EN DIRECT - Affaire Benalla : convoquée par la DGSI, la journaliste Ariane Chemin raconte qu'elle a été convoquée "comme suspecte"

Publié le 30 mai 2019 à 13h48

Source : Sujet TF1 Info

AFFAIRE BENALLA - Ariane Chemin, journaliste du "Monde" qui a révélé l'affaire Benalla, a été convoquée par la Direction générale de la sécurité intérieure, mercredi 29 mai. Suivez les dernières informations.

Ce live est à présent terminé. 

ARIANE CHEMIN

Dans une interview à France Inter retranscrite sur France Info, la célèbre reportrice du Monde est revenue sur les détails de son interrogatoire. Evoquant "une expérience journalistique", elle a précisé s'être réfugiée "derrière la loi sur la presse de 1881 [...] dans une déclaration liminaire", elle a indiqué que l'interrogatoire avait duré "une petite heure". Les enquêteurs ne lui ont "pas demandé directement quelles étaient [s]es sources" mais "comment [elle avait] vérifié [s]es informations". "Surtout, on a essayé de m'expliquer, en me lisant les articles de lois et en me posant mille question, que ce que j'avais fait était très grave". Pour elle, pas de doute, elle était convoquée "comme suspecte".


Quid du reproche que lui faisait collectivement le gouvernement, d'avoir révélé l'identité d'un membre des forces spéciales, en l'occurrence Chokri Wakrim ? Là aussi, Ariane Chemin a une réponse : "Nous avons raconté qu'il était un ancien des forces spéciales", "un ami d'Alexandre Benalla", "le compagnon de la cheffe de la sécurité de Matignon", et qu'il était "soupçonné d'avoir participé à un contrat [...] entre Alexandre Benalla et un oligarque russe". 

LIBERTÉ DE LA PRESSE

CONVOCATION

Difficile de bien saisir ce que la tête de liste LaRem pour les européennes avait en tête, e matin sur France Inter : d'un côté, une prudence vis-à-vis de la convocation de la DGSI et de l'autre, le constat qu'il faut être d'une "vigilance extrême sur la protection de la liberté de la presse".

CONVOCATION

Interrogée sur Europe 1 sur les multiples convocations dont font l'objet des journalistes ces dernières semaines, dont Ariane Chemin, du Monde, dans le cadre de l'affaire Benalla, la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye n'a pas paru émue par l'atteinte au secret des sources que constitue ces actes. Pour l'ancienne responsable des relations presse de l'Elysée, "les journalistes sont des justiciables comme les autres" et "il est normal qu'un Etat protège un certain nombre de données nécessaires à des activités de défense extérieure et militaire".


Pour rappel, les journalistes voient l'exercice de leur profession être soumis à la loi de 1881 sur la liberté de la presse, qui prévoit  dans son article 2 que "le secret des sources des journalistes est protégé dans l'exercice de leur mission d'information du public. 

".

CONVOCATION

La journaliste Ariane Chemin, a reçu une convocation de la part de la Direction générale de la sécurité intérieure, annonce son employeur Le Monde, ce mercredi, dans un éditorial. Une convocation "inquiétante", estime le quotidien, qui précise que "cette enquête vise [leurs] articles sur les affaires d'Alexandre Benalla", et notamment les révélations sur Chokri Wakrim, sous-officier de l'armée de l'air et compagnon de Marie-Elodie Poitout, ex-cheffe de sécurité à Matignon. Chokri Wakrim avait été mis en cause dans l'affaire de l'enregistrement d'une conversation entre Vincent Crase et Alexandre Benalla, laquelle portait entre autre sur un contrat de sécurité avec le milliardaire russe Iskander Makhmoudov, auquel était donc lié Chokri Wakrim. Entretien qui avait valu à Mediapart, qui l'avait révélé, une tentative de perquisition.


Jugeant la convocation "préoccupante", Le Monde a rappelé que, récemment, deux journalistes de Disclose, auteurs de révélation sur l'utilisation d'armes françaises au Yémen, avaient reçu le même traitement.

ENTENDUS PAR LES JUGES 


François-Xavier Lauch, chef de cabinet d'Emmanuel Macron, est arrivé mercredi au palais de justice de Paris pour être entendu par les juges chargés de l'enquête sur les passeports diplomatiques d'Alexandre Benalla.


Ce proche du chef de l'Etat est convoqué en tant que partie civile après avoir porté plainte contre Alexandre Benalla, dont il était le supérieur, pour "usage de faux" afin de se procurer ces passeports de service.


