RÉVÉLATIONS - Une semaine après sa démission, François de Rugy fait savoir qu'il va rembourser à l'Assemblée trois dîners privés épinglés dans un rapport dévoilé mardi, qui conclut toutefois qu'il n'a pas commis d'irrégularités. Pour sa première interview, l'ex-ministre a affirmé être "blanchi" et s'en pris violemment à Mediapart, qui maintient ses accusations.
Ce live est à présent terminé.
AVOCAT DE RUGY
Pour Me Pierre-Olivier Sur, François de Rugy "est un homme honnête, un homme modeste. Il fait partie de ces hommes politiques qui ont réduit les chiffres de train de vie de l’Etat".
AVOCAT DE RUGY
"C'est du mauvais procès, c'est l'organisation d'une destruction d'un homme" : l'avocat de François de Rugy répond à Médiapart. "Le bashing a fait pression sur l’opinion et l’opinion a fait pression sur la politique. (...) Il faut que l'affaire de Rugy se transforme rapidement en affaire Médiapart."
AVOCAT DE RUGY
Invité sur le plateau de LCI, Me Pierre-Olivier Sur s'exprime sur le dossier de son client, François de Rugy. Il considère que le coût des travaux effectués à l’Hôtel de Roquelaure, estimé à 63 000 euros, "n’est pas une somme excessive", compte tenu du bâtiment.
JORDAN BARDELLA
🗣 @J_Bardella à @cmoulinlci : "S'il avait été irréprochable, Monsieur #DeRugy n'aurait pas démissionné". 📺 #LaMatinaleLCI sur @LCI #La26 . pic.twitter.com/FVAGs8OZcj — La Matinale LCI (@LaMatinaleLCI) July 24, 2019
JORDAN BARDELLA
🗣 @cmoulinlci : "François de #Rugy devait-il quitter le gouvernement puisqu'aujourd'hui, il se dit 'totalement blanchi' ?". 🗣 @J_Bardella : "Il n'est pas totalement blanchi". 📺 #LaMatinaleLCI sur @LCI #La26 . pic.twitter.com/wUwhc7SLuW — La Matinale LCI (@LaMatinaleLCI) July 24, 2019
JORDAN BARDELLA : "IL N'EST PAS TOTALEMENT BLANCHI"
Invité sur la matinale de LCI, Jordan Bardella est revenu sur l'affaire De Rugy. Pour le député européen, l'ancien ministre de la Transition écologique "a eu des comportements qui ne sont pas totalement irréprochables." Tout en s'interrogeant sur la partialité du rapport de l'Assemblée nationale, Jordan Bardella est revenu sur la décision de François de Rugy de quitter le gouvernement : "S'il démissionne, c'est bien qu'il se sent coupable."
SELON LE CANARD ENCHAÎNÉ, DE RUGY AVAIT REMBOURSÉ SES COTISATIONS CHEZ EELV PAYÉES AVEC SES FRAIS DE MANDAT
Selon le Canard enchaîné paru ce mercredi, François de Rugy avait remboursé en 2014 et 2015 avec son compte personnel les cotisations à son ancien parti Europe Écologie Les Verts qu'il avait initialement versées en utilisant ses frais de mandat de député. "Si j'avais eu accès immédiatement à mes relevés bancaires - ce qui était impossible - je n'aurais pas démissionné ", a assuré l'ancien ministre de la Transition écologique à l'hebdomadaire satirique. "Il ne s'agit donc que d'une avance de trésorie", plaide François de Rugy.
MEDIAPART RIPOSTE
"François de Rugy ne dit pas la vérité quand il dit être blanchi", réagit le journaliste de Mediapart Yann Philippin sur le plateau de LCI. Il s'appuie notamment sur les éléments révélés par l'enquête parlementaire elle-même, tout en estimant qu'elle est "une mascarade".
RAPPORT DE L'ASSEMBLÉE
RÉACTION
"Il n'y a pas d'affaire Médiapart et certainement pas de journalisme de démolition", répond Edwy Plenel à François de Rugy.
