Pont effondré : "Il y a assez d’argent sur la table pour les ponts nationaux", assure Emmanuelle Wargon

Publié le 19 novembre 2019 à 9h48, mis à jour le 19 novembre 2019 à 11h07

Source : TF1 Info

INTERVIEW - Emmanuelle Wargon était l’invitée politique d’Elizabeth Martichoux dans la matinale de LCI, ce mardi. Au lendemain de l’effondrement d’un pont en Haute-Garonne, la Secrétaire d’État auprès de la ministre de la Transition écologique et des Transports, a notamment tenu à rassurer les Français sur l’état de ces infrastructures.

L’enquête technique est toujours en cours. Mais Emmanuelle Wargon veut rassurer. Au lendemain du drame qui a eu lieu à Mirepoix-sur-Tarn, en Haute-Garonne, la Secrétaire d’État auprès de la ministre de la Transition écologique et des Transports était invitée sur LCI ce mardi 19 novembre. Elle a tenu à rappeler que la question était importante aux yeux du gouvernement, tout en assurant être prête à prendre ses responsabilités. 

Le comportement des riverains était "exemplaire"

La Secrétaire d’Etat a tout d’abord tenu à saluer la population. Arrivée dès lundi sur place, où régnait une "très grande émotion", afin "d’apporter [son] soutien aux sauveteurs et aux riverains", elle souligne tout particulièrement le "courage" de deux jeunes femmes descendues sur la rive avec des sangles afin de venir en aide aux victimes. "Elles sont venues au secours de la maman et l’ont stabilisée au bord de la rivière le temps de l’arrivée des secours", a-t-elle raconté. Un "comportement exemplaire" d’autant plus que la situation était "impressionnante", avec un pont "complètement englouti" par le Tarn, et une eau "opaque chargée par le courant". 

"S’il faut changer les choses, on le fera"

Si le drame n’a que 24 heures, et qu’elle rappelle que deux enquêtes sont en cours, la Secrétaire d’Etat balaye les premières inquiétudes, assurant qu’"à ce stade, rien ne permet de dire que c'est un défaut d’entretien du pont" qui est à l’origine du drame. Emmanuelle Wargon a rappelé que le pont, géré par le département, était "contrôlé et surveillé très régulièrement",  et que la "signalisation sur le pont était très claire". Mais l’enquête technique reste toujours en cours. Et la ministre assure que si, suite à ses conclusions, il faut "changer les choses", le gouvernement "le fera". 

Un "inventaire" et un "diagnostic" de l’état des ponts sera fait

Mais comment éviter qu’un tel drame ne se reproduise ? Tout d’abord, Emmanuelle Wargon veut "travailler sur les GPS", qui ne mentionnent pas "systématiquement" le poids maximal des ponts. "Tout ce qui favorise l’information des conducteurs est une bonne chose", a-t-elle déclaré. Elle a également annoncé vouloir suivre l’une des recommandations du rapport du sénateur Hervé Maurey, qui pointe la dangerosité des ponts français, en travaillant avec les collectivités pour établir un "inventaire précis" du nombre de ponts en France et leur dangerosité "potentielle". Mais aussi réaliser un "diagnostic" afin de savoir comment le gouvernement peut aider les communes. "L’Etat est un partenaire des communes."

Pour terminer, la responsable politique a tenu à "rassurer" de "l'importance" de ce sujet pour le gouvernement, rappelant que les "crédits" pour l'entretien du pont ne cessaient d'être augmentés. "C'était à peu près 70 millions d’euros par an, jusqu’à présent. On passe à 80 millions en 2020, et on va atteindre 129 à la fin de la loi sur les Mobilités. "Oui, il y a assez d’argent sur la table pour les ponts nationaux", a-t-elle insisté sur LCI. 


La rédaction de TF1info

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