Deux autres proches collaborateurs du président de la République, son directeur de cabinet Patrick Strzoda et le secrétaire général de l'Elysée Alexis Kohler, sont également convoqués dans la journée, eux en tant que témoins, dans ce volet de la tentaculaire affaire Benalla.


Ces rares convocations de hauts responsables de la présidence sont liées aux passeports diplomatiques que l'ancien chargé de mission à l'Elysée a continué d'utiliser après son limogeage et sa mise en examen au cœur de l'été 2018 pour des violences contre des manifestants le 1er mai à Paris.

DEUXIÈME ENQUÊTE POUR NON "ACCOMPLISSEMENT D'OBLIGATIONS DÉCLARATIVES AUPRÈS DE LA HATPV" 


Le Parquet a également décidé lundi d’ouvrir une deuxième enquête, portée cette fois plus précisément sur les agissements d’Alexandre Benalla.  L’ancien collaborateur du chef de l’Etat est soupçonné d’avoir manqué à ses obligations déclaratives auprès de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, a précisé le parquet dans un communiqué.

PREMIÈRE ENQUÊTE POUR "FAUX TÉMOIGNAGE"


Cette enquête a  été lancée à la suite des suspicions sur les auditions de l’ex-collaborateur d’Emmanuel  Macron, Alexandre Benalla, de l’ancien employé de LREM Vincent Crase et du directeur de cabinet du chef de l’Etat Patrick Strzoda. C’est ce dernier qui avait autorisé M. Benalla à accompagner la police à la manifestation du 1er mai 2018 à Paris, lors de laquelle il est accusé, avec M. Crase, d'avoir brutalisé des manifestants. 


En mars, la Haute Assemblée avait saisi la justice,  soupçonnant de faux témoignages ces trois protagonistes. Dans son signalement, elle aussi relevé des "incohérences" et "contradictions" dans des déclarations faites par M. Strzoda et deux autres collaborateurs du chef de l'Etat : son bras droit, le secrétaire général de l'Élysée Alexis Kohler, et le général Lionel Lavergne, chef du groupe de sécurité de la présidence (GSPR).

ENQUÊTE

Deux nouvelles enquêtes ont été ouvertes par le parquet de Paris, a annoncé ce dernier par communiqué, lundi 8 avril. Une première pour des "suspicions de faux témoignages", visant Alexandre Benalla, Vincent Crase et Patrick Strzoda, concernant "les conditions dans lesquelles des personnes n'appartenant pas aux forces de sécurité intérieure ont pu ou peuvent être associées à l'exercice de leurs missions de maintien de l'ordre et de protection de hautes personnalités et le régime des sanctions applicables en cas de manquements". 


Une enquête qui fait suite au signalement par le bureau du Sénat d'une "liste d'incohérences et contradictions relevées" lors du témoignage de ces trois hommes lors de leur passage devant la commission d'enquête parlementaire du Sénat. Le bureau du Sénat, rappelle le communiqué, visait également Alexis Kohler, secrétaire général de l'Elysée et Lionel Lavergne, chef du groupe de sécurité.


Une deuxième enquête a été ouverte contre le seul Alexandre Benalla, pour des manquements à ses obligations de déclaration auprès de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique.

MEDIAPART

La tentative de perquisition avait fait grand bruit, début février, Mediapart dénonçant un acte politique, ce que l'exécutif avait aussitôt contesté.

MEDIAPART

Pour mémoire, voici les principaux éléments de ce qui avait été tiré de ces enregistrements des conversations téléphoniques entre Vincent Crase et Alexandre Benalla.

MEDIAPART

Le site d'informations avait fait l'objet d'une tentative de perquisition dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris pour atteinte à l'intimité de la vie privée et détention illicite d'appareils visant à intercepter des télécommunications. Enquête qui avait été ouverte après la divulgation d'échanges téléphoniques entre Alexandre Benalla et Vincent Crase (lesquels ont porté plainte, ndlr). Une enquête ouverte alors qu'aucun des deux hommes n'avait porté plainte, ce qui laissait supposer que c'est de sa propre initiative que le parquet avait ouvert l'enquête.

JUSTICE

Mediapart a annoncé qu'il assignait l'Etat en justice, suite à la tentative de perquisition, deux mois plus tôt, de ses locaux, le 4 février, a annoncé dans les colonnes du site d'investigation l'un de ses cofondateurs Edwy Plenel.


Une procédure motivée par le "préjudice anormal, spécial et d'une particulière gravité", et dont le journaliste attend qu'il arrive à ce que le tribunal de Paris juge que le site "n'était pas visé par la procédure ouverte par le procureur" et que la tentative constituait en une "violation de la protection accordée au secret des sources".