DE RUGY
Malgré les enquêtes qui dédouanent en partie François de Rugy, Mediapart a persisté mardi soir en publiant notamment des témoignages d'invités de M. de Rugy qui "confirment le caractère amical des dîners". Le site a également dénoncé la "parodie d'enquête" de l'Assemblée nationale.
RÉACTION
Invité de LCI, Yann Philippin, journaliste à Médiapart, réagit à l'intervention de François de Rugy : "Comment peut-il s'estimer blanchi alors même que le rapport de l'Assemblée nationale parle de trois dîners privés ?"
DE RUGY S'EXPRIME
L'ancien ministre s'en prend directement au site Médiapart, qui a enchaîné les révélations à son encontre : "Il y a un journalisme de démolition et Médiapart fait partie de ce type. (...) Ils ne prennent pas un sujet mais une cible. Et la cible, on la crible de flèches". François de Rugy assure qu'il y a aujourd'hui "une affaire Médiapart, qui se règlera au tribunal". Ce dernier dit avoir porté plainte contre le site d'information.
DE RUGY S'EXPRIME
S'agissant des trois dîners privés pour lesquels il a été épinglé par l'Assemblée nationale, François de Rugy confirme qu'il en remboursera les frais : "Je me conformerai à ce qu'a dit le rapport de l'Assemblée nationale et donc je suis invité comme je l'ai souhaité à me mettre en relation avec les autorités compétentes de l'Assemblée qui établiront le montant des frais et je les réglerai".
DE RUGY S'EXPRIME
"Je me présente devant vous en homme blanchi". Sur le plateau de France 2, François de Rugy s'exprime pour la première fois depuis sa démission du gouvernement le 16 juillet dernier. "Il n'aurait jamais dû y avoir d'affaire de Rugy", regrette l'ancien ministre de l'Ecologie.
ENQUÊTE
RÉACTION MEDIAPART
Le journaliste de Médiapart Fabrice Arfi a réagi au rapport du secrétaire général de l'Assemblée nationale, qui dédouane François de Rugy pour l'organisation de douze dîners à l'Hôtel de Lassay, entre 2017 et 2018. Il pointe du doigt la situation de l'auteur du rapport Michel Moreau, qui gagnerait près 20 000 euros par mois et occuperait un appartement de fonction de plus de 180 mètres carrés. Au menu également : de nouvelles révélations promises par Médiapart ce soir, concernant des dîners "qualifiés de non privés" dans le rapport de l'Assemblée nationale.
Petit thread spécial dîners. L'«enquête» de l'Assemblée nationale, qui conclut tout de même à trois dîners abusifs de Rugy, est d'une rare indigence. Cinq pages, dont deux seulement sur le sujet, liste d'invités non publique, «appréciation d'opportunité du Président», etc... — Fabrice Arfi (@fabricearfi) July 23, 2019
Urgent
RUGY
Suite à la conclusion de l'enquête du secrétaire général de l'Assemblée nationale qui épingle trois des douze dîners révélés par Mediapart, l'ex-ministre François de Rugy va prendre contact avec l'Assemblée pour rembourser à l'institution trois dîners privés épinglés dans un rapport concluant qu'il n'a pas commis d'irrégularités, a indiqué ce mardi son entourage à l'AFP.
"Comme il s'y était engagé et comme le propose le rapport, François de Rugy se rapprochera des services compétents de l'Assemblée nationale pour régler dans les meilleurs délais les frais engagés pour les trois dîners évoqués par le rapport du Secrétaire général et de la déontologue", a expliqué cette source.
ENQUÊTE
L'enquête du secrétaire général de l'Assemblée nationale sur François de Rugy conclut que l'ancien président de l'institution n'a commis "aucune irrégularité", en épinglant toutefois trois dîners familiaux ou amicaux qu'il pourra rembourser, selon le rapport communiqué ce mardi.
Dénoncés par Mediapart, neuf autres dîners à l'Hôtel de Lassay avec des journalistes, des universitaires ou encore des représentants du monde de la culture, sans "produit de luxe" d'après le secrétaire général, ne sauraient "être qualifiés de privés" selon lui.
