Des paroles et des actes : Mélenchon, Duflot et Hamon vont faire siffler les oreilles de Hollande

Publié le 4 décembre 2014 à 20h40
Des paroles et des actes : Mélenchon, Duflot et Hamon vont faire siffler les oreilles de Hollande

POLITIQUE - France 2 rassemble jeudi sur son plateau les fers de lance de l'opposition de gauche au président de la République.

Les reproches vont sans nul doute pleuvoir, jeudi soir, sur France 2. "Des paroles et des actes", l'émission politique de la chaîne, a invité trois responsables de gauche déçus par le mandat de François Hollande. Intitulée "Une autre politique est-elle possible ?", l'émission donnera la parole aux ex-ministres Cécile Duflot (EELV) et Benoît Hamon (PS), ainsi qu'au cofondateur du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon. Retour sur leurs derniers griefs à l'encontre du chef de l'Etat.

Cécile Duflot, la déçue
L'ex-ministre du Logement est partie du gouvernement en avril dernier, au lendemain des élections municipales. L'écologiste ne souhaitait pas que sa formation politique gouverne au côté de Manuel Valls, jugé trop à droite. Une opposition détaillée dans un livre, "De l'intérieur, voyage au pays de la désillusion" (Fayard).

"J'ai voté Hollande, cru en lui et été déçue... J'ai essayé de l'aider à tenir ses promesses, de l'inciter à changer la vie des gens, de le pousser à mener une vraie politique de gauche. Et j'ai échoué. Alors je suis partie", y écrivait-elle. Symbole de la défiance entre les socialistes et leur ex-alliée, Manuel Valls, aussitôt investi Premier ministre, a remis en cause la loi sur le logement portée par l' ancienne ministre.

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Benoît Hamon, le repenti
Il a été ministre de l'Education nationale mais n'aura pas eu le temps de vivre sa première rentrée des classes. Benoît Hamon a quitté le gouvernement en août dernier avec Arnaud Montebourg (Economie) et Aurélie Filippetti (Culture), tous trois étant accusés de trop critiquer la politique économique de François Hollande.

En septembre, celui qui est redevenu député a jugé sur RFI que la politique du chef de l'Etat, "parce qu'elle réduit les capacités d'intervention de la puissance publique, menace la République". Avant d'ajouter : "Et la menace de la République, c'est la préparation tout droit, comme on s'y prépare pour 2017, d'un immense désastre démocratique".

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Jean-Luc Mélenchon, l'opposant de gauche originel
Le cofondateur du Parti de gauche n'a jamais épargné François Hollande. Son parti a toujours refusé de participer au gouvernement et a multiplié les manifestations contre la politique d'austérité. "Nicolas Sarkozy est un homme qui assumait une ligne de droite, qui maintenant paraît, en matière sociale, plus modéré que François Hollande", a-t-il encore estimé, mercredi, en marge d'un rassemblement du Parti de gauche.

En août, lors de l'université d'été de son mouvement, il déclarait que "monsieur Hollande est pire que monsieur Sarkozy". Ajoutant : "Monsieur Sarkozy, c'était la retraite à 62 ans, monsieur Hollande, c'est la retraite à 66 ans. Monsieur Sarkozy et monsieur Fillon ont donné 35 milliards (d'euros) au patronat en deux plans d'austérité. Quand on fait le total des concessions qu'a fait ce gouvernement, c'est 90 milliards".

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Quoiqu'il en soit, la présence sur le plateau de ces trois têtes d'affiche semble déjà attirer l'attention des internautes :


La rédaction de TF1info

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