Coronavirus : l'Etat pourrait nationaliser les entreprises au bord de la faillite

À LA RESCOUSSE - Option ultime, nationaliser les grandes entreprises des secteurs aérien et automobile n'est désormais pas exclu par l'exécutif. Si toutefois les autres mesures de soutien de l'Etat ne suffisent pas à sauver les grandes entreprises d'une éventuelle fermeture.
"Nationalisation", le mot a été publiquement lâché par les responsables politiques. D'abord prononcé par le ministre l'Economie Bruno Le Maire mardi 17 mars en début de journée sur RTL, il a ensuite été repris par le Premier ministre Edouard Philippe, invité le soir même sur France 2. Ce mercredi 18 mars, c'est le ministre de l'Action et des Comptes publics Gérald Darmanin qui s'en est emparé à son tour sur BFMTV, affirmant que "ce mot ne [lui] fait pas peur".
A ce stade, rien n'est acté mais l'hypothèse d'y venir n'est désormais "pas exclue". Maintenant que l'économie française va entrer en récession, l'exécutif se dit en effet prêt à déployer toutes les solutions envisageables pour soutenir les entreprises. Pour les plus grandes, cela pourra passer "par la capitalisation, les prises de participation" et même "la nationalisation si nécessaire", dixit le patron de Bercy.
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Expliquant qu'il est essentiel de conserver le tissu économique français, le Premier ministre a pour sa part prévenu que "si l'entreprise meurt, quand la crise sera passée - et elle passera - alors il n'y aura plus personne pour repartir".
La menace pèse tout particulièrement sur les secteurs des transports aériens (les avions sont cloués au sol) et de l'automobile (les usines sont à l'arrêt). Par exemple, Bruno Le Maire a ainsi discuté ce mercredi avec matin Ben Smith, le directeur général d'Air France-KLM, qui a vu - comme bien d'autres grands groupes ces derniers jours - fondre sa capitalisation boursière. De leurs côtés, Renault, PSA ou Michelin ont dû mettre à l'arrêt leurs usines, tandis qu'Airbus a momentanément suspendu sa production.
Si les 45 milliards décaissés par l'Etat pour aider les entreprises françaises (financement du chômage partiel, report des échéances sociales et fiscales notamment) et les 300 milliards d'euros de crédits qu'il est prêt à garantir ne suffisent pas, on sait désormais que, s'il le faut, l'option de la nationalisation pourra bel et bien être choisie pour les aider remonter la pente.
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