Présidentielle 2022 : le récap' de la semaine

Publié le 5 décembre 2021 à 23h36

Source : JT 20h WE

ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE 2022 - Interviews, instants de campagne sur le terrain avec nos journalistes politiques, sondages, analyses... Retrouvez les moments qui ont fait la campagne entre le 29 novembre et le 5 décembre

La campagne de la présidentielle est arrivée cette semaine à un nouveau tournant. À un virage grâce auquel les candidats accélèrent encore un peu plus et précisent les contours de la course à l'Élysée. On revient sur les moments forts des sept jours qui viennent de s'écouler.

Eric Zemmour candidat, enfin. Il a choisi son moment. Mardi via une vidéo sur YouTube où il voulait se donner des airs du général De Gaulle, l'ancien polémiste a franchi le Rubicon et s'est lancé dans le grand bain politique. Le voilà donc candidat du mouvement qu'il a fondé et baptisé, inspiré par une autre référence historique loin d'être anodine, "Reconquête". Sur TF1, il a expliqué qu'il voulait défendre "l'histoire millénaire de la France".

Un meeting très chaud. Il l'était avant - plusieurs associations antifas et antiracistes avaient prévenu qu'elles comptaient perturber la tenue du grand rassemblement du candidat d'extrême droite -, il l'a été pendant : dès le début, un individu a empoigné Eric Zemmour par le cou alors qu'il fendait la foule pour rejoindre le podium. Puis sur le plan des idées, ensuite : Eric Zemmour a livré devant près de 15.000 fans (dont Jean-Frédéric Poisson ou encore Christine Boutin), les grandes lignes de son projet, convoquant ici l'assèchement des flux migratoires, là les suppressions des aides sociales pour les étrangers extra-européens ou encore les expulsions des chômeurs étrangers. L'ambiance est aussi montée d'un cran quand une équipe de l'émission de Quotidien a été malmenée et exfiltrée, puis quand des militants de SOS Racisme ont réalisé une action dans la salle même du parc des expositions de Villepinte. Cinq d'entre eux ont d'ailleurs été blessés et Dominique Sopo a fait part de son intention de porter plainte. 

La droite tient sa championne. Au premier tour du Congrès, les Républicains ont placé Eric Ciotti en tête devant Valérie Pécresse. Une affiche inattendue qui a, dans un premier temps, consacré les envies de droite "très à droite", puis qui a finalement tourné en faveur de la présidente d'Ile-de-France. "La droite républicaine est de retour", lançait en chœur les battus, entourant leur championne largement élue (60.95% contre 39.05%). Mais l'unité n'a pas duré bien longtemps...

... Eric Ciotti (déjà) agacé. Finaliste mais battu, le député des Alpes-Maritimes se positionne désormais en homme fort de la droite. Les valeurs qu'il incarne auront-elles pour autant leur place dans le projet présidentiel des Républicains ? Rien n'est moins sûr. Valérie Pécresse, savourant sa victoire sur le plateau de TF1 samedi, semble bien décidée à ne pas modifier sa ligne, celle d'une "droite de conviction et de solution". Au grand dam d'Eric Ciotti qui, une fois de retour sur ses terres, a rappelé à la candidate LR qu'il fallait compter avec lui. Et pas seulement parce que le premier déplacement de Valérie Pécresse se fait à Saint-Martin-Vésubie, le village natal d'Eric Ciotti. Mais aussi parce que ce dernier a bien l'intention de se rappeler à ses bons souvenirs récents, en faisant peser de tout son poids son nouveau mouvement politique baptisé "à droite !". 

Jean-Luc Mélenchon se (re)lance. "Assez d'hésitations, au combat !" Le candidat Insoumis a mobilisé dimanche à La Défense ses militants face à la droite et à l'extrême droite et veut montrer qu'il peut faire l'union via son "parlement" de campagne, à défaut de la faire à gauche. Jean-Luc Mélenchon, crédité de 7,5 à 10% des intentions de vote dans les sondages, est pour l'instant loin des près de 20% réalisés en 2017.


La rédaction de TF1info

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