La moitié du Sénat renouvelée ce dimanche : quels sont les enjeux du scrutin ?

Publié le 27 septembre 2020 à 7h51
La moitié du Sénat renouvelée ce dimanche : quels sont les enjeux du scrutin ?

PARLEMENT - Ce dimanche 27 septembre, le Sénat renouvelle la moitié de ses sièges : 1453 candidats dans 58 départements se disputeront 172 fauteuils de sénateurs. Quels sont les enjeux du scrutin ?

Pour prédire les résultats des élections sénatoriales de dimanche prochain, il faut se tourner vers ceux des dernières élections municipales. En effet, les sénateurs sont élus par un collège de "grands électeurs" formé à 95% de représentants des conseils municipaux. 

En juin, le scrutin a été marqué par la déroute de La République en marche, les bons résultats de LR et d'une percée écolo dans les grandes villes. Alors trois mois après, quels sont les enjeux de cette élection ? 

La droite restera-t-elle majoritaire ?

Le président du Sénat Gérard Larcher (LR) espère "une stabilité de la majorité sénatoriale". Bruno Retailleau, président du groupe, le premier du Sénat avec 144 élus, dont 76 renouvelables, est lui-même candidat à sa succession en Vendée. Il fait valoir que malgré la poussée des écologistes et de la gauche dans les grandes villes aux municipales, la droite peut toujours compter sur un socle territorial solide, y compris dans des villes moyennes.

Hervé Marseille, chef de file du groupe centriste et membre de la majorité sénatoriale, "vise la stabilité" lui aussi, soulignant que "le calendrier très contraint" de la campagne est "favorable aux gens installés" dans les territoires. Le groupe a 24 sièges renouvelables sur 51.

Le PS à l'offensive

Le PS conservera-t-il se place de second ? 

Patrick Kanner, patron des sénateurs socialistes, s'attend à ce que le PS conserve sa place de deuxième groupe du Sénat. Il a aujourd'hui 71 sièges dont 35 renouvelables. Il espère également récupérer des sièges d'élus PS passés chez LaREM en 2017, dont celui même du président du groupe macroniste François Patriat. En revanche, une union avec les écologistes ne semble pas d'actualité pour grossir leur groupe.

Un groupe vert verra-t-il le jour ?

Depuis 2017, il n'y a plus de groupe écologiste au Sénat. Pour rappel, il faut dix élus pour constituer un groupe. Aujourd'hui, quatre élus verts siègent au Sénat, et un ou deux élus à la fibre écologique pourraient être tentés de les rejoindre. Il leur faudrait donc convaincre encore une poignée de nouveaux élus pour former un groupe. Esther Benbassa (EELV) et Ronan Dantec (ex-EELV) pourraient être candidats à sa présidence.

LaREM en difficulté

La République en marche affaiblie ?

Le parti présidentiel pourrait prendre une nouvelle claque, après celle des municipales. Avec dix sièges renouvelables sur 23, et des difficultés d'implantation locale, La République en marche devrait sortir affaiblie du scrutin. Deux ministres tenteront de relever le défi, Sébastien Lecornu (outre-mer), tête de liste divers centre dans l'Eure, et Jean-Baptiste Lemoyne (tourisme), sous l'étiquette LaREM dans l'Yonne. 

Le Rassemblement national assurera-t-il sa place au Sénat ?

Un seul sénateur RN siège aujourd'hui au Sénat : Stéphane Ravier. Celui qui vient de perdre la mairie du 7e arrondissement de Marseille tentera de conserver ce siège.


Justine FAURE

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