Objectif du journal en ligne ? Le versement d'un euro de dommages et intérêts et la publication d'un communiqué judiciaire sur la page d'accueil du ministère de la Justice.

CONVOCATION

Toujours selon RTL, les trois hommes se verront demander par les magistrats des détails sur le cheminement qui a permis à Alexandre Benalla de détenur jusqu'à cinq passeports officiels de son temps à l'Elysée. Des passeports pour lesquels Benalla a été mis en examen, alors que Patrick Strzoda avait, de son côté, émis des "soupçons de falsification" devant la commission d'enquête du Sénat.

CONVOCATION

Selon les informations de RTL, confirmées à LCI, trois proches collaborateurs d'Emmanuel Macron ont été convoqués en tant que témoins par deux juges d'instruction dans le cadre du volet "passeports diplomatiques" de l'affaire Benalla. Il s'agit, fait nouveau, du secrétaire général de l'Elysée Alexis Kohler, du directeur de cabinet Patrick Strzoda et de François-Xavier Lauche, chef de cabinet.

VINCENT CRASE

Il accompagnait Alexandre Benalla lors des tristement célèbres événements de la Contrescarpe, le 1er mai 2018. Dans des interviews promotionnelles suite à la promotion d'un livre sur la fameuse affaire, Vincent Crase continue d'apporter son soutien au président, et épargne relativement Alexandre Benalla.

Bonjour, nous reprenons ce direct à l'occasion de l'interview donnée par Vincent Crase, comparse d'Alexandre Benalla également mis en examen, dans les pages du Parisien.

REACTION

Le président de la République, éclaboussé par l'affaire Benalla a dit tout le bien qu'il pensait de la transmission des cas de Patrick Strzoda, Lionel Lavergne et Alexis Kohler à la justice par le bureau du Sénat. Emmanuel Macron a qualifié l'initiative de "démarche politique".


Un commentaire qu'il a fallu arracher au chef de l'Etat qui venait de rappeler combien il était "attaché" à ne pas s'exprimer "sur des sujets nationaux" lorsqu'il est "hors des frontières". "Sauf exception et justification toute particulière, mais a fortiori lorsqu'il s'agit de démarche politique, je n'ai pas de commentaire à faire". 

HISTOIRE ter

 

Dans les premières années de la Ve République, en revanche, le Premier 

ministre Georges Pompidou boude les séances du Sénat : entre 1962 et 1969, en raison de l'opposition entre le général de Gaulle et le président de la haute 

assemblée, Gaston Monnerville, le gouvernement n'y est représenté la plupart du temps que par des secrétaires d'Etat.

HISTOIRE bis


C'est arrivé en avril 1998. Le socialiste Lionel Jospin, trois jours après avoir déclaré, à la grande fureur des sénateurs, que le Sénat "où l'alternance n'est jamais possible" était "une anomalie parmi les démocraties", ne se rend pas à la séance des questions d'actualité au Sénat, mais officiellement, c'est parce qu'aucune question ne lui est destinée.

HISTOIRE


Il est déjà arrivé qu'un Premier ministre, pour des questions d'agenda, n'assiste pas à la séance des questions d'actualité au Sénat ou à l'Assemblée nationale, mais il est exceptionnel que,  comme Edouard Philippe, il les boycotte ostensiblement. 

FERRAND


Le président de l'Assemblée nationale reproche au Sénat "d’utiliser les fonctions de contrôle parlementaire à des fins politiciennes" et "estime que ce choix empêche la tenue de ce débat républicain avec des étudiants, considérant que l’on ne peut simultanément abaisser et promouvoir le Parlement".

COLÈRE


Après le Premier ministre, c'est au tour de Richard Ferrand, le patron de l'Assemblée nationale, de porter son coup. Dans un communiqué publié en début d'après-midi, il annonce qu'il a "décide de ne plus participer à la conférence commune avec le Président du Sénat Gérard Larcher prévue ce vendredi 22 mars à SciencesPo de Lille". 

Urgent

PHILIPPE 


Une décision rarissime. Edouard Philippe "a décidé de ne pas aller" jeudi aux questions au gouvernement au Sénat, a indiqué à l'AFP l'entourage du Premier ministre en signe de désaccord avec la décision de la chambre haute de saisir la justice du cas d'Alexandre Benalla, mais également de proches d'Emmanuel Macron.


"Le Premier ministre a décidé de ne pas y aller et il vient de parler (au président du Sénat) Gérard Larcher pour lui en donner les raisons", a déclaré un conseiller à Matignon.


Juste avant la séance, le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux avait dénoncé devant les journalistes un acte "politiquement bas et moralement très grave", en fustigeant "un tribunal politique".

