Qui est Jean Castex, l'homme chargé d'étudier les scénarios du déconfinement ?

Publié le 6 mai 2020 à 8h30, mis à jour le 6 mai 2020 à 9h31

Source : TF1 Info

STRATÉGIE - Jean Castex, haut fonctionnaire et élu local, s'est vu charger de la coordination des travaux sur la sortie du confinement en France. Cet énarque, actuellement président de l'Agence nationale du sport, est un spécialiste de l'organisation de soins. Il est auditionné par la commission des lois du Sénat le 6 mai, à cinq jours du déconfinement.

Alors que la France espère dépasser prochainement le pic de l'épidémie de coronavirus, l'exécutif réfléchit aux portes de sortie. Le thème du déconfinement avait déjà été abordé par Edouard Philippe mercredi devant la mission d'information de l'Assemblée nationale. Il est longuement revenu sur ce sujet, le 2 avril sur TF1/LCI. 

Il a annoncé, dans ce cadre, avoir confié à Jean Castex, un haut fonctionnaire, et maire de Prades - réélu au premier tour le 15 mars - et conseiller départemental des Pyrénées-Orientales, la mission de coordonner les scénarios de ce "déconfinement progressif" sur le territoire français. 

"Nous sommes en train de réfléchir à plusieurs scénarios", a indiqué Edouard Philippe. "Une équipe travail avec le ministère de la Santé. J'ai demandé à Jean Castex, un haut fonctionnaire qui connaît parfaitement le monde de la santé de coordonner ses équipes pour déterminer ces scénarios et pour ensuite, dans la mesure du possible, les présenter au public et les discuter."

Edouard Philippe a salué en lui une personne d'une "redoutable efficacité" pour mener à bien ses missions.

Un long parcours ministériel

Jean Castex, 54 ans, occupait déjà, jusqu'ici, des fonctions en lien direct avec le gouvernement. Président de l'Agence nationale du sport, il est aussi le "Monsieur JO 2024" de l'exécutif en tant que délégué interministériel aux jeux Olympiques et Paralympiques et aux grands événements sportifs. 

Issu de la droite, cet énarque a longtemps gravité dans la sphère ministérielle sous les mandats de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy. Il a notamment occupé, entre 2004 et 2006, la fonction de directeur de l'hospitalisation et de l'organisation des soins (actuelle DGOS), qui chapeaute la mise en oeuvre de la politique de santé, de l'organisation de l'offre de soins aux plans de santé publique. Il a ensuite suivi Xavier Bertrand en devenant son directeur de cabinet lorsque ce dernier a occupé le ministère de la Santé. 

Sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, il a occupé en 2010 les fonctions de conseiller aux affaires sociales à l'Elysée, avant d'être nommé secrétaire général adjoint de l'Elysée jusqu'en 2012.

Pressenti à plusieurs reprises depuis 2017

Bien qu'il ait soutenu François Fillon à la primaire de la droite en 2016, ce proche de Nicolas Sarkozy a rapidement trouvé un écho au sein de l'actuel exécutif. C'est sous le gouvernement d'Edouard Philippe qu'il a été nommé, en septembre 2017, délégué interministériel en charge des JO. 

Il avait été fortement pressenti, un temps, pour succéder à Gérard Collomb à la tête du ministère de l'Intérieur. Sa candidature avait été poussée notamment par Edouard Philippe, avant que Christophe Castaner ne lui soit préféré pour occuper la place Beauvau. 

Son nom avait également circulé pour prendre la succession de Guillaume Pépy à la tête de la SNCF. Il s'est finalement consacré à sa mission de préparation des JO 2024, une fonction directement rattachée à Matignon, pour coordonner l'action des ministères dans la perspective de cet événement sportif. 


La rédaction de TF1info

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