Bonjour à tous, nous réactivons ce live sur l'Affaire Rugy suite à la conclusion des enquêtes de l'Assemblée nationale et du gouvernement.
"FRANÇOIS DE RUGY FAIT UN CHOIX COURAGEUX"
La nouvelle ministre de l'Ecologie a répondu à nos questions à l'issue de la passation de pouvoirs
PASSATION DE POUVOIR
🗣 @FdeRugy lors de sa passation de pouvoir avec @Elisabeth_Borne : "Le soulagement est aussi personnel (...) chacun me comprendra" 📺 #La26 #DeRugy > https://t.co/lNzX3QliVj pic.twitter.com/h6Pw2QGOT6 — LCI (@LCI) 17 juillet 2019
PASSATION DE POUVOIR
🗣 @FdeRugy lors de sa passation de pouvoir avec @Elisabeth_Borne : "Passer le témoin est pour moi un double soulagement, politique et personnel" 📺 #La26 #DeRugy > https://t.co/lNzX3QliVj pic.twitter.com/8AhQbiZ8OH — LCI (@LCI) 17 juillet 2019
PASSATION DE POUVOIR
Au tour d'Elisabeth Borne de prendre la parole, alors que François de Rugy a rejoint son épouse et lui tient la main.
PASSATION DE POUVOIR
"Dans la sincérité et l'émotion vous passer le témoin est pour moi un double soulagement", a continué François de Rugy en s'adressant à Elisabeth Borne. "Un soulagement politique d'abord parce que je sais votre compétence, je sais votre engagement, votre sens de l'État, votre détermination à conduire les transformations écologiques contre toutes les inerties économiques, sociales et politiques. Il est aussi un soulagement plus personnel, chacun le comprendra et chacun me comprendra. Si l'engagement politique apporte des satisfactions, il charrie aussi des difficultés, des douleurs. Pour celui ou celle qui s'engage (...) mais aussi pour ses proches, l'entourage familial" continue le ministre, en jetant un regard à son épouse, présente sur le parvis. Il y a dix mois, lorsque j'ai accepté de répondre à la demande du président de la République de prendre la tête de ce ministère, je savais que c'était un défi, que je ne faisais pas le choix de la facilité. Je l'ai fait par esprit de responsabilité. Hier, en prenant ma décision personnelle, difficile, j'ai fait passer l'intérêt collectif avant mon intérêt personnel."
PASSATION DE POUVOIR
Au micro, François de Rugy prononce son discours d'adieux. Il a rappelé son engagement pour l'écologie, son choix de l'avoir porté au niveau politique, avant de faire référence aux révélations de Mediapart qui l'ont amenées à démissionner. "Je crois qu'aucune maladresse commise, aucune erreur commise payée au prix le plus cruel peut effacer" des années de politique en faveur de l'écologie, a-t-il déclaré. Selon lui, son action ne peut pas se juger "aux images, elle se juge aux actions et réalisations".
PASSATION DE POUVOIR
François de Rugy et Elisabeth Borse sont sur le parvis de l'Hôtel de Roquelaure pour la passation de pouvoir.
NDIAYE
Interrogée sur l'abandon de la notion de ministre d'Etat depuis la démission de François de Rugy, Sibeth Ndiaye a répondu : "Les choses sont sur les rails, donc il n'est pas apparu nécessaire de poursuivre avec cette mention de ministre d'Etat", qui dans le quotidien ne fait pas de différence pour obtenir des budgets ou impulser des réformes.
NDIAYE
A l'issue du Conseil des ministres, la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a révélé ce qu'avait déclaré Emmanuel Macron à propos de la démission de François de Rugy. "Le président de la République a salué le travail effectué par François de Rugy. Il a salué l'engagement qu'il avait eu tout au long de sa carrière sur les sujets de la transition écologique, de la diversité, de la protection de l'environnement. Il a salué son sens des responsabilités qui l'a poussé à quitter le gouvernement plutôt que d'entraver l'action de la majorité."
