Attaque de Rambouillet : "Il y a un lien entre terrorisme et immigration", juge Valérie Pécresse

Publié le 25 avril 2021 à 17h28

Source : JT 13h WE

AVIS - La présidente Libres! de la région Île-de-France Valérie Pécresse a estimé, dimanche, qu'il fallait "cesser de nier le lien entre terrorisme et immigration". Un lien démontré, selon elle, par l'attaque mortelle au couteau d'une fonctionnaire de police au commissariat de Rambouillet vendredi.

"Il faut cesser de nier le lien entre terrorisme et immigration". Tel est le propos défendu par Valérie Pécresse, deux jours après l'attaque mortelle à l'arme blanche sur Valérie M., une fonctionnaire de police de 49 ans, dans le sas du commissariat de Rambouillet, dans les Yvelines. "Il y a un lien, notamment avec l'immigration la plus récente", a affirmé la présidente Libres! de la région Île-de-France, invitée du "Grand rendez-vous" Europe 1-Cnews-Les Échos, dimanche 25 avril.

Dans la lutte contre le terrorisme, "il n'y a pas de réponse à tous les risques", mais il y a des "failles" en France, a-t-il ajouté, citant le cas de Jamel Gorchene, le ressortissant tunisien de 36 ans, arrivé clandestinement en France en 2009. "Sous François Hollande, le fait d'être en situation irrégulière sur notre territoire a cessé d'être un délit, il faut que ça le redevienne", que l'on puisse "prononcer sur cette base des ordonnances d'expulsion immédiate", a-t-elle déclaré. "C'est très déstabilisant (pour les policiers) de se dire qu'ils ont en face d'eux quelqu'un qui enfreint les lois" sans pouvoir intervenir, a clamé Valérie Pécresse.

Il faut reprendre le contrôle des flux migratoires
Valérie Pécresse, présidente Libres! de la région Île-de-France

Plus globalement, "il faut reprendre le contrôle des flux migratoires", afin "de choisir ceux qu'on accueille chez soi, sinon on a des gens qui arrivent sans aimer la France", a lancé la présidente sortante de l'Île-de-France, qui n'a pas encore fait acte de sa candidature au scrutin régional, les 20 et 27 juin. Selon elle, "la directive européenne sur les retours doit être complètement revue, parce qu'aujourd'hui on ne peut qu'inviter une personne (à quitter le territoire), il a un mois pour se mettre en conformité".

"La France a une voix à faire entendre, nous devons organiser un asile à la frontière : tous les migrants demandant l'asile, on doit pouvoir examiner leur demande d'asile et les renvoyer" s'ils ne correspondent pas aux critères, a indiqué Valérie Pécresse. Et quand les pays d'origine refusent d'accepter les retours en ne reconnaissant par leurs ressortissants, elle a estimé qu'"il faut cesser l'aide au développement, les visas aux officiels de ce pays". Une "arme de dissuasion", selon elle.

Invité à lui répondre dans l'émission "Questions politiques" de France Inter-franceinfo-Le Monde, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal s'est refusé "de tirer un trait entre immigration et terrorisme". Il a dénoncé "un discours", porté par certaines personnalités à droite, "qui consiste à dire qu'immigré égale terrorisme", "qui vise à dresser les gens les uns contre les autres, à attiser la haine dans notre pays et qui, au final, ne sert pas l'intérêt et la protection des Français."


La rédaction de TF1info

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