RÉACTION - Après avoir posé à Angoulême aux côtés du dessinateur Jul avec un t-shirt montrant un chat l’œil en sang avec le slogan "LBD2020", le président de la République Emmanuel Macron a défendu "la liberté d'expression", malgré son désaccord avec le dessinateur concernant le terme de "violences policières".
Présent ce jeudi pour l'ouverture du festival de la bande dessinée à Angoulême, le président de la République Emmanuel Macron a posé au côté du dessinateur Jul, avec un t-shirt dépeignant un chat éborgné, l'oeil en sang, avec le slogan "LBD 2020". Un t-shirt offert par des dessinateurs au chef de l'Etat et qui fait référence au lanceur de balles défensives (LBD) et aux blessures qu'il a causé notamment durant la crise des Gilets jaunes. Interrogé sur cette photo, Emmanuel Macron a mis en avant la démocratie et la liberté d'expression, malgré son désaccord avec le message du t-shirt.
"C’est le t-shirt de l’année de la BD, c’est une décision qu’on a prise avec le ministre de la Culture, de faire de 2020 l’année de la bande-dessinée. Nous sommes dans un pays libre, démocratique, qui aime l’insolence, et donc, il y a un travail qui a été fait avec un t-shirt où, en effet, il y a écrit LBD avec le L barré" a indiqué le président de la République avant d'ajouter : "J’ai eu une discussion ce midi avec Jul, je suis en désaccord complet avec son approche, nous ne sommes pas d’accord."
Clairement la photo du jour. Jul qui fait poser Macron avec un tee shirt sur les violences policières. La discussion pendant le repas avec les auteurs a porté sur cette question notamment pic.twitter.com/6XDi8tWqrR — Quentin Girard (@quentingirard) January 30, 2020
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"Je récuse le terme de violences policières, je considère qu’il y a de la violence dans la société. Quand des actes condamnables sont faits, les policiers comme les gendarmes doivent être exemplaires et être poursuivis et sanctionnés si leur culpabilité est prouvée. Mais la violence est d’abord dans la société. (...) Néanmoins, de là où je suis, je dois défendre la créativité, la liberté d’expression y compris l’insolence et y compris la création d’artistes qui disent des choses avec lesquelles je ne suis pas en accord" a conclu le chef de l'Etat.