qui avait pris sa carte au FN il y a 4 ans, "regrette" et assure être "philosophiquement en accord avec la ligne politique de Marine Le Pen" (la présidente du FN, ndlr) et entretenir "d'excellents rapports avec le siège national" du parti d'extrême droite. Revenant sur ses propos antisémites, il tente une dernière justification : "Badinter a bien existé… Veil a bien existé. Ils sont juifs, ça n'a rien de péjoratif." Et conclut en assurant qu'il a… "des amis juifs". 

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Vincent MICHELON

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