ANNONCE - Dans un entretien aux Echos, les ministres de l'Economie Bruno Le Maire et des Comptes publics Gérald Darmanin ont annoncé la hausse du plan d'urgence pour faire face à la crise du Covid-19, passant de 45 à 100 milliards d'euros.
La France s'apprête à vivre la plus violente récession de son histoire depuis la Seconde Guerre Mondiale. Pour y faire face, le gouvernement français a annoncé ce jeudi une hausse de 45 à 100 milliards d'euros de son plan d'urgence pour faire face à la crise du coronavirus, ainsi qu'une augmentation des dépenses exceptionnelles pour la santé de 2 à 7 milliards d'euros pour cette année, pour financer notamment les 4 milliards d'euros d'achats de matériels promis par Emmanuel Macron et la revalorisation des salaires des personnels soignants.
"Nous allons passer de 45 milliards d'euros à 100 milliards, en additionnant la totalité des mesures budgétaires et de trésorerie en faveur des entreprises", ont indiqué les ministres de l'Economie Bruno Le Maire et des Comptes publics Gérald Darmanin dans un entretien aux Echos, avant de présenter leur nouveau projet de budget rectifié la semaine prochaine en conseil des ministres.
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Plus de moyens pour le chômage partiel
"Il s'agit de la plus grande récession en France depuis 1945", a indiqué Bruno Le Maire. "Des inconnues demeurent et cette prévision peut encore évoluer, notamment s'agissant de la durée du confinement et des modalités de sortie", a-t-il ajouté. Cette nouvelle prévision, de loin plus pessimiste que celle (-1%) du budget rectifié adopté fin mars, sera intégrée à un nouveau projet de loi de finances rectificative présenté la semaine prochaine en Conseil des ministres et examiné dans la foulée au Parlement.
Pour affronter cette crise sanitaire et économique inédite, Emmanuel Macron a indiqué que le gouvernement soutiendra les entreprises et les salariés "quoi qu'il en coûte". Dans cette hausse du plan d'urgence sont intégrés plus de moyens pour le chômage partiel - 20 milliards au lieu de 8,5 milliards initialement provisionnés - et les reports de charges. Le fonds de solidarité créé pour les très petites entreprises voit lui sa dotation passer de 1 à 6 milliards d'euros, pour répondre à l'afflux de demande et à l'assouplissement des conditions d'attribution.