Djihadistes français jugés en Irak : en cas de condamnation à mort, la France demandera "une peine à perpétuité", assure Macron

Publié le 26 février 2019 à 19h09, mis à jour le 26 février 2019 à 19h15

Source : Sujet JT LCI

DÉCLARATION - Emmanuel Macron a affirmé ce mardi qu'il n'existait pas actuellement de programme de retour des djihadistes français détenus en Syrie ou en Irak, qui seront "d'abord judiciarisés" dans ces pays.

Emmanuel Macron avait soigneusement éludé le sujet ces derniers temps. Mais ce mardi, devant les élus du Grand Est réunis pour le Grand débat à l’Élysée, le président de la République s’est exprimé au sujet de l’épineuse question du retour, ou non, des djihadistes français actuellement détenus en Syrie et en Irak. C’est donc non : "Contrairement à ce que j'ai pu lire ou entendre, il n'y a pas de programme de retour des djihadistes", a en effet affirmé le chef de l’État.

Ils sont d'abord et avant toute chose judiciarisés dans ces pays lorsqu'on reconnait la justice.
Emmanuel Macron

"La France a toujours eu la même doctrine, qui consiste à dire que ceux qui, dans un théâtre de guerre, ont été incarcérés, en l'espèce par les FDS (Forces démocratiques syriennes) en Syrie et/ou par les autorités irakiennes, sont d'abord et avant toute chose judiciarisés dans ces pays lorsqu'on reconnait la justice", a-t-il expliqué.

Emmanuel Macron a ensuite précisé que ces djihadistes étaient "en droit de demander la protection consulaire. Nous nous assurons dans ce cas que les droits de la défense sont bien assurés et, en particulier, que s'ils sont condamnés à la peine de mort, que celle-ci soit commuée dans une peine à la perpétuité, ce que nous reconnaissons".

Reçu lundi à l’Élysée, le président irakien Barham Saleh avait annoncé que "13 Français éléments de Daech (récemment remis par les FDS à l'Irak) seront jugés selon la loi irakienne" à Bagdad. "Pour les Français majeurs détenus transférés" en Irak par les FDS, "ils relèvent d'abord des autorités de ce pays, à qui il revient de décider souverainement s'ils doivent faire l'objet de procédures judiciaires sur place", avait alors, déjà, souligné le chef de l’État français.


La rédaction de TF1info

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