"Le Premier ministre a indiqué que les enquêtes qui étaient en cours, émanant du secrétariat général du gouvernement, seront publiées dans les jours à venir" a ajouté Sibeth Ndiaye.
La porte-parole a également indiqué que le chef de l'Etat avait demandé à ses ministres d'être scrupuleux et attentifs à la séparation de leurs activités privées et professionnelles.
GREENPEACE
L'ONG Greenpeace s'est inquiétée du "déclassement" du ministère de la Transition écologique, la nouvelle ministre Elisabeth Borne n'ayant pas le titre de ministre d'Etat contrairement à ses prédécesseurs. "Même si cette charge était avant tout symbolique, c'est un signal préoccupant" a déclaré le directeur général de Greenpeace Jean-François Julliard. Il appelle le gouvernement à accorder "une vraie priorité à la crise climatique et environnementale, notamment à travers ses arbitrages financiers".
CHENU
Le porte-parole du RN Sébastien Chenu a estimé sur France 2 : "Le départ de François de Rugy, l'arrivée d'Élisabeth Borne, la signature du CETA et du Mercosur, c'est la fin de l'écologie dans ce gouvernement."
💬 @sebchenu "Avec l'arrivée d' @Elisabeth_Borne , la #DemissionDeRugy et la signature du #CETA , c'est la fin de l'écologie politique dans ce gouvernement." #Les4V @telematin pic.twitter.com/D9TWQVMBD3 — Jeff Wittenberg (@jeffwitten) 17 juillet 2019
QUATENNENS
Selon le député LFI Adrien Quatennens, la nomination d'Elisabeth Borne est une "mauvaise nouvelle" pour l'écologie. "C'est la preuve que l'inconséquence écologique va résister à la démission de François de Rugy".
Nomination d'Élisabeth Borne : "C'est une mauvaise nouvelle pour l'écologie", estime Adrien Quatennens, député La France insoumise https://t.co/zkYU1RZS5M pic.twitter.com/r2d3ogsLkJ — franceinfo (@franceinfo) 17 juillet 2019
VIDÉO - LOUIS ALIOT REVIENT SUR LA DÉMISSION DE FRANCOIS DE RUGY SUR LCI
LE MAIRE
Interrogé sur le fait qu'Elisabeth Borne n'avait pas récupéré le titre de ministre d'Etat en prenant le portefeuille de François de Rugy, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a expliqué sur France Inter : "Je trouve que ça n'a pas grand sens de dire que l'écologie c'est un département ministériel. Il faut un chef de file, c'est Elisabeth Borne." Il a également déclaré que l'écologie était "portée au sommet par le Président et le Premier ministre".
. @BrunoLeMaire , ministre de l' #Économie : "Ça n'a pas grand sens de dire que l'écologie est un département ministériel" #le69Inter @FredMetzo pic.twitter.com/invmU3m7uM — France Inter (@franceinter) 17 juillet 2019
ALIOT
Invité de la matinale de LCI, le député RN Louis Aliot a commenté la démission de François de Rugy : "Quand vous êtes suivi par la meute et que vous êtes en responsabilité, d'une certaine manière vous êtes obligés de démissionner parce que vous ne vivez plus sereinement la fonction dans laquelle vous êtes installés. Ca fait partie, aujourd'hui, de notre système politique."
PASSATION
La passation de pouvoir entre François de Rugy et Elisabeth Borne aura lieu ce mercredi à 13h30 à l'Hôtel de Roquelaure.
PARALLÈLE
François de Rugy a posté un message sur Twitter en allusion à Pierre Bérégovoy, semblant voir des similitudes entre sa situation et celle vécue 26 ans plus tôt par l'ancien Premier ministre de François Mitterrand, qui s'était suicidé en 1993 après avoir été poussé à démissionner.
PRÉCÉDENTS
"COMPÉTENCES"
DE RUGY, UNE DÉMISSION INÉVITABLE?
RÉACTIONS
La nomination d'Elisabeth Borne en replacement de François de Rugy a rapidement fait réagir l’opposition.
