Emmanuel Macron giflé : Marine Le Pen dénonce une agression "inadmissible"

Publié le 8 juin 2021 à 18h44

Source : TF1 Info

RÉACTION - Interrogée après la gifle reçue par Emmanuel Macron, la cheffe de file du Rassemblement National a fustigé un comportement "inadmissible".

La pilule ne passe pas dans la sphère politique. Un individu a giflé Emmanuel Macron lors d'un déplacement du chef de l'État  à Tain-l'Hermitage (Drôme) mardi 8 juin. Un accrochage qu'a vigoureusement dénoncé Marine Le Pen. "Je considère que ce genre de comportement est inadmissible", indique la cheffe de file du RN. "Je vous le dis avec une fermeté totale. Il est inadmissible de s’attaquer physiquement au président de la République", assène-t-elle. "Il est inadmissible de s’attaquer aux responsables politiques, mais plus encore au président de la République, précisément car il est le président de la République", dit-elle, avant de conclure : "à ce titre, on peut le combattre politiquement, mais on ne peut pas se permettre d'avoir, à son égard, le moindre geste".

Comme Marine Le Pen, plusieurs figures du paysage politique français se sont élevées contre cette agression. "Cette fois-ci, vous commencez à comprendre que les violents passent à l'acte ? Je suis solidaire du Président", a déclaré Jean-Luc Mélenchon sur Twitter. "J'exprime toute ma solidarité avec le président de la République", a poursuivi le député Insoumis Eric Coquerel, rappelant avoir "été agressé en 2018 par des gens qui disaient "Montjoie Saint-Denis", de l'Action française".

Même son de cloche chez Xavier Bertrand. "Je condamne avec la plus grande fermeté le geste inacceptable dont a été victime ⁦‪Emmanuel Macron", a martelé le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand‬⁩. "Aucun désaccord politique ne justifiera jamais la violence. Le respect des institutions de la République et de ses représentants est un principe cardinal de notre vie démocratique", ajoute-t-il. 

L'auteur de la gifle a crié "Montjoie, Saint-Denis, à bas la Macronie" avant de commettre son geste. Il a immédiatement été plaqué au sol par le service de sécurité du président de la République. Dans la foulée, il a été interpellé par les forces de l'ordre. Une seconde personne a également été placée en garde à vue. "La politique, ça ne peut en aucun cas être la violence, l’agression verbale, et encore moins l'agression physique", a estimé le Premier ministre, Jean Castex qui en appelle à un "sursaut républicain". "C’est très tendu partout", a déploré, de son côté, le député LREM de l'Hérault Patrick Vignal, en se projetant sur les prochaines échéances électorales. "Je pense que cette campagne pue. Et c'est à cause aussi du personnel politique. Personne n'en sortira gagnant", a-t-il regretté.


Maxence GEVIN

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