GRIVEAUX


Le porte-parole du gouvernement réagit et critique vivement la décision du Sénat de saisir la justice du cas d'Alexandre Benalla, mais aussi de ceux de proches d'Emmanuel Macron.

Urgent

SÉNAT


"Je ne suis en guerre contre personne. Pas contre l'Elysée et personne d'autre", a assuré jeudi à l'AFP le président du Sénat Gérard Larcher après la décision de la Haute assemblée de saisir la justice du cas d'Alexandre Benalla, mais aussi de ceux de proches d'Emmanuel Macron.


"Je ne suis en guerre contre personne. Pas contre l'Elysée et personne d'autre. Le sujet est d'une autre nature. C'est simplement l'application du droit, rien que le droit, tout le droit", a déclaré M. Larcher (LR) à l'issue du vote du bureau du Sénat.

RÉCAP'


Le Bureau du Sénat, qui se prononçait ce jeudi sur les suites à donner aux déclarations tenues sous serment devant la commission d'enquête de la chambre haute sur l'affaire Benalla, a décidé de transmettre à la justice les cas d'Alexandre Benalla, Vincent Crase, et de trois hauts responsables de la présidence, Patrick Strzoda, Alexis Kohler et le général Lionel Lavergne. Voici le détail de la décision : 


Alexandre Benalla 

Le Bureau a décidé de demander au président du Sénat "de signaler au ministère public, en application de l'article 40 du code de procédure pénale" les "suspicions de faux témoignages" devant la commission d'Alexandre Benalla, sur "la nature des fonctions qui lui étaient confiées et son rôle dans le dispositif de sécurité du chef de l'État, la restitution des passeports diplomatiques et la conclusion d'un contrat de sécurité privée avec (l'oligarque russe Iskander) Makhmudov." La justice est aussi saisie par les sénateurs de "l'infraction constituée par l'absence d'accomplissement par M. Alexandre Benalla de ses obligations déclaratives à l'égard de la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique."


Vincent Crase

Le Sénat signale à la justice "la suspicion de faux témoignage" de Vincent Crase, chef d'escadron dans la réserve opérationnelle de la gendarmerie nationale, sur "les conditions de sa participation à la conclusion" du contrat Makhmudov.


Patrick Strzoda 

Le Sénat soupçonne encore un "faux témoignage" de la part de Patrick Strzoda, directeur de cabinet d'Emmanuel Macron, sur "le périmètre des missions confiées à M. Alexandre Benalla".


Alexis Kohler et Lionel Lavergne

Faute d'éléments suffisants, les déclarations des "autres collaborateurs du Président de la République", en particulier le secrétaire général de l'Elysée, Alexis Kohler, et le général Lionel Lavergne, ne sont pas suspectées de constituer des "faux témoignages". Le Sénat va toutefois saisir le Parquet à leur sujet "pour porter à sa connaissance ces autres déclarations ainsi que la liste des incohérences et des contradictions relevées dans le rapport de la commission d'enquête". Et de préciser : "Il reviendra au ministère public de procéder, s'il y a lieu, à des investigations complémentaires qui pourront également concerner d'autres personnes et d'autres faits que celles et ceux évoqués dans ce rapport".

RÉACTION 


Gilles Le Gendre dénonce "l'instrumentalisation de l'affaire Benalla par le bureau du Sénat, qui s'érige une nouvelle fois en tribunal politique", pointant une "manoeuvre sans fondement juridique" qui, selon lui, "abime l'institution et la projette très loin des attentes concrètes des Français".

RÉACTION


Le chef de file des sénateurs LREM, François Patriat, a dénoncé "une volonté manifeste de mettre à mal l'exécutif", après la décision du Sénat, dominé par l'opposition de droite, de transmettre à la justice les cas de "responsables au plus haut niveau de l'Etat" dans l'affaire Benalla.


"Je vois depuis les travaux de la commission d'enquête une seule volonté, non pas celle de faire la lumière sur Alexandre Benalla, mais une volonté manifeste d'une alliance des socialistes et des Républicains de mettre à mal l'exécutif et de se venger d'une défaite électorale qu'ils n'ont jamais acceptée", a-t-il réagi.

Urgent

LAREM


Le chef de file du parti présidentiel, Stanislas Guérini, dénonce "un procès politique" du Sénat "contre l'Elysée".


"Ils cherchent évidemment à servir leur intention cachée: attaquer le président de la République", a affirmé M. Guerini dans une déclaration à l'AFP, en défendant "trois serviteurs de l'Etat, hauts fonctionnaires irréprochables".