"Nommer à l'Ecologie celle qui s'apprête à remettre 25.000 camions sur les routes en fermant la ligne Perpignan-Rungis, c'est fort!", a aussitôt tweeté le Parti Communiste.
"Deux enseignements : le banc de touche de l’équipe Macron est terriblement pauvre. L’écologie est rétrogradée en 2e division en perdant son ministère d’Etat", a critiqué de son côté Julien Odoul (Rassemblement National).
Au contraire le député LREM Aurélien Taché a salué "une excellente nouvelle pour la transition écologique et solidaire ! L'alliance des convictions et des compétences".
RÉACTION
La ministre des Transports, Elisabeth Borne, nommée à l'Ecologie en remplacement de François de Rugy, se dit "déterminée à poursuivre ce combat essentiel qu'est la transition écologique et solidaire".
La confiance que m'accordent le Président de la République et le Premier ministre est un immense honneur. Déterminée à poursuivre ce combat essentiel qu'est la transition écologique et solidaire. Au travail dès demain, avec @brunepoirson et @EmmWargon ! @Min_Ecologie — Elisabeth BORNE (@Elisabeth_Borne) 16 juillet 2019
PARALLÈLE
François de Rugy a posté un message sur Twitter en allusion à Pierre Bérégovoy, semblant voir des similitudes entre sa situation et celle vécue 26 ans plus tôt par l'ancien Premier ministre de François Mitterrand, qui s'était suicidé en 1993.
FACE-À-FACE
Retour sur une semaine d'un match fiévreux entre le désormais ex-ministre de la Transition écologique et le site d'information d'Edwy Plenel.
Urgent
BORNE REMPLACE RUGY
La ministre des Transports Elisabeth Borne a été nommée mardi soir ministre de la Transition écologique et solidaire en remplacement de François de Rugy, a annoncé l'Elysée.
Mme Borne gardera également le portefeuille des Transports, sans pour autant prendre le titre de ministre d'Etat de son prédécesseur, a précisé l'Elysée.
"La confiance que m'accordent le Président de la République et le Premier ministre est un immense honneur", a réagi sur Twitter Mme Borne. "Déterminée à poursuivre ce combat essentiel qu'est la transition écologique et solidaire. Au travail dès demain, avec @brunepoirson et @EmmWargon", a-t-elle ajouté.
AFFAIRES EN CASCADE
DERNIÈRES HEURES
Acculé par des révélations de presse, le ministre de la Transition écologique, jusqu’ici combatif, a finalement posé un genou à terre. Que s’est-il passé dans ces ultimes instants ayant conduit à cette décision ? Nos informations.
RÉACTION
Le désormais ex-ministre de la Transition écologique a réagi à sa démission par une allusion à un discours de François Mitterrand sur Pierre Bérégovoy, qui fut son Premier ministre avant de se suicider le 1er mai 1993. "Comment ne pas penser aux mots de François Mitterrand en hommage à Pierre Bérégovoy", écrit François de Rugy sur Twitter.
Lors des obsèques de l'ancien maire de Nevers, François Mitterrand avait déclaré que "toutes les explications du monde ne justifieront pas que l’on ait pu livrer aux chiens l’honneur d’un homme".
À noter que François Fillon, au cœur d'un scandale lors de la campagne pour l'élection présidentielle, avait lui aussi dressé un parallèle entre sa situation et celle de Pierre Bérégovoy. Une comparaison qui lui avait alors valu de nombreuses réactions hostiles et indignées.
Comment ne pas penser aux mots de François Mitterrand en hommage à Pierre Bérégovoy. https://t.co/4NrjZjzya6 — François de Rugy (@FdeRugy) 16 juillet 2019
WARGON ASSURE "LA CONTINUITÉ DE L'ÉTAT"
Après la démission de François de Rugy, la secrétaire d'Etat Emmanuelle Wargon a dû défendre au Sénat le projet de loi énergie et climat. Moment qu'elle a choisi pour affirmer qu'elle "assurerai(t) la continuité de l'Etat" afin que les débats puissent se dérouler "dans les meilleures conditions possibles".
