Echange œil de verre contre urne funéraire : la saga Le Pen à Montretout racontée dans un livre

Publié le 1 février 2017 à 9h30
Echange œil de verre contre urne funéraire : la saga Le Pen à Montretout racontée dans un livre

HISTOIRES DE FAMILLE - "Dans l'enfer de Montretout" est un livre d'Olivier Beaumont dont Le Parisien publie des extraits ce mercredi. On y trouve quelques anecdotes croustillantes sur la vie de la famille Le Pen dans le fameux domaine familial des Hauts-de-Seine.

On se croirait dans la maison de la famille Adams. L'ouvrage Dans l'enfer de Montretout, d'Olivier Beaumont, dont Le Parisien publie des extraits mercredi, rapporte des anecdotes insolites sur le fameux domaine des Hauts-de-Seine qui a vu grandir Marine Le Pen, et dont on pensait tout connaître ou presque. 

Un épisode saute aux yeux, s'il l'on peut se permettre. Il concerne la longue période où, dans les années 1980, Jean-Marie Le Pen se livrait à un règlement de comptes en public avec son ex-épouse, Pierrette. Cette dernière a emporté dans son vanity case un objet très précieux pour le fondateur du FN : son œil de verre de secours. Jean-Marie Le Pen, qui vient d'entrer à l'Assemblée grâce au scrutin proportionnel de 1986, est inquiet : que se passera-t-il si son œil de verre habituel se décroche en pleine séance de questions au gouvernement ?

Négociation funèbre

Bien décidé à récupérer son œil de secours, Jean-Marie Le Pen propose un marchandage à sa femme. Il détient une monnaie d'échange de valeur : l'urne funéraire de sa belle-mère, que Pierrette avait oubliée dans un placard avant son départ.  "C'était vraiment la famille Adams", plaisante un député FN interrogé par l'auteur. 

Il faudra quelques mois avant que l'échange ait lieu... Par l'intermédiaire de leurs avocats, Georges-Paul Wagner côté Jean-Marie Le Pen, et un certain Gilbert Collard, l'actuel député du Gard, pour le compte de Pierrette. L'échange des cendres de la belle-mère et de l'œil de verre aura lieu à l'orée d'un bois...

De Civitas à Bokassa, les réceptions insolites de Le Pen

Parmi les anecdotes, l'ouvrage raconte également les soirées "dantesques" de Montretout, où se croisaient la vedette de téléréalité Massimo Gargia, les intégristes de l'association Civitas et le révisionniste Jérôme Bourbon, pour le plus grand bonheur de Jean-Marie Le Pen. 

On y apprend aussi que l'ex-empereur de Centrafrique, Bokassa, accueilli en 1984 à la propriété des Le Pen, venait s'y plaindre du gouvernement français qui s'était mal comporté à son égard. Jugement de Le Pen : "On s'appréciait, j'avais de la tendresse pour lui, mais ça n'allait pas beaucoup plus loin". 

Dormir dans le lit d'un défunt

Le jour de son arrivée à Montretout, en décembre 1976, la famille Le Pen découvre que les draps du lit où est mort Hubert Lambert, l'homme d'affaires dont Jean-Marie Le Pen a hérité, n'ont pas été lavés. "La découverte des lieux est des plus macabres", raconte le Menhir (le surnom du patriarche). "Au premier étage, dans l'ancienne chambre du défunt, il y a du sang partout". Pour évacuer "l'odeur pestilentielle", Pierrette s'empresse de laver les draps.

Cela n'empêchera pas le couple Le Pen d'y dormir le soir même. Jean-Marie Le Pen : "Cela ne nous a posé aucun problème. Nous étions même très à l'aise".

Emplois fictifs : Marine Le Pen refuse de rembourser Source : JT 20h Semaine
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Vincent MICHELON

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