ELYSÉE


Interrogé par l'AFP, l'Elysée n'avait pas de commentaire à faire à chaud. "Dès lors que nous souhaiterons faire une réaction, nous vous la communiquerons", a-t-on déclaré à la présidence.

DÉCISION

SÉNAT


Le sénateur PS Victorin Lurel a confirmé sur Twitter la décision du bureau du Sénat de transmettre à la justice les cas d'Alexandre Benalla, Vincent Crase, et Patrick Strzoda.

PRÉCISIONS 


Le Bureau du Sénat, l'équivalent d'un conseil d'administration, se réunit à partir de 8H30 pour décider si oui ou non il réclame des poursuites en justice contre Alexandre Benalla, Vincent Crase et trois proches collaborateurs d'Emmanuel Macron à l'Elysée. Il compte 26 membres : 10 LR, 6 PS, 5 centristes, 2 RDSE (à majorité  radicale), dont un devrait être absent, 1 LaREM, 1 CRCE (à majorité communiste) et 1 Indépendant.

JOURNÉE CLÉ AU SÉNAT


Outre Alexandre Benalla et Vincent Crase, ont également nommément mis en cause par le Sénat le secrétaire général de l'Élysée Alexis Kohler, le directeur de cabinet Patrick Strzoda, et le chef du groupe de sécurité de la présidence, le général Lionel Lavergne. Des personnalités dont la proximité avec Emmanuel Macron confère une dimension politique à la décision que rendront les sénateurs. La saisine de la justice est demandée pour ces trois hommes afin de vérifier "un certain nombre d'omissions, d'incohérences et de contradictions" relevées lors de leurs auditions sous serment. Ils auraient "retenu une part significative de la vérité".

JOURNÉE CLÉ AU SÉNAT 


Le Sénat décide jeudi s'il saisit la justice non seulement du cas de l'ancien collaborateur de l'Elysée, mais aussi de ceux de trois hauts responsables de la présidence mis en cause dans le rapport accablant de sa commission d'enquête. Son sort, ainsi que celui de son acolyte et ex-salarié LaREM Vincent Crase, semble déjà scellé. Le président de la commission d'enquête Philippe Bas (LR) et les corapporteurs Muriel Jourda (LR) et Jean-Pierre Sueur (PS) ont demandé au Bureau du Sénat "de saisir le ministère public" de leurs déclarations sous serment, "susceptibles de donner lieu à des poursuites pour faux témoignage".

MISE EN EXAMEN


Alexandre Benalla a été mis en examen, d'une part, des chefs d'immixtion dans l'exercice d'une fonction publique, violences volontaires en réunion sans incapacité, a appris LCI de source judiciaire, confirmant une information du Parisien. Une procédure qui fait suite à ses agissements du 1er mai 2018, au jardin des Plantes, à Paris, quand il avait procédé à deux interpellations musclées de manifestants.


D'autre part, il a été mis en examen du chef de port et détention non autorisé d'armes de catégorie B, à l'occasion d'une soirée dans un restaurant de Poitiers, lors de la campagne présidentielle 2017. Il avait posé aux côtés d'une serveuse pour un selfie, sur lequel on le voit brandir un pistolet. Devant les juges, il avait assuré qu'il s'agissait... d'un pistolet à eau.

AFFAIRE BENALLA


Bonjour à toutes et à tous, nous réactivons ce direct ce mercredi 20 mars avec les informations faisant état d'une audition d'Alexandre Benalla devant les juges d'instruction. Arrivé au tribunal de grande instance de Paris dans la matinée, accompagné de son avocate, l'ancien chargé de mission de l'Elysée est entendu dans le cadre de l'enquête sur les violences du 1er-Mai. 

INTERVIEW

Devant ces accusations, Gérard Larcher assure : "Le bureau devra dire le droit, tout le droit et rien que le droit." Et de rappeler qu'il était "fier que le Sénat ait pleinement joué son rôle de contrôle" dans le cadre de l'affaire Benalla.

Larcher sur l'affaire Benalla : "Le droit, rien que le droit"Source : Sujet TF1 Info

LARCHER

Alors que le Sénat et son président de la commission d'enquête Philippe Bas sont régulièrement accusés de fouler la séparation des pouvoirs en faisant planer la menace de ce signalement à la justice, Gérard Larcher s'en est tenu à la ligne suivante : "Le droit, rien que le droit".

Bonjour

Nous reprenons ce direct sur l'affaire Benalla après l'intervention de Gérard Larcher sur LCI, à une semaine du vote du bureau du Sénat au sujet de la question de transmettre à la justice les cas d'Alexis Kohler et Patrick Strzoda, qui se voient reprocher de nombreuses omissions et contre-vérités lors de leur passage devant la commission d'enquête parlementaire du Sénat.