En préambule à la discussion générale sur ce texte, porté jusqu'ici par François de Rugy, Sophie Primas (LR), présidente de la commission des Affaires économiques, a interpellé le gouvernement sur les délais très contraints imposés pour l'examen d'un texte "qui engage la politique énergétique de la France pour le demi siècle qui vient", notant lors d'un rappel au règlement que la démission du ministre de la Transition écologique seulement quelques heures avant le début de l'examen du texte était "le pompon et l'apothéose". La sénatrice a ensuite remercié Emmanuelle Wargon "d'être là", saluant "une forme d'héroïsme" de reprendre ainsi un texte au pied levé. Ce à quoi cette dernière lui a donc répondu qu'elle "assurerai[t] la continuité de l'Etat et la représentation du ministère de la Transition écologique et solidaire".
DÉPARTS
RÉACTION DU SUPPLÉANT DE RUGY
Le député Mounir Belhamiti, suppléant de François de Rugy quand celui-ci était président de l'Assemblée et ministre, dit "prendre acte" de la démission de ce dernier, ce qui "mettra fin à [sa] fonction de député dans un mois".
"Je prends acte de la démission de @fderugy du gouvernement" : retrouvez mon communiqué ici : https://t.co/3vhZClrs8i pic.twitter.com/I0q2xShzlq — Mounir Belhamiti (@MounirBelhamiti) 16 juillet 2019
POMPILI TACLE RUGY
La députée LREM, ex-EELV, juge "responsable" la démission de François de Rugy et dit avoir "découvert avec tristesse les informations concernant le financement d’un parti politique avec ses frais de mandat". Évoquant la "légèreté dans la gestion des moyens publics destinés à l’exercice du mandat parlementaire", elle se dit "personnellement touchée" par cette "conclusion désolante".
INDEMNITÉS DE FRAIS DE MANDAT
La blogueuse Projet Arcadie, spécialiste des questions parlementaires, a publié 2 documents de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques, dans lesquelles celle-ci estime que l'IRFM "ne peut en aucun cas être utilisée pour payer une cotisation ou un don à un parti politique ouvrant droit à un avantage fiscal".
Ces deux documents ont été publiés en septembre 2013 et en janvier 2014 (à propos de comptes de campagne de 2012). Or Mediapart affirme que François de Rugy a utilisé son IRFM en décembre 2013 puis en 2014 pour financer EELV à hauteur de 9.200 euros, soit après la publication de ces documents.
Source supplémentaire : https://t.co/LgmnsIdOW9 page 374 — Projet Arcadie (@Projet_Arcadie) 16 juillet 2019
NOUVELLES RÉVÉLATIONS
Mediapart a publié ce mardi de nouvelles révélations sur l'utilisation par François de Rugy de son indemnité représentative de frais de mandat (IRFM). Le détail ici :
SIBETH NDIAYE
La porte-parole du gouvernement a estimé sur LCI que François de Rugy a pris une "décision personnelle"en démissionnant, afin de "protéger le collectif gouvernemental. C'est un "choix qui l'honore", a poursuivi Sibeth Ndiaye, qui affirme que le gouvernement n'a aucune indication du fait que François de Rugy ait transgressé des règles" et que le ministre était "extrêmement engagé en faveur de la défense de l'environnement".
ASSEMBLÉE
Contre toute attente, la démission de François de Rugy n'a pas été évoquée lors des questions au gouvernement à l'Assemblée, où le ministre n'était pas présent. Seul le député LFI Adrien Quatennens a brièvement mentionné "les homards et le Ceta", en référence à l'accord de libreéchange UE-Canada.
. @Aquatennens (FI) dénonce "le vieux monde périmé du #CETA ", qui va provoquer "un véritable dumping économique et social et une hausse des gaz à effet de serre",et demande au Gvt si on peut " à la fois défendre le climat et voter pour le #CETA " #DirectAN #QAG pic.twitter.com/7OXXorHJLy — Assemblée nationale (@AssembleeNat) 16 juillet 2019
RÉCAP'
Tout en annonçant sa démission, François de Rugy se veut offensif dans son communiqué.
