SOLIDARITE - Le patron des députés LaREM Gilles Le Gendre a fermé la porte, lundi 22 octobre, au crédit d'impôt adopté par les députés de la majorité la semaine dernière. Le budget 2019 ne retiendra pas cette mesure en faveur de l'accueil des réfugiés, au motif qu'il ne doit pas créer une nouvelle "niche fiscale".
Un argument budgétaire pour contrer une initiative humanitaire. Le patron des députés LaREM Gilles Le Gendre a écarté lundi 22 octobre l'amendement voté mercredi 17 octobre par les députés de sa majorité, visant à créer un crédit d'impôt pour aider les Français, dans la limite de 5 euros par nuitée, hébergeant des réfugiés.
Cet amendement, proposé par le député Aurélien Taché et cosigné par une cinquantaine de parlementaire, "ne figurera pas dans la loi de finances" pour 2019, a indiqué Gilles Le Gendre sur BFM. "Les députés doivent s'inscrire dans la politique du gouvernement", a estimé le député parisien, jugeant "dommage" que cette mesure ait été votée.
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"Une niche fiscale"
Tout en estimant que la proposition des députés n'était "pas contradictoire dans son esprit avec l'idée que nous devons favoriser l'accueil des réfugiés et en même temps lutter contre l'immigration illégale", le patron des députés LaREM a mis en avant un argument fiscal.
"Ce qui me gêne", a-t-il indiqué, "c'est qu'elle est totalement perpendiculaire avec notre politique budgétaire, en créant encore de la niche fiscale, de l'usine à gaz fiscale".
Les députés LaREM avaient adopté l'amendement contre l'avis du rapporteur et du ministre de l'Action et des Comptes publics Gérald Darmanin. Pour autant, les cosignataires, assure Gilles Le Gendre, "ne sont pas qualifiés de frondeurs car il n'en sont pas".