"Contrat engagement jeune" : "Ce n'est pas le RSA jeune", insiste la secrétaire d'État Olivia Grégoire

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Publié le 2 novembre 2021 à 10h43, mis à jour le 8 novembre 2021 à 10h03
"Contrat engagement jeune" : "Ce n'est pas le RSA jeune", insiste la secrétaire d'État Olivia Grégoire

MESURES - À la suite de l'annonce du lancement d'un "contrat engagement jeune", la secrétaire d'État à l'Économie sociale et solidaire Olivia Grégoire, invitée de LCI, est revenue sur le dispositif en assumant qu'il cible un public plus réduit que prévu.

"Ça n'est pas un revenu, c'est un contrat." Invitée de LCI mardi matin, la secrétaire d'État chargée de l'Économie sociale, solidaire et responsable, Olivia Grégoire, a assuré l'après-vente du "contrat engagement jeune", mesure attendue depuis plusieurs mois et officialisée le jour même sur les réseaux sociaux par Emmanuel Macron. Donnant quelques précisions sur ce dispositif, l'ancienne députée a notamment précisé qu'il visait essentiellement "les jeunes éloignés de l'emploi"

"L'idée, c'est que ce soit un contrat d'engagement entre le jeune qui est extrêmement éloigné de l'emploi ou de la formation, et l'État", a précisé la secrétaire d'État, interrogée sur le sujet par Elizabeth Martichoux.

Un public cible éloigné de l'emploi et de la formation

Moyennant 15 h à 20 h de formation, les jeunes concernés pourront donc recevoir "jusqu'à 500 euros, corrélés, conditionnés je dirais, à l'assiduité, à l'engagement du jeune dans cette formation". Le but de ce dispositif, censé être mis en place à partir de mars 2022, reste, selon Olivia Grégoire, d'aider ces jeunes à trouver un emploi en leur donnant un soutien. 

Près de 500.000 jeunes de 15 à 20 ans seront concernés, un public beaucoup plus réduit que ce qui avait d'abord été annoncé par Elisabeth Borne, la ministre du Travail, qui avait parlé d'un "revenu universel", qui aurait concerné un million de jeunes, voir plus. La réduction du public-cible est assumée par la secrétaire d'État, pour qui "les dispositifs très larges, en réalité, attrapent moins de jeunes". 

Par ailleurs, Olivia Grégoire ce nouveau "contrat d'engagement" remplacerait la "garantie jeune", afin de "ne pas aligner les dispositifs". "Le contrat d'engagement a vocation à accompagner ceux qui étaient accompagnés par la garantie jeune et extrêmement éloignés de la formation et de l'emploi", a-t-elle déclaré.

Cette mesure, en gestation depuis plusieurs mois, faisait l'objet d'une bataille entre le ministère du Travail, qui militait pour l'extension la plus large possible, et Bercy qui cherchait à en limiter le coût. Ce qu'a confirmé Olivia Grégoire. "C'est le fruit d'un compromis, d'un consensus", a-t-elle reconnu. 

"Moi je pense qu'il faut être dans l'équilibre, l'équilibre d'un engagement extrêmement fort à l'endroit des jeunes et l'équilibre d'une mesure que nous pouvons financer et mettre en œuvre", a résumé l'ancienne parlementaire qui a également nié que cette nouvelle mesure de soutien soit une autre preuve de l'entrée en campagne du chef de l'État pour la présidentielle 2022. "Emmanuel Macron, à mon sens, n'est pas en campagne, Emmanuel Macron aujourd'hui, continue à déployer une politique qu'il a annoncé", a-t-elle assuré. 


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