Aurore Bergé dépose deux amendements pour interdire le port du voile chez les petites filles

Publié le 15 janvier 2021 à 12h02
Aurore Bergé dépose deux amendements pour interdire le port du voile chez les petites filles
Source : Christophe ARCHAMBAULT / AFP

SIGNES RELIGIEUX - Deux députés LaREM dont Aurore Bergé ont déposé des amendements pour interdire le port du voile chez les petites filles dans le cadre du projet de loi confortant les principes républicains. Le tout contre l’avis du gouvernement.

Qu'importe l'avis de l'exécutif. La députée LaREM Aurore Bergé n'a pas cédé aux pressions et a déposé deux amendements visant à interdire le port du voile chez les petites filles, indique Le Parisien ce vendredi 15 janvier. Cosignés par le député Jean-Baptiste Moreau, ils seront examinés à partir de lundi 18 janvier en commission, comme l'ensemble du projet de loi confortant le respect des principes de la République.

Selon les informations du Parisien, les amendements visent à "interdire le port de tout signe religieux ostensible par les mineurs dans l’espace public" et "interdire le port de tout habit ou vêtement qui signifierait pour les mineurs l’infériorisation de la femme sur l’homme"

Jusqu'au dernier moment, le président de la République aura essayé d'empêcher le dépôt de ces amendements, en vain. Mercredi en séminaire gouvernemental, il aurait estimé que ce sujet "n’a rien à voir" avec le projet de loi. "Le danger c’est de détourner le débat sur cette question qui n’a pas lieu d’être aujourd’hui", aurait-il ajouté. "Je suis d'accord philosophiquement. En revanche, je ne crois pas que ce projet de loi soit le bon véhicule législatif pour porter cet amendement", a abondé ce vendredi sur CNews la ministre déléguée à la Citoyenneté, Marlène Schiappa. L'exécutif a peur que le projet de loi devienne aux yeux de l’opinion un projet de loi sur le voile, et un texte stigmatisant les musulmans. 

Auprès du Parisien, la députée des Yvelines estime au contraire que "ce projet de loi nous permet de légiférer. Alors pourquoi n’irions-nous pas au bout de nos convictions ? C’est notre rôle de législateur de protéger les plus vulnérables. Nous devrions tous être d’accord pour mettre fin à une pratique insupportable qui est une atteinte claire aux droits élémentaires des enfants. Nous en avons l’occasion dans ce texte". Toutefois, ces amendements ont peu de chances d'aboutir.


La rédaction de TF1info

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