Il avait suscité une polémique en se déclarant prêt à collaborer, sous certaines conditions, avec Marion Maréchal-Le Pen. Christophe Billan a annoncé jeudi 9 novembre au Figaro qu'il démissionnait de la présidence de Sens Commun, ce mouvement proche de la Manif pour tous et affilié au parti Les Républicains.
"Le bureau politique et le comité stratégique du mouvement m'ont renouvelé leur soutien à trois reprises et s’apprêtaient à le faire une quatrième fois lundi. Je suis très touché par cette loyauté (...) mais tant que je reste un point de crispation, Sens commun ne peut pas remplir sa fonction, qui est de peser sur le débat des idées", a-t-il argumenté dans le quotidien. Selon lui, "il faut que l’on sorte de cette espèce de procès stalinien, de cette tempête dont le but est de réduire au silence Sens commun. Ensuite, je veux recouvrer ma liberté de parole (...) Mais je reste un adhérent fidèle du mouvement".
Souhaite-t-il une alliance avec le FN ? "Jamais, à titre personnel ou comme président de Sens commun, je n’ai tendu la main au Front national, qui constitue à mes yeux une impasse", a-t-il répondu. "Le FN est dans une posture de repli, dans une logique d’hystérisation du débat et de stigmatisation des personnes. Dans sa volonté d’exister, ce parti s’empare de valeurs et de thématiques essentielles, mais en dévoie le sens".
Christophe Billan a également tenu "à reclarifier (s)es propos qui ont fait polémique", affirmant qu'il s'était déclaré prêt à collaborer avec Marion Maréchal-Le Pen à "deux conditions : son retour effectif et la rupture avec le FN".
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Christophe Billan estime également "indispensable d’avoir une clarification doctrinale de la droite". "La reconfiguration véritable de la droite nécessite d’avoir une plateforme de discussion destinée à approfondir des thématiques essentielles pour l’avenir de notre pays". "L'État-nation, au nom de permanences qui échappent au principe marchand, doit préserver notre souveraineté, conserver des points d’ancrage comme la culture et l’identité tout en évoluant dans un monde ouvert et évolutif. Préserver cet équilibre me semble être la vocation de la droite et c’est cela qui nous distingue de la gauche et du 'macronisme'", conclut-il.
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