FINANCES - Les radars routiers devraient rapporter 500 à 600 millions d'euros en 2019, puis 728 millions en 2020, contre 1 milliard espéré il y a un an, révèlent Les Echos. Ce décalage serait dû aux dégradations des appareils mais aussi à des changement de comportement.
Il y a comme un trou dans la raquette. Le gouvernement tablerait sur une forte baisse des recettes liées au radars routiers en 2019 et 2020, révèlent ce jeudi Les Échos. Pour cette année, les recettes devraient s'établir entre 500 et 600 millions d'euros, affirme le quotidien, contre un milliard d'euros espérés il y a un an. L'année 2020 devrait être assez maigre également, avec 728 millions d'euros de recettes, selon des documents annexés au projet de loi de Finances pour 2020 et cités par Les Échos.
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Le journal économique évoque des niveaux de recettes comparables inconnus depuis 2015, et loin du pic de 2017 à 824 millions. Plusieurs causes sont à l'origine du phénomène, qualifié de "vrai décrochage" par une source gouvernementale : les dégradations des appareils et des changements de comportement de la part des automobilistes.
Le taux de disponibilité des radars chute de 18 points en 2 ans
Les dégradations de radars, fréquentes depuis l'abaissement de la vitesse maximale à 80 km/h sur les routes secondaires, ont conduit à une forte baisse du taux de disponibilité des appareils. Ce dernier a chuté de 93 % en 2017 à 88,87 % en 2018 et 75 % en 2019. Cette "vague de vandalisme sans précédent", ainsi désignée dans les documents budgétaires, a aussi conduit à une baisse de 17% du nombre d'avis de contravention envoyés après un message d'infraction. En cause : des photographies inexploitables à cause des dégradations, rendant impossible l'identification du véhicule fautif.
Baisse de la vitesse moyenne sur les nouvelles routes à 80 km/h et en centre-ville
Mais si les recettes des radars ont chuté, c'est aussi parce que les voitures roulent moins vite. Les documents consultés par Les Echos évoquent en effet "une légère baisse de la vitesse moyenne des véhicules de tourisme" en 2018. Celle-ci atteint 79,6 km/h contre 80,8 km/h en 2017 et devrait baisser encore en 2019, selon les estimations de l'exécutif. Dans le détail, "sur les routes limitées à 80 km/h depuis mi-2018, la vitesse moyenne pratiquée sur l'année baisse de 2 km/h. En agglomération, la tendance à la baisse en centre-ville et dans la traversée de petites agglomérations se confirme (-3 km/h depuis 2015)", indique le document cité par le quotidien.