Christophe Castaner saisit la justice contre l’ex-élue LaREM Agnès Cerighelli pour provocation à la haine

Publié le 17 février 2020 à 0h50, mis à jour le 17 février 2020 à 7h04
Christophe Castaner saisit la justice contre l’ex-élue LaREM Agnès Cerighelli pour provocation à la haine
Source : AFP

POLÉMIQUE - Exclue de La République en Marche en septembre 2018, face à la justice en janvier pour des propos homophobes, Agnès Cerighelli continue de faire parler d’elle. La conseillère municipale des Yvelines a publié plusieurs tweets visant entre autres Rachida Dati en raison de sa confession musulmane. Le ministre de l’Intérieur parle de "provocation à la haine".

"S'habituer à ce genre de dérapage, rester impassible face à des propos aussi répugnants, c'est faire gagner la haine et reculer la République" : dimanche 16 février, Christophe Castaner a annoncé saisir la justice pour "provocation à la haine" après la diffusion sur Twitter de messages d’une ex-élue LaREM, Agnès Cerighelli.

Ces messages concernent notamment la candidate LR à la mairie de Paris, Rachida Dati, et la candidate du PS à 

Marseille, Samia Ghali. "Vouloir que Paris et Marseille soient dirigées par des maghrébines de confession musulmane, c'est trahir la France, son identité et son histoire", a écrit entre autres Agnès Cerighelli.

Dans le même registre, la conseillère municipale de Saint-Germain-en-Laye, par ailleurs candidate à la mairie de cette commune des Yvelines mais toujours à la recherche de colistiers pour pouvoir se présenter, s’est demandée "qui est capable d’empêcher Rachida Dati de devenir Maire de Paris et d’islamiser la capitale de la France". 

Devant la justice en janvier pour des propos homophobes

Le maire de Saint-Germain-en-Laye, Arnaud Péricard, a réagi en saluant la démarche de Christophe Castaner. "Insultes, injures, propos diffamants, harcelèments depuis de trop nombreux mois, il est enfin temps que cela cesse !".

Agnès Cerighelli, qui se dit toujours adhérente LaREM, a pourtant été exclue du parti en septembre 2018. A l’origine de son exclusion, des attaques répétées contre Marlène Schiappa et notamment la diffusion d’une fausse information selon laquelle l’Education nationale s’apprêtait à enseigner différentes pratiques sexuelles, dont la masturbation, aux enfants. 

Régulièrement mise en cause pour des propos qualifiés d’homophobes ou d’islamophobes, l’élue a comparu devant la justice à Versailles le 20 janvier pour des tweets postés en mars 2019 s'en prenant au "lobby LGBT". Le tribunal doit rendre sa décision ce lundi dans ce dossier. Lors du procès, l'accusation a requis six mois avec sursis et 140 heures de travail d'intérêt général à son encontre. L'avocate de l'élue a plaidé la relaxe.


La rédaction de TF1info

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