RÉACTION
Pour le député Sébastien Chenu (RN), interrogé par BFMTV, François de Rugy "s'est pris les pieds dans le tapis" et a commis "de véritables maladresses".
RÉACTION
"Pour être au gouvernement, pour être à sa tâche, on ne peut pas voir sa moralité mise en cause", a réagi Delphine Batho, députée et ex-ministre de l'écologie, désormais à la tête du parti Génération écologie.
ÉLYSÉE
Démission @FdeRugy : "Le Président de la République a accepté la démission de François de Rugy. Il s’agit d’une décision personnelle, qu’il respecte pour qu’il puisse se défendre pleinement et librement." dit l' @Elysee @LCI @TF1LeJT — Alison TASSIN (@AlisonTassin) 16 juillet 2019
RÉACTION
Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, estime que la position de François de Rugy était devenue "intenable" et qu'il "n’est pas possible d’avoir des ministres qui eux-mêmes fraudent les règles qu’ils fixent"
Urgent
MACRON ACCEPTE
Emmanuel Macron accepte la "décision personnelle" de démissionner de François de Rugy, a annoncé l'Élysée.
LA RÉACTION COMPLÈTE D'EDWY PLENEL
Sur LCI, le directeur de Mediapart évoque les nouvelles révélations du site sur François de Rugy, mais aussi sa vision du rôle des journalistes et de la professionnalisation de la politique.
RÉVÉLATIONS
Le nouvel article de Mediapart détaille les sommes payées par François de Rugy à son parti avec ses indemnités représentatives de frais de mandat : "Au total, 9.200 euros d’indemnités de frais de mandat de François de Rugy ont donc été utilisés pour alimenter les caisses des Verts. 'Se servir de son IRFM pour payer sa cotisation d’élu ? C’est totalement irrégulier et ça l’a toujours été. Ce point a toujours été fixe. De l’argent public (l’IRFM) ne peut pas être dérivé vers un parti politique', s’indigne Charles de Courson."
François de Rugy a utilisé ses frais de mandat de député (non fiscalisés) pour 1) payer ses cotisations à EELV et 2) défiscaliser ensuite ces dons dans sa déclarations de revenus, selon la dernière enquête de Mediapart qui a précipité sa démission du gouvernement. https://t.co/lDKRatt4q6 — Fabrice Arfi (@fabricearfi) 16 juillet 2019
PLENEL RÉAGIT
"Nous attendions ses réponses pour 13h puis 14h", a réagi Edwy Plenel, cofondateur de Mediapart, à propos de la démission du ministre et des nouvelles révélations du site concernant l'emploi par François de Rugy de ses indemnités représentatives de frais de mandat. Le journaliste a ajouté n'avoir pas encore reçu la plainte en diffamation déposée par M. Rugy, mais que le site d'investigation y "fer[a] face".
🗣 @edwyplenel de @Mediapart sur la démission de @FdeRugy : "Très factuellement, c'est une ultime enquête de #Mediapart qui a provoqué sa démission" #La26 > https://t.co/0y7uCExo4z pic.twitter.com/9s1mAzHeUW — LCI (@LCI) 16 juillet 2019
RÉACTION
L'ex-ministre de l'Environnement Corinne Lepage a également réagi en exprimant son soutien à François de Rugy.
🗣 @corinnelepage sur la démission de @FdeRugy : "L'homme a toute ma compassion, il est condamné avant même d'avoir été jugé" #La26 > https://t.co/0y7uCExo4z pic.twitter.com/bwDdgVwNnD — LCI (@LCI) 16 juillet 2019
RÉACTION
La députée LREM de Paris Olivia Grégoire a réagi sur LCI à la démission du ministre. Elle affirme qu'il "faut s'arrêter sur les faits, j'aurais à cœur de voir les résultats des investigations".
