Ayrault lâche du lest pour renouer avec sa famille

Publié le 6 février 2014 à 9h15
Ayrault lâche du lest pour renouer avec sa famille

SOCIÉTÉ - Le gouvernement a fermé la porte au projet de loi famille, mais le texte reviendra par la fenêtre des parlementaires. Le gouvernement est "prêt à examiner sans tarder" certains aspects du texte reporté à au moins 2015, assure jeudi matin Jean-Marc Ayrault.

Après la reculade, le nouveau rétropédalage. Sous le feu des critiques depuis le retrait de la loi famille, vécu comme un renoncement, voire comme un affront à gauche , Jean-Marc Ayrault joue l'apaisement jeudi matin. Invité des 4 vérités sur France 2, le Premier ministre a assuré que son gouvernement était disposé à "examiner sans tarder" certains aspects du futur projet de loi famille, sans attendre 2015 (ou plus puisque le texte a été reporté sine die). De quoi contenter les députés de la majorité qui, furieux, avaient bravé mardi l'autorité de l'exécutif en annonçant leur intention de faire passer des mesures du texte par le Parlement .

"Des dispositions très concrètes"

Si le gouvernement lui a fermé la porte, le texte reviendra donc bien par la fenêtre des propositions de loi. En annonçant qu'il n'y aurait "pas de projet de loi famille cette année", Matignon avait pourtant évoqué un calendrier parlementaire trop chargé. Mais Jean-Marc Ayrault, se posant en "garant de la poursuite des réformes", a évoqué jeudi les "dispositions très concrètes" qui peuvent être prises rapidement – mais aussi les "questions plus complexes" qui méritent plus de temps.

L'hôte de Matignon a pris en exemple "l'exercice de l'autorité parentale lorsqu'il y a divorce" : "Il y a des hommes (des pères divorcés) qui montent dans les grues (...), ça exprime un malaise". Les problématiques du statut des tiers dans l'éducation des enfants dans les familles recomposées, de l'adoption ou de l'accès aux origines pour les enfants nés sous X pourraient aussi revenir dans le débat dès le mois de mai, l'échéance que se sont fixés des députés socialistes. En revanche pour la PMA et la GPA, le gouvernement continuera de dire non.
 


Gilles DANIEL

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