Covid-19 : ce que l'on sait des mesures sanitaires à l'étude avant le Conseil de défense prévu ce lundi

Thomas Deszpot avec le service politique TF1/LCI
Publié le 27 décembre 2021 à 11h10, mis à jour le 27 décembre 2021 à 16h22

Source : TF1 Info

FREINER L'ÉPIDÉMIE - Ce lundi, un Conseil de défense puis un Conseil des ministres doivent fixer le cadre des nouvelles mesures sanitaires, alors que les contaminations au Covid-19 s'envolent, portées notamment par le variant Omicron. Voici les options sur la table.

Si les fêtes de Noël ont été l'occasion d'une courte respiration pour les membres du gouvernement, l'épidémie de Covid-19 demeure omniprésente et va dicter une large part de l'ordre du jour des Conseils des ministres et de défense. Prévus ce lundi 27 décembre, ils devraient permettre d'y voir plus clair sur l'étendue des mesures prises pour endiguer la progression du virus et tenter de freiner le très contagieux variant Omicron.

Quels seront les sujets abordés lors du Conseil de défense ? L'ordre du jour a été précisé lundi matin à LCI par des sources au sein de l'exécutif. Il sera bien sûr question de faire un point sur l'évolution de la situation sanitaire, en passant au crible les dernières données disponibles et en évaluant l'impact du variant Omicron dans l'Hexagone, de plus en plus présent.

Omicron : la durée d'isolement raccourcie ?

Il s'agira en premier lieu de se pencher sur les procédures d’isolement, qui devraient être réévaluées en fonction des connaissances acquises ces derniers jours sur le variant Omicron. Face à ce dernier, l'idée est de revenir au protocole en vigueur pour les autres variants : isolement de 7 jours (contre 17 actuellement pour Omicron) pour les cas contactas, mais pas d'obligation de s'isoler pour les personnes présentant un schéma vaccinal complet - elles devront respecter les gestes barrières et porter le masque au domicile si elles vivent avec la personne malade -, et 2 tests pour tous à 7 jours d'écart.

Omicron : faut-il revoir les règles d'isolement ?Source : JT 20h Semaine

Couvre-feu le 31 décembre : peu probable

Pour ce qui est du Nouvel An le soir du 31 décembre, l'hypothèse d'un couvre-feu était sur la table, mais ne semblait pas devoir être retenue, selon des informations recueillies lundi matin par LCI

Rentrée des classes reportée : peu probable

De la même manière, un hypothétique report de la rentrée des classes, début janvier, ne semble pas envisagé à ce stade, malgré les demandes qui ont pu être faites dans ce sens. Du reste, le protocole sanitaire à l'école ne devrait pas être radicalement modifié, ayant déjà été renforcé avant les vacances. 

Fermer les établissements scolaires ne permettrait pas de toucher la bonne cible dans la population, estime-t-on auprès de LCI dans l'entourage du Premier ministre. L'explosion des cas concerne en premier lieu les 20-40 ans. 

Délai raccourci pour la dose de rappel

Parmi les options qui devraient être tranchées à l'occasion de ce conseil de défense figure la question de la dose de rappel. Déjà ramené de six à cinq mois en décembre, le délai de rappel vaccinal pourrait à nouveau réduit, conformément à l'avis de la Haute autorité de santé, qui préconise un écart de trois mois entre la primovaccination et le rappel. 

Restera enfin à trancher la question des écoles, afin de préparer la rentée. Un changement majeur des protocoles apparaît pour l'heure peu probable, mais du nouveau pourrait être annoncé en ce qui concerne l'isolement des élèves cas contacts. Des discussions auxquelles prendra logiquement part le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer.

Retour des jauges, des masques en extérieur et renforcement du télétravail

Le Conseil de défense va en outre se prononcer sur un possible retour des jauges lors de certains grands événements sportifs et culturels. Il sera aussi question d'étendre l'obligation du port du masque en extérieur lors de certains rassemblements. 

À noter aussi, sur le front des mesures sanitaires, que l'exécutif pourrait préconiser un nouveau renforcement du télétravail, dans la perspective d'un mois de janvier fortement marqué par la présence du variant Omicron, susceptible de désorganiser des secteurs d'activités entiers. Pour l'heure, les discussions avec les partenaires montrent toutefois qu'il n'y a pas de consensus pour imposer une journée de travail supplémentaire, indique l'entourage de Jean Castex à LCI. La mesure pourrait donc se traduire par un renforcement des contrôles en janvier - actuellement, l'inspection du travail mène 5000 contrôles par mois. 

Le pass vaccinal se précise

Les contours du pass vaccinal se dessinent peu à peu, tout comme le recours à la stratégie dite du "2G+", conduisant à demander dans certaines situations un test négatif en complément du pass. Le cadre législatif est spécifié dans le texte du projet de loi présenté lundi en conseil des ministres, et qui sera débattu au Parlement. Le texte évoque ainsi la possibilité d’un "cumul de justificatifs". Il s'agira d'un cadre législatif précisé par la suite par décret. 

Le projet de loi devrait s'accompagner d'un durcissement des sanctions prévues en cas de non-respect ou de fraude au pass sanitaire, transformé en pass vaccinal. 

On sait d'ores et déjà que le pass vaccinal s'appliquera pour les voyages en TGV, Intercités, mais aussi en avion et dans les trajets longue distance en autocar. L'ouverture d'établissements tels que les boîtes de nuit, ou les grandes salles de concert ou de sport, pourrait aussi se voir conditionnée à la présentation d'un pass vaccinal, voire d'un test négatif en sus.  

En revanche, le pass vaccinal, en l'état, n'est pas prévu dans les entreprises. 

Se pose enfin la question des bars et restaurants. Faudra-t-il y présenter plus qu'une preuve de vaccination ? Si toutes les options semblent a priori sur la table, l'exécutif juge peu probable d'étendre aussi largement les mesures "2G+". Trop contraignante, cette piste n'est pas privilégiée. 

Notons que le pass vaccinal est envisagé dans les rangs du gouvernement comme un outil d'incitation à la vaccination. Les personnes qui entreraient seulement dans un schéma vaccinal pourraient en effet bénéficier d'un accès aux lieux soumis à la détention d'un pass dès leur première injection. Une évolution par rapport au pass sanitaire actuel, utilisable uniquement au bout de 7 jours après la seconde injection.


Thomas Deszpot avec le service politique TF1/LCI

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