TEMOIGNAGE

"Des raisons accablantes". C'est ainsi qu'Arnaud Montebourg, invité de RTL, a qualifié les conditions de renvoi d'Alexandre Benalla alors qu'il travaillait comme chauffeur personnel de l'ancien ministre. "Ça ne me regarde pas, mais je pense que vous avez un personnage extrêmement sulfureux et dangereux. Je ne comprends pas comment quand quelqu'un est viré pour des motifs tout à fait établis, on le réembauche à un poste supérieur. C’est bizarre ce monde", a développé l'ancien candidat à la primaire socialiste.

INFO LCI


Ce contrôle judiciaire leur interdisait d'entrer en contact. Or, d'après des enregistrements révélés par Médiapart fin janvier, les deux intéressés auraient eu une conversation le 26 juillet, soit quatre jours après leur mise en examen. Selon nos informations, un deuxième recours contre leur placement en détention provisoire sera examiné le 26 février au matin .

INFO LCI 


Pour rappel, Alexandre Benalla et Vincent Crase ont été placés en détention provisoire mardi soir, à la demande du parquet et des juges d'instruction qui ont estimé qu'ils n'avaient pas respecté le contrôle judiciaire mis en place à la suite de leur mise en examen pour violences volontaires en réunion le 1er mai dernier. 

INFO LCI


A l'issue d'une audience qui s'est tenue à huis clos ce matin, le président de la chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Paris a rejeté la demande de référé-liberté déposée par les avocats de l'ex-conseiller de l'Elysée et de son ami. Il s'agissait d'une procédure d'urgence, déclenchée dès mardi soir. 

Info tf1/lci

INFO LCI


Selon une source judiciaire, Alexandre Benalla et Vincent Crase restent en détention provisoire, où ils avaient été placés mardi soir. Le premier recours intenté en référé-liberté par leurs avocats a été rejeté. Un second recours sera examiné le 26 février au matin, a appris notre journaliste Alexandra Guillet. 

LE RAPPORT EST DISPONIBLE 


Le Sénat vient de mettre en ligne le rapport d'enquête de la commission. Il est disponible ICI.


Dans le communiqué de presse adressé aux journalistes, on peut lire ceci : 


"Le président de la commission et les deux co-rapporteurs ne commentent pas les commentaires. Ils rappellent leur profond attachement au principe de séparation des pouvoirs qu’ils ont scrupuleusement respecté. Il importe aussi, pour la maturité de la démocratie, que la mission fondamentale du Parlement dans ses pouvoirs de contrôle soit pleinement respectée".

DÉCLARATION DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE 


En réponse aux "attaques", la Commission d'enquête sénatoriale indique que le principe de séparation des pouvoirs est "scrupuleusement respecté". 

LA SUITE ? 

RÉACTION DE RENÉ DOSIÈRE 


"C'est un très bon travail parlementaire. Il  'est préoccupé de la sécurité du Président de la République, mis en oeuvre par le Ministère de l'Intérieur. On est dans un schéma constitutionnel puisque le Sénat demande à ce que l'on demande l'amélioration de la sécurité du président. Elle doit échapper à l'entourage du Président dont on voit bien que n'importe quelle personne veut diriger la politique du gouvernement. Le Sénat remet les choses en état et c'est une très bonne chose pour la démocratie".


"C'est un faux procès fait au Sénat de dire qu'il veut intervenir dans la Présidence de la République", conclut-il. 

DÉCLARATION D'EDOUARD PHILIPPE 

RÉACTION DE PATRICK KANNER 


"Je commence à en avoir assez des petites phrases de l'exécutif (...) On est passé d'un comportement douteux à des contrats passés avec des Russes. Le Sénat fait son travail (...) Le Bureau du Sénat va se saisir des conclusions de la commission d'enquête, il engagera la procédure et en bout, la justice pourrait s'en saisir. Ce n'est pas le Président, Emmanuel Macron qui est en cause, c'est le fonctionnement de l'Elysée, représenté par le président de la République et dont la sécurité est en jeu (...) Il y a eu des défaillances. Il y a une grande fébrilité au Château"

DÉCLARATION D'EDOUARD PHILIPPE 

DÉCLARATION D'EDOUARD PHILIPPE DEVANT LA PRESSE 



Le Premier Ministre s'est exprimé devant la presse : la Commission a rendu ses conclusions, j'en ai pris connaissance. Je considère que lorsqu'une commission d'enquête formule des recommandations, elle est dans son rôle. Le gouvernement est responsable devant le Parlement. C'est la logique de nos institutions. J'observe que certaines recommandations concernent la présidence de la République et l'Elysée. J'en suis surpris car il n'appartient pas au Parlement de se prononcer sur le fonctionnement interne de la Présidence de la République", a-t-il déclaré. 