🗣 @oliviagregoire sur la démission de @FdeRugy : "Il annonce sa démission avant que les résultats des investigations en cours ne soient connus. C'est la preuve qu'il est à bout, c'est aussi pour protéger sa famille" #La26 > https://t.co/0y7uCExo4z pic.twitter.com/rOAwby6Bx3 — LCI (@LCI) 16 juillet 2019
DÉMISSION ACCEPTÉE
La porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, annonce sur Franceinfo que la démission de François de Rugy a été acceptée.
NOUVELLES RÉVÉLATIONS
Dans un nouvel article, Mediapart affirme que François de Rugy "a utilisé son indemnité représentative de frais de mandat (IRFM) pour payer une partie de ses cotisations à Europe Écologie-Les Verts (EELV) en 2013 et 2014". Or, l'IRFM "n’avait pas vocation à être utilisée pour financer un parti politique. De plus, François de Rugy a déduit ces versements du calcul de son impôt sur le revenu 2015, ce qui interroge sur le plan fiscal, l’IRFM étant défiscalisée".
[ #Enquête ] #FrançoisDeRugy démissionne, incapable de justifier ses frais de mandat https://t.co/BbICSRwGpf — Mediapart (@Mediapart) 16 juillet 2019
MEDIAPART
Le site d'investigation a réagi à la démission de François de Rugy en affirmant que "l'information a été plus forte que la communication", et en annonçant que le ministre devait répondre à de nouvelles questions de Mediapart, qui va publier une nouvelle enquête le concernant.
François #deRugy vient de présenter sa démission. Nous lui avions envoyé hier soir des questions en vue de la publication d'une nouvelle enquête. Article bientôt en ligne. — Mediapart (@Mediapart) 16 juillet 2019
RÉACTION
Le chef de file des députés insoumis Jean-Luc Mélenchon s'en prend aux ministres de l'Intérieur et de la Justice, en évoquant la disparition de Steve Maia Caniço, lors de la fête de la musique à Nantes.
De Rugy démissionne. Mais l'éborgneur Castaner est toujours là et l'embastilleuse Belloubet aussi. Steve vaut moins qu'un homard ? #DeRugy #DeRugyGate #DeRugyDémission — Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 16 juillet 2019
NUMÉRO 11
François de Rugy est le 11e ministre à avoir démissionné sous le mandat d'Emmanuel Macron. Il était également le 7e ministre de l'Écologie en 7 ans.
Depuis l’élection de #Macron , 11 ministres ont démissionné/quitté le gouvernement : François Bayrou Marielle de Sarnez Sylvie Goulard Richard Ferrand Nicolas Hulot Laura Flessel Gérard Collomb Mounir Mahjoubi Benjamin Griveaux Nathalie Loiseau François de Rugy #DeRugyGate — Antoine Llorca ⭐️⭐️ (@antoinellorca) 16 juillet 2019
RÉACTION
Le Premier ministre réagira à la démission du ministre de la Transition écologique et solidaire lors des Questions au gouvernement à l'Assemblée nationale à partir de 15h.
Urgent
ANNONCE
François de Rugy a présenté sa démission du gouvernement ce mardi matin. "Les attaques et le lynchage médiatique dont ma famille fait l'objet me conduisent aujourd'hui à prendre le recul nécessaire - ce que chacun comprendra. La mobilisation nécessaire pour me défendre fait que je ne suis pas en mesure d'assumer sereinement et efficacement la mission que m'ont confiée le Président de la République et le Premier ministre. Dès lors, j'ai présenté ma démission au Premier ministre ce matin", a écrit le ministre dans un communiqué diffusé en début d'après-midi.
L'ex-ministre François de Rugy va prendre contact avec l'Assemblée pour rembourser à l'institution trois dîners privés épinglés dans un rapport concluant qu'il n'a pas commis d'irrégularités, a indiqué mardi son entourage à l'AFP.
"Comme il s’y était engagé et comme le propose le rapport, François de Rugy se rapprochera des services compétents de l’Assemblée nationale pour régler dans les meilleurs délais les frais engagés pour les trois dîners évoqués par le rapport du Secrétaire général et de la déontologue", a expliqué cette source.
Alors que Mediapart promet de nouvelles révélations dans la journée, l'ancien ministre sera l'invité du 20 heures de France 2.