Attentat en Isère : Nicolas Sarkozy tance le gouvernement, l'affaire se politise

Publié le 26 juin 2015 à 13h46
Attentat en Isère : Nicolas Sarkozy tance le gouvernement, l'affaire se politise

TERRORISME - Le patron des Républicains, Nicolas Sarkozy, a réagi vendredi après l'attentat terroriste qui a fait un mort vendredi matin sur le site d'une usine Seveso en Isère. Il a demandé au gouvernement de "réhausser son niveau de vigilance", mettant en avant les propositions de la droite en la matière.

A peine trois heures après les attentats qui ont fait un mort en Isère, Nicolas Sarkozy faisait déjà entendre sa propre voix. Dans un communiqué, l'ancien chef de l'Etat a demandé "solennellement au gouvernement de faire toute la lumière sur les circonstances exactes de cette attaque et de tirer impérativement toutes les leçons de ce nouvel attentat en rehaussant notre niveau de vigilance.

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Le plan Vigipirate est toujours déployé en France, le dispositif exceptionnel "alerte attentat" n'ayant jamais cessé d'être en vigueur depuis les attentats de Paris en janvier dernier.

12 propositions contre le terrorisme

En forme de critique, le président des Républicains, qui affirme que "jamais la République ne cédera à la barbarie terroriste", précise avoir "depuis plusieurs semaines" appelé le gouvernement "à prendre toutes les mesures indispensables pour assurer la protection de nos compatriotes, dans la continuité des propositions que nous avions formulées".

Après les attentats de janvier, Nicolas Sarkozy avait formulé 12 propositions pour lutter contre le terrorisme , dont la réforme de l'espace Schengen, la déchéance de nationalité pour les terroristes binationaux, l'interdiction de retour pour les djihadistes binationaux ou encore le renforcement de la surveillance sur Internet.

"Politique de l'émotion"

D'autres voix discordantes se sont fait également entendre, comme celle du numéro 2 du Front national. "L'inaction et la politique de l'émotion, ça suffit ! Une fermeté totale s'impose", lançait Florian Philippot  sur Twitter  dans l'heure qui suivait l'attentat.

Dans communiqué, la présidente du FN, Marine Le Pen, a également critiqué "les marches, les slogans et la communication émotionnelle" - référence à la mobilisation après les attentats de janvier -, réclamant "des mesures fermes et fortes", dont le rétablissement des frontières nationales et la mise sous surveillance "des prêches dans les mosquées". Le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France) réclame quant à lui  la mise en place de l'état d'urgence


Vincent MICHELON

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