Emmanuel Macron au Panthéon : "La République indivisible n'admet aucune aventure séparatiste"

Publié le 4 septembre 2020 à 11h40

Source : TF1 Info

COMMÉMORATION - Emmanuel Macron a célébré les 150 ans de la proclamation de la République en remettant la nationalité française à cinq personnes, vendredi au Panthéon. L'occasion pour le chef de l'Etat de rappeler que "la République est toujours à protéger, à reconquérir".

"La République n'est pas donnée, c'est une conquête, toujours à protéger, toujours à reconquérir." Emmanuel Macron a livré un hommage en forme d'avertissement, vendredi, à l'occasion d'un discours célébrant les 150 ans de la proclamation de la République, au Panthéon. 

Le chef de l'Etat présidait pour l'occasion la cérémonie de naturalisation de cinq nouveaux citoyens français, les appelant à "reprendre le flambeau, avec beaucoup d'autres, de faire vivre la promesse républicaine". Convoquant de nombreuses figures historiques, Léon Gambetta, Marie Curie, Joséphine Baker, Félix Eboué et Gisèle Halimi, décédée en juillet, Emmanuel Macron est longuement revenu sur l'adhésion aux valeurs communes qui façonnent la France, la liberté, l'égalité et la fraternité, ainsi que son histoire, qui forment "un bloc". 

"Notre République ne déboulonne pas de statues", a notamment martelé le chef de l'Etat, faisant référence aux actions menées par des militants ces derniers mois. "On ne choisit pas une part de la France, on choisit la France."

"La République n'admet aucune aventure séparatiste"

La République implique "des devoirs et des droits, mais toujours des devoirs d'abord", a-t-il insisté, rappelant que "les lois de la République sont toujours supérieures aux règles particulières". "Il n'y aura jamais de place en France pour ceux qui, au nom d'un dieu ou d'un groupe, espèrent imposer la loi du groupe. La République d'admet aucune aventure séparatiste", a-t-il également prévenu, rappelant qu'un projet de loi spécifique sur le "séparatisme" serait présenté à l'automne. 

Une priorité du quinquennat restera "l'égalité des chances" car l'idéal de "la République sociale" est encore loin d'être atteint, a reconnu le président de la République. L'autre priorité est l'ordre républicain. "Ceux qui s'en prennent aux forces de l'ordre et aux élus ne passeront pas". 

Emmanuel Macron a expliqué que son discours était empreint "d'une gravité lucide face aux menaces qui pèsent sur la République". "La République, aimez-la, elle vous permet d'être libres, de juger, de savoir. Cela n'a pas été donné de tout temps. A chaque fois que le drapeau tombera, il faudra le rehisser."


Vincent MICHELON

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