Quelles sont les alternatives au confinement le week-end ?

par La rédaction de TF1info , avec le service politique TF1/LCI
Publié le 2 mars 2021 à 17h36, mis à jour le 3 mars 2021 à 18h55
Le reconfinement partiel à Nice, le 27 février 2021.
Le reconfinement partiel à Nice, le 27 février 2021. - Source : Valery HACHE / AFP

SOLUTIONS - Le gouvernement assure que le confinement le week-end dans les vingt départements en vigilance "ne constitue pas le scenario nécessairement privilégié". Par quoi pourrait-il être remplacé ?

Les vingt départements en vigilance qui devraient voir leurs restrictions sanitaires se durcir d'ici ce samedi 6 mars seront-ils tous soumis à un confinement le week-end, comme à Nice et à Dunkerque ? Pas obligatoirement. "L'hypothèse d'un confinement réduit au week-end fait bien partie des possibilités, mais ne constitue pas le scenario nécessairement privilégié et encore moins décidé", a indiqué une source gouvernementale à LCI ce mardi. 

Si la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse a indiqué qu'elle ne s'opposerait pas à un confinement le week-end si les chiffres étaient mauvais et en échange de contreparties (ouverture des marchés alimentaires et des lieux de culte), la maire de Paris Anne Hidalgo a fait savoir le contraire lors d'une conférence de presse, jugeant cette mesure "inhumaine". Alors quelles autres pistes sont à l'étude et pourraient être appliquées pour lutter contre l'épidémie de Covid-19 ?

Lundi, des concertations ont eu lieu entre préfets et élus locaux des vingt départements. Beaucoup ont plaidé pour une campagne de vaccination plus performante. Ainsi, Anne Hidalgo a demandé à ce que son rythme soit multiplié par quatre, quand Valérie Pécresse a enjoint le gouvernement à "changer les critères de vaccinations" afin de l'adapter "en fonction de la population hospitalisée". Il faut "flécher les vaccins là où la pandémie fait rage", avait-elle estimé dimanche au Grand Jury LCI-RTL-Le Figaro, rejoignant ainsi le président (PS) du département de Seine-Saint Denis Stéphane Troussel. 

Les élus réclament également des campagnes de tests massifs dans les écoles et les entreprises. De nombreux départements ont déjà prévu de déployer plus de moyens pour dépister dès cette semaine. 

Eviter les rassemblements extérieurs

Il serait également possible d'éviter de trop grands rassemblements en fermant les commerces de plus de 5000 m2 (contre 20.000 aujourd'hui) ou en réduisant la jauge d'accès. Ce fut l'une des hypothèses discutées par le préfet des Hauts-de-Seine avec les élus locaux du département. Dans un communiqué envoyé lundi en fin de journée, la préfecture indique également qu'elle a proposé de n'autoriser que les stands alimentaires sur les marchés, et de fermer les parcs et les jardins. Au contraire, Anne Hidalgo prône, elle, un accès plus important aux espaces verts, qu'elle fermera désormais à 18h. Elle souhaite même que les enseignants les investissent pour faire classe en extérieur. 

Valérie Pécresse a également dit réfléchir avec les préfets de départements à la fermeture des lieux extérieurs à forte fréquentation, comme à Toulouse où la préfecture a interdit l'accès aux berges de Garonne. D'autres départements réfléchissent à rendre obligatoire partout dans les villes et villages de leur territoire le port du masque. Enfin, un recours plus massif au télétravail apparaît comme l'une des clés pour faire diminuer les contaminations et éviter un confinement. 

Ce lundi 1er mars, le président de la République Emmanuel Macron a estimé qu'il fallait encore tenir "quatre à six semaines" avec les restrictions sanitaires en place, qui pourraient donc se durcir dans plusieurs territoires, mais en aucun cas s'alléger.


La rédaction de TF1info , avec le service politique TF1/LCI

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