Présidentielle : Marine Le Pen veut "rassembler les forces nationales dès le premier tour"

Publié le 22 mars 2021 à 12h22, mis à jour le 22 mars 2021 à 15h38

Source : TF1 Info

ALLIANCE - La présidente du RN a appelé lundi 22 mars à un rassemblement dès le premier tour de la présidentielle 2022, à l'occasion d'un accord passé avec L'Avenir français, courant regroupant d'anciens cadres de Debout la France. "La démarche du RN n'est pas hégémonique", a-t-elle assuré.

Marine Le Pen parviendra-t-elle, en 2022, à briser ce fameux "plafond de verre" qui lui a déjà barré la route du pouvoir à deux reprises ? À un peu plus d'un an de l'élection présidentielle, la présidente du Rassemblement national est en tout cas à la manœuvre pour construire une union qui lui avait fait défaut en 2012 et en 2017.

Son parti a scellé lundi 22 mars une alliance, en vue des prochaines élections régionales, avec L'Avenir français, un nouveau courant constitué de transfuges de Debout la France, le mouvement conduit par le député souverainiste de l'Essonne Nicolas Dupont-Aignan. Derrière les élections locales, c'est bien la présidentielle qui en jeu. "L'Avenir français est une passerelle qui regroupe cadres et militants de Debout la France qui ont décidé de ne pas rompre l'accord passé en 2017", a expliqué Marine Le Pen, faisant référence au ralliement de Nicolas Dupont-Aignan à sa candidature lors de l'entre-deux tours, en 2017, face à Emmanuel Macron. Un soutien qui n'avait pas permis à la candidate de dépasser 33,9 % des voix au second tour. 

Se rassembler "dès le premier tour"

Au-delà de cet accord, Marine Le Pen espère créer les conditions d'une alliance dépassant largement le RN, estimant qu'une telle union permettra de créer une dynamique de vote. "Le rassemblement des forces nationales doit se faire dès le premier tour de la présidentielle", a-t-elle estimé lundi, jugeant que "des écarts mobilisateurs ou démobilisateurs" peuvent ainsi se creuser entre les candidats". 

"Sous la Ve République, la logique unificatrice s'impose à toutes les familles politiques", a-t-elle également plaidé. "Les candidatures vaines, de témoignage ou pire, d'humeur, comme les candidatures ultra-radicales, font courir le risque à notre famille de pensée des diversions dommageables."

À ces hypothétiques alliés à venir, Marine Le Pen assure que "la démarche du RN n'est pas hégémonique, mais partenariale". "Je ne serai pas la candidate du RN, mais la candidate soutenue par le RN. J'ai la capacité à réaliser des compromis, j'y suis prête", a-t-elle fait valoir, évoquant les récentes "inflexions programmatiques" de son parti, comme sur l'euro.

"Marine Le Pen ne dit plus rien sur rien"

Cet accord avec L'Avenir français n'a pas été particulièrement du goût de Nicolas Dupont-Aignan. "Cela a eu le mérite de la clarification", a expliqué le patron de DLF, dimanche sur France 3. "Le RN n'est pas propriétaire des voix [...] Les pressions, je ne les écoute pas. Une trentaine de cadres ont décidé de suivre Marine Le Pen dès le premier tour, libre à eux. Moi, je ne veux pas d'un duel Macron-Le Pen qui est imposé depuis des mois alors qu'il y a un premier tour."

"Marine Le Pen ne dit plus rien sur rien", a également tancé le député souverainiste. "Les Français ont bien compris au fond d'eux-mêmes qu'ils ne veulent pas de ce duel Macron-Le Pen".

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Vincent MICHELON

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