Le gouvernement renonce à une partie des premières mesures annoncées mi-novembre

Publié le 18 décembre 2018 à 17h46
Le gouvernement renonce à une partie des premières mesures annoncées mi-novembre
Source : Thomas Samson / AFP

POLITIQUE - L'extension du chèque énergie ou encore le relèvement du barème kilométrique et le doublement de la prime à la conversion pour les gros rouleurs ne devraient pas être intégrés au projet de loi de finances. Une décision justifiée par l'exécutif en raison de l'annulation de la hausse des taxes sur les carburants.

Le gouvernement compte renoncer à une partie des mesures annoncées par Edouard Philippe mi-novembre au début du mouvement des "gilets jaunes", au motif que certaines d'entre elles ne s'imposent plus en raison notamment de l'annulation de la hausse des taxes sur le carburant, a confirmé Matignon mardi à l'AFP.

Le chèque énergie pour 3 millions de personnes

Dans le budget 2019 en cours d'adoption à l'Assemblée nationale, l'exécutif compte notamment renoncer à l'extension du chèque énergie à deux millions de foyers supplémentaires, a indiqué Matignon, sollicité sur le devenir de ces mesures "d'accompagnement" annoncées mi-novembre par le Premier ministre. 

Autres mesures abandonnées: "le relèvement du barème kilométrique et le doublement de la prime à la conversion" pour les gros rouleurs, confirme l'entourage du Premier ministre. L'économie totale pour les finances publiques s'élève à 130 millions d'euros sur les 500 millions que devaient coûter ces premières mesures au total. Depuis l'exécutif a annoncé diverses mesures de pouvoir d'achat pour plus de 10 milliards d'euros.

Les crédits pour la prime à la conversion pas diminués

Depuis la mi-novembre, le gouvernement a annoncé "l'annulation de toute hausse des taxes sur l'énergie en 2019" et "des mesures très fortes en faveur du pouvoir d'achat. Par conséquent, certaines mesures d'accompagnement annoncées le 14 novembre ne seront pas intégrées au projet de loi de finances", fait valoir Matignon.

La hausse de 50 euros en moyenne du chèque énergie au 1er janvier pour les bénéficiaires actuels (environ 3,6 millions de foyers) ainsi que la "surprime" à la conversion des voitures pour les foyers modestes sont en revanche maintenues. "En revanche, l'extension du chèque énergie à 2 millions de nouveaux bénéficiaires, à hauteur de 60 euros annuels en moyenne, ne sera pas réalisée", explique Matignon, interrogé par l'AFP.

"Les crédits prévus dans le projet de loi de finances pour la prime à la conversion ne seront pas diminués, compte tenu du fort dynamisme de ce dispositif", souligne Matignon. "En revanche, dans le contexte des négociations, le relèvement du barème kilométrique et le doublement de la prime à la conversion pour les actifs qui se déplacent beaucoup ne feront pas partie du budget", explique-t-on de même source.

Matignon rappelle avoir "invité les partenaires sociaux à engager une négociation sur la prime mobilité" et que le prochain "grand débat national" sera l'occasion à écouter "l'avis des Français sur les dispositifs d'accompagnement à la transition énergétique, pour les améliorer et les rendre plus efficaces".


La rédaction de TF1info

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