REMOUS - Ce mercredi en Conseil de Paris, les alliés écologistes d'Anne Hidalgo ont dénoncé une "séquence de communication" sur la transition écologique et accusé celle qui est également candidate à la présidentielle de faire campagne.
Un "ambitieux plan de la ville de Paris pour faire face au changement climatique". La maire de Paris a présenté ce mercredi, lors du Conseil de Paris, plusieurs délibérations sur la transition écologique (plantation de 170.000 arbres, rénovation énergétique des bâtiments, nouveau schéma directeur pour le réseau de chaleur, lutte contre les nuisances sonores, fin du plastique dans les cantines). "Paris a toujours un temps d'avance et Paris donne le la", s'est félicitée l'édile, également candidate socialiste à l'élection présidentielle.
Mais ses alliés écologistes n'ont pas manqué de lui faire remarquer le mélange des genres, à l'heure où Anne Hidalgo s'attache à se démarquer de Yannick Jadot, son principal concurrent à gauche, dont elle est proche idéologiquement. "Nous nous interrogeons sur la séquence de communication que vous nous imposez aujourd'hui", a commenté Fatoumata Koné (EELV), pour qui cette "superposition de sujets dans un seul et même débat" contraint le conseil municipal "de les traiter à la hâte". "Cela ne nous semble pas être à la hauteur de l'enjeu des nécessaires transformations écologiques et climatiques", a ajouté la présidente du groupe écologiste, soutien de Yannick Jadot pour la présidentielle.
Critiquant les forêts urbaines promises par Anne Hidalgo, "très coûteuses", Chloé Sagaspe (EELV) a également dénoncé "une grande opération de communication environnementale dont on peut se demander si elle ne répond pas davantage à des fins médiatiques et électoralistes plutôt qu'à de véritables ambitions écologiques" pour la capitale.
C'est votre campagne, on a compris."
Rachida Dati
"Je suis très surprise de votre propos", a répondu Anne Hidalgo à Fatoumata Koné, défendant des "décisions concrètes", "budgétées et encadrées", et lui reprochant d'épargner le plan de relance de 30 milliards d'euros annoncé mardi par l'exécutif, qui "n'est pas au rendez-vous" pour aider les collectivités, "dirigées pour certaines par des élus verts".
Lire aussi
Présidentielle : à la traîne dans les sondages et critiquée, Anne Hidalgo déroule son plan sans s'inquiéter
Lire aussi
À rebours des écologistes, Anne Hidalgo veut baisser la taxe carbone sur le carburant
Les Républicains, non plus, n'ont pas épargné l'édile, Rachida Dati lui lâchant : "C'est votre campagne, on a compris". La maire du 7e arrondissement a ensuite ajouté : "Vous êtes à 4%, abonnée à 4% et vous n'irez pas plus loin", lui reprochant de faire du Conseil de Paris "une tribune de (sa) campagne électorale désespérée et désespérante".