CLASH - Après l'attaque à l'aéroport d'Orly ce samedi, Marine Le Pen a violemment attaqué le gouvernement "dépassé, ahuri, tétanisé comme un lapin pris dans les feux d'une voiture". Son patron, Bernard Cazeneuve a sèchement répliqué.
L'attaque à l'aéroport d'Orly, perpétrée par un homme de 39 ans finalement abattu par les forces de Sentinelle ce samedi, a offert un nouvel épisode de tensions politiques, entre le Front national et le gouvernement. En réunion publique à Metz dans l'après-midi, la favorite du premier tour à la présidentielle Marine Le Pen s'en est violemment pris au gouvernement.
"Notre gouvernement est dépassé, ahuri, tétanisé comme un lapin pris dans les feux d'une voiture", s'est-elle écriée. Et la candidate d'extrême-droite de fustiger la politique de l'exécutif en matière de sécurité, pointant du doigt "la lâcheté de toute la classe politique" et s'auto-proclamant comme la "seule" à "oser aborder ces questions qui fâchent". Marine Le Pen prenait ainsi l'exemple d'un "fiché S" qui avait égorgé son père et son frère "en toute impunité" et au "multirécidiviste" qui a été abattu à Orly.
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"Il est inacceptable que le débat public soit ainsi abaissé"
Des propos qui n'ont pas du tout plu au Premier ministre Bernard Cazeneuve, lequel a fustigé plus tard dans la journée, auprès de l'AFP, "l'outrance" de la présidente du Front national, l'appelant à faire preuve de "dignité". "Il est inacceptable, en matière de lutte contre le terrorisme, que le débat public soit ainsi abaissé pour fracturer notre pays", a-t-il poursuivi.
Et le chef du gouvernement de pointer les contradictions du Front national qui n'a pas "voté les lois antiterroristes présentées par [son] gouvernement pour protéger les Français". Marion-Maréchel Le Pen et Gilbert Collard s'étaient notamment abstenus, lors de la prorogation de l'état d'urgence, en décembre 2016.