Au sujet de ce rapport, il a estimé que "le Sénat a choisi de se livrer a une appréciation très politique, je n'en suis pas surpris. J'en suis un peu déçu. J'ai un principe d'attachement à la séparation des pouvoirs. J'ai trouvé les formulations incompréhensibles et injustes à l'égard du secrétaire général de l'Elysée (Alexis Kohler, ndlr), qui est un grand serviteur de l'état. "Je ne saisis pas très bien la portée de ces remarques", dit-il. "Sur le fond, la justice est saisie, elle travaille, et c'est très bien ainsi. J'observe avec beaucoup de rigueur ce principe", a conclu le Premier Ministre. 

REACTION DE MARC FESNEAU 


Pour le ministre chargé des Relations avec le parlement Marc Fesneau aussi, la commission pose "manifestement un regard politique sur le fonctionnement de l'Elysée". Les sénateurs ont émis "des hypothèses sans apporter la preuve de quoi que ce soit", a-t-il dénoncé sur Public Sénat, et "établir les faits, ce n'est pas le rôle de la commission, c'est le rôle de la justice".

RIPOSTE DE LA MAJORITÉ 


La majorité a fustigé jeudi la "torpille politique" lancée par les sénateurs de la commission d'enquête sur l'affaire Benalla et leur "délectation" à mettre en cause l'Elysée. 


Les sénateurs ont agi "de façon totalement orientée politiquement (...) Ce rapport, c'est une sorte de torpille politique qui était fomentée par les sénateurs LR, socialistes", a accusé le délégué général de La République en marche, Stanislas Guerini, sur Radio Classique. "Il est fait pour abîmer l'Élysée (...) Je crois que c'est un jeu dangereux dans le moment que nous vivons dans notre démocratie que de jouer à ce petit jeu-là politique", a-t-il ajouté.

MATIGNON 


Edouard Philippe devrait réagir en direct de Matignon, au sujet du rapport de la commission sénatoriale. En conférence de presse hier, Benjamin Griveaux a déclaré que celui-ci comportait des "contre-vérités". 

DÉCLARATION DE JEAN PIERRE SUEUR SUR LCI 


Interviewé, le sénateur estime que l'argument de Nicole Belloubet ne tient pas: "nous sommes dans notre rôle". 

BELLOUBET SUR LCI

BELLOUBET SUR LCI

BELLOUBET SUR LCI

RÉACTION DE BENOIT HAMON 


Invité sur Europe1, Benoit Hamon a félicité le "Sénat qui remplit parfaitement sa fonction de contre-pouvoir". "Pourquoi protège-t-on autant Alexandre Benalla sinon pour protéger Emmanuel Macron lui-même ?", questionne t'il. Puis de dénoncer "une forme de protection obsessionnelle de Monsieur Benalla par le président de la République et son entourage".

INTERVIEW DE NICOLE BELLOUBET 


Invitée politique de la matinale, Nicole Belloubet, ministre de la Justice a déclaré à propos du rapport du Sénat concernant Alexandre Benalla :  "Est-ce qu'il n'est pas curieux qu'une commission d'enquête parlementaire enquête sur les services de l'Elysée ? Constitutionnellement, ce n'est pas possible. Je ne juge pas la qualité du travail du Sénat (...) mais ce n'est pas possible, c'est une question de séparation des pouvoirs. Le législatif doit rester dans son rôle (...) Il y a une séparation des pouvoirs entre le Parlement et la Présidence de la République". 


"Je respecte le Parlement mais je rappelle qu'il contrôle l'action du gouvernement, c'est tout (...) Je respecte l'indépendance des pouvoirs", a-t-elle dit. 


"La justice est pleinement saisie sur les différents faits, elle va faire son travail. Alexandre Benalla est incarcéré car il a violé son contrôle judiciaire", a précisé la Garde des Sceaux. 

VIDÉO 

Affaire Benalla : "Ils ont menti de bout en bout", affirme François Grosdidier, membre de la commission d'enquête du SénatSource : Sujet TF1 Info

RÉACTION DE LAURENT WAUQUIEZ


Interrogé sur la chaîne i24, Laurent Wauquiez a évoqué son "sentiment que l'appareil d'État était mobilisé, bien après les premières révélations, pour dissimuler la vérité et préserver l'impunité de M. Benalla".


En publiant son rapport d'enquête, la commission des lois du Sénat a demandé mercredi des poursuites pour faux témoignage contre l'ex-collaborateur d'Emmanuel Macron, mais aussi la saisine de la justice sur les déclarations sous serment des principaux collaborateurs du président.


