Cash Investigation : "C'est quoi ces méthodes ?"

Publié le 8 septembre 2015 à 11h46
Cash Investigation : "C'est quoi ces méthodes ?"

DEFENSE – Aperçue dans l'émission Cash Investigation, diffusée lundi soir sur France 2, Nathalie Goulet, sénatrice de l'Orne, se justifie ce mardi auprès de metronews. Elle assume sa proximité avec l'Azerbaïdjan, un des thèmes de l'émission, souvent décrit comme une dictature.

Rachida Dati n'est pas la seule parlementaire française à s'être fait épingler par l'émission Cash Investigation, diffusée lundi soir sur France 2. Thierry Mariani, député LR ou encore Nathalie Goulet, sénatrice UDI, ont été interrogés pour leur proximité avec l'Azerbaïdjan, un pays régulièrement présenté comme une dictature très dure.

Le reportage s'intéressait aux dessous des voyages présidentiels dans les pays controversés, dont l'Azerbaïdjan, pays visité par François Hollande au printemps 2014. Un pays défendu ardemment, face caméra, par la sénatrice, vice-présidente du groupe d'amitié France-Caucase dans la chambre haute, ce qui lui vaudra plusieurs critiques sur Twitter, auxquelles elle répondra d'ailleurs. Contactée par metronews ce mardi, elle ne varie pas d'un iota.

Vous assumez vos liens avec l'Azerbaïdjan ?
Tout à fait. J'assume mon soutien avec ce pays comme je l'assume dans le reportage qui a été tourné, me concernant, l'an dernier. Je n'ai pas regardé le résultat final lundi soir et je ne la regarderai pas car je m'en fous. Vous savez, c'est facile de s'attaquer à un petit pays, laïque. Ce n'est pas juste. Et J'ai vu Elise Lucet agresser [interroger, ndlr] la Première dame. Elle n'aurait jamais eu ce rapport avec Michelle Obama ou avec Bernadette Chirac ! C'est quoi ces méthodes ?


Elise Lucet face à Mehriban Alieva, la femme du président d'Azerbaïdjan, lors d'un vernissage à Paris.
Elise Lucet face à Mehriban Alieva, la femme du président d'Azerbaïdjan, lors d'un vernissage à Paris. - Capture d'écran France 2

Dans le reportage, vous évacuez très rapidement la problématique des droits de l'homme en Azerbaïdjan. Une problématique pourtant centrale concernant le pays.
Mais la problématique est la même pour la Chine ou l'Arabie saoudite. Et est-ce qu'on a arrêté de faire du commerce avec eux ? Dans ce cas-là, ne commerçons qu'avec les grandes démocraties !

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En France, vous êtes une ardente défenseuse des droits des journalistes, droits régulièrement bafoués en Azerbaïdjan. Cela ne vous pose pas de problème ?
Ça ne fait que 25 ans que l'Azerbaïdjan est indépendant, il faut laisser le temps au temps. L'évolution d'un pays c'est comme un enfant : si vous le mettez tout le temps au piquet et que vous le désignez comme le méchant... c'est ridicule. Alors oui, la critique est acceptable, mais il faut regarder aussi ce qui fonctionne. Certes il y a des choses qui ne vont pas dans le pays, mais il y a des thématiques sur lesquelles le pays est exemplaire. Par exemple, l'Azerbaïdjan est un pays musulman qui entretient pourtant des relations avec Israël.

A REGARDER >> La séquence avec Nathalie Goulet dans Cash Investigation (à partir de 42"30')


La rédaction de TF1info

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