"Députés de la honte" : un parlementaire des Hauts-de-Seine porte plainte

Publié le 7 décembre 2020 à 13h18

Source : TF1 Info

OPINION - Caricaturé pour avoir voté pour la loi "sécurité globale" à l'Assemblée nationale, le député Jacques Maire a porté plainte pour "diffamation". Ce lundi sur LCI, il dénonce des "pressions" pour "influencer le vote des élus".

Il dénonce des "pressions". À l'occasion des manifestations contre la loi "sécurité globale", la caricature du député des Hauts-de-Seine Jacques Maire a été placardée dans les rues de Meudon et diffusée sur les réseaux sociaux. Un procédé contre lequel s'insurge le parlementaire des Hauts-de-Seine, qui a déposé plainte pour "diffamation".

Il n'est pas le seul à avoir été ainsi affiché, dans les rues de Paris, de villes de provinces, ou sur les réseaux sociaux. Le 28 novembre dernier, les portraits caricaturés de 388 députés, dessinés par une trentaine de dessinateurs, avaient été exhibés dans les cortèges par les manifestants. Barrés de la mention "a voté pour la loi", ils dénonçaient et pointaient du doigt les parlementaires favorables au texte contenant le polémique article 24. 

Obtenir la "soumission" de l'élu

"Nous nous soumettons à la caricature et la transparence est une exigence", a reconnu Jacques Maire ce lundi sur le plateau de LCI. Mais selon lui, l'objectif de ces caricatures est "de faire une pression individuelle, pas uniquement politique, mais aussi mentale et psychique sur les élus de façon à influencer leur vote". "Donc c’est à celui qui fera la plus grosse pression dans un sens ou dans un autre, qui obtiendra de la part de l’élu la plus grande soumission à une espèce de crainte, de peur. Est-ce que c’est ça qu’on souhaite ?", a-t-il questionné. 

Jacques Maire estime que ces pressions "ne peuvent conduire qu’à la crainte ou la violence". Faisant un rapprochement avec ce qui est arrivé au professeur Samuel Paty, il ajoute : "Qui est-ce qui nous dit qu’un jour un déséquilibré ne va pas prendre au pied de la lettre ce message de 'député de la honte' et va dire : ‘si c’est une honte je vais lui régler son cas’."


La rédaction de TF1info

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