"Il est indispensable aujourd'hui que le président de la République s'exprime. Il n'y a pas d'autre choix", a jugé M. Wauquiez. "On pensait au début que c'était une simple affaire de gribouille, de quelqu'un qui aurait abusé de la confiance du président. On découvre que les plus proches collaborateurs, que l'Élysée, que l'ensemble de l'appareil d’État ont été mobilisés pour assurer cette dissimulation de la vérité", a-t-il insisté. "Cette commission montre qu'il s'agit d'une affaire d'État. Ce rapport est accablant pour l'Élysée, si vous additionnez tout ce qui est établi", a-t-il égrené.

PHILIPPE BAS


"Maintenant, on est en droit de considérer que les choses fonctionnent normalement"

PHILIPPE BAS


La coopération de certains membre de l'Élysée auditionnés n'était "pas franchement spontanée".

PHILIPPE BAS


Le président de la Commission des lois estime que l'affaire aurait pu être évitée sir Alexandre Benalla "avait rempli une déclaration d'intérêts" au moment de son embauche.

PHILIPPE BAS


"Je pense que [Benjamin Griveaux] sera rassuré en lisant le rapport"

PHILIPPE BAS


"Ce que j'attends comme réaction, c'est qu'on écoute nos propositions"

PHILIPPE BAS


"À aucun moment nous n'avons mis en cause le président de la République"

PHILIPPE BAS


Les réponses de l'Élysée et du gouvernement - qui dénonce des "contrevérités" - "sont sans rapport avec ce que nous disons", affirme Philippe Bas.

PHILIPPE BAS


"Il faut que la sécurité du Président réponde aux plus hauts standards à l'étranger (...) et qu'elle ne soit pas dans la main d'individus dont on peut suspecter la dépendance par rapport à des intérêts étrangers"

PHILIPPE BAS


Le président (LR) de la Commission des lois du Sénat, qui a rendu son rapport sur l'affaire Benalla est l'invité de LCI :

"Notre travail c'est faire apparaître la vérité dans la mesure du possible", affirme-t-il, en insistant sur le fait que l'"attention" de la Commission a été portée "sur la sécurité du Président" et que les "prérogatives de l'autorité judiciaire et la séparation des pouvoirs" aient été respectées.

REACTION - LES RÉPUBLICAINS

"A la lecture des conclusions accablantes pour l'Elysée, qui osera encore prétendre que l'affaire Benalla n'est pas une affaire d'Etat ?" a estimé le porte-parole des Républicains Gilles Platret.

REACTION - PARTI COMMUNISTE

"Faux témoignages, parjures, port d'armes, conflits d'intérêt, fébrilité de l'exécutif, absence de sanctions... Le rapport de la commission d'enquête de Sénat est accablant", a affirmé Fabien Roussel, secrétaire national du PCF et député du Nord. "La totale impunité dont Benalla et ses compères ont bénéficié est démontrée. Nous sommes face à un gigantesque scandale d'Etat."

REACTION - FRANCE INSOUMISE

"C'est indiscutablement une affaire d'Etat extrêmement grave qui touche directement le président de la République", a estimé le député LFI Alexis Corbière.

COMMISSION D'ENQUÊTE


Le rapport de la Commission d'enquête sénatoriale pointe des "dysfonctionnements majeurs" au sommet de l'Etat, et vise le secrétaire général de l'Elysée Alexis Kohler, l'ex-chef de cabinet Patrick Strzoda et le chef du groupe de sécurité de la présidence Lionel Lavergne.

Le gouvernement a réagi par la voix de son porte-parole Benjamin Griveaux, évoquant "des contrevérités", et promettant d'y répondre dans les heures qui viennent. 

LE POINT SUR L'AFFAIRE


- Le parquet de Paris annonce l'ouverture d'une enquête pour "entrave à la manifestation de la vérité", après la demande de la commission sénatoriale d'engager des poursuites contre Alexandre Benalla, soupçonné d'avoir menti sous serment devant les parlementaires. 


- La justice a aussi indiqué avoir ouvert une autre enquête préliminaire le 15 février pour déterminer d'éventuelles "dissimulations de preuves" dans le cadre des différentes enquêtes visant Alexandre Benalla et son entourage.


- Alexandre Benalla et Vincent Crase, mis en examen pour les violences du 1er mai 2018 sur la place de la Contrescarpe et cités dans l'affaire du "contrat russe", ont été placés en détention provisoire mardi soir


>> Le rapport est disponible ici 

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La rédaction de TF1info

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