Corse : la ministre Jacqueline Gourault s'explique après sa bourde sur les "prisonniers politiques"

Publié le 3 juillet 2018 à 11h40, mis à jour le 3 juillet 2018 à 11h51
Corse : la ministre Jacqueline Gourault s'explique après sa bourde sur les "prisonniers politiques"

GAFFE - Sur France Inter, mardi matin, la ministre chargée du dossier corse a utilisé les termes "prisonniers politiques" en parlant du rapprochement de détenus avec leurs familles sur l'île de Beauté. Un lexique emprunté involontairement aux nationalistes corses, qui a conduit Jacqueline Gourault à rectifier sur Twitter.

Une expression malheureuse ne passe pas inaperçu lorsque l'on parle de la Corse. La ministre Jacqueline Gourault, "madame Corse" au sein du gouvernement, a commis une bourde mardi matin sur France Inter alors qu'elle était interrogée sur le choix de rapprocher certains détenus de leurs familles vivant sur l'île de Beauté. 

Elle a ainsi déclaré que "trois prisonniers politiques" avaient récemment bénéficié d'une telle mesure de rapprochement. Ce qui interpelle n'est pas, bien sûr, le rapprochement, qu'Emmanuel Macron avait laissé entrevoir au début de l'année, lors de son déplacement à Ajaccio. C'est bien l'expression "prisonniers politiques", qui emprunte au lexique utilisé par les nationalistes, dont le président indépendantiste de l'Assemblée de Corse Jean-Guy Talamoni. 

Corse : Emmanuel Macron douche les espoirs des nationalistesSource : JT 20h Semaine

Rétropédalage

Les propos de la ministre ont suscité de nombreuses réactions politiques, certains dénonçant une complaisance entre le gouvernement et les élus nationalistes. 

La formule a également suscité l'ironie de Gilles Simeoni, le président autonomiste de l'exécutif corse, qui a évoqué un "lapsus freudien". 

S'apercevant de la bourde, Jacqueline Gourault a vite rectifié, elle aussi, sur Twitter. "Evidemment, je ne m'approprie pas l'expression 'prisonniers politiques' ! Il s'agit de détenus de droit commun", a-t-elle fait savoir. 

Une maladresse réparée, mais qui peut laisser des traces au moment où les négociations entre les élus nationalistes, majoritaires sur l'île, et le gouvernement, tournent en rond. 


La rédaction de TF1info

Tout
TF1 Info