L'Emission politique : ce qu'ont dit Mélenchon, Wauquiez, Castaner, Faure et Le Pen

Publié le 17 mai 2018 à 21h02, mis à jour le 17 mai 2018 à 22h50
L'Emission politique : ce qu'ont dit Mélenchon, Wauquiez, Castaner, Faure et Le Pen
Source : AFP

LIVE - Chacun dans son registre, les responsables des cinq grandes formations politiques se sont exprimés jeudi soir, dans L'Emission politique, sur France 2. S'ils n'ont pas débattu, Jean-Luc Mélenchon, Laurent Wauquiez, Christophe Castaner, Olivier Faure et Marine Le Pen ont pu proposer leurs idées et défendre leur vision du monde.

Après de longues négociations, ils ont accepté de venir, mais ils n'ont pas débattu ensemble. Ce jeudi soir, L'Émission politique accueillait sur France 2 les responsables des cinq plus grandes formations politiques françaises : Christophe Castaner (La République en Marche), Olivier Faure (Parti socialiste), Marine Le Pen (Front national), Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise) et Laurent Wauquiez (Les Républicains). Tous ont été interviewés successivement au cours de la soirée.

Ce live est à présent terminé. 

AU REVOIR


Ce direct est désormais terminé. Merci de l'avoir suivi.

Emmanuel Macron "a cherché à rétablir la verticalité du pouvoir", selon Marine Le Pen, qui considère malgré tout que la visite aux États-Unis du président a illustré son échec sur ce point

Interrogée sur la possibilité en France d'une coalition entre partis populistes de gauche et de droite, Marine Le Pen pense que ce serait "plus compliqué car nous sommes très divergents sur le thème de l'immigration"

Interpellée par le psychiatre Boris Cyrulnik sur sa stratégie d'intégration ou d'assimilation des immigrés, Marine Le Pen se dit opposée à l'intégration et promeut l'assimilation

Marine Le Pen souhaite toujours supprimer le droit du sol

"Christian Estrosi est devenu gauchiste"

"Gérard Collomb sait qu'il y a une submersion migratoire et il ne fait rien"

Pour contrer les éventuelles sanctions américaines contre les entreprises françaises qui commercent en Iran, Marine Le Pen veut une "loi de blocage" et que la France "défende ses intérêts"

Marine Le Pen dit qu'elle n'aurait pas déplacé l'ambassade de France en Israël à Jérusalem, comme Donald Trump. Elle affirme qu'il "ne faut pas s'étonner qu’Israël ait une réaction épidermique"

Marine Le Pen a amené une plante sans racine, pour illustrer "une politique sans racine" menée selon elle par Emmanuel Macron

C'est au tour de Marine Le Pen d'entrer en plateau. C'est la dernière représentante politique à être interrogée

Olivier Faure évoque une proposition du PS pour que les Conseils d'administration des grandes entreprises soient partagés à égalité entre actionnaires et salariés.

"Les riches sont-ils utiles à la société", demande François Lenglet

"Il y a des gens qui ont une conception de la France assez utilitariste, qui vont à l'étranger puis reviennent pour se faire soigner. (...) Vous ne pouvez pas créer de la cohésion dans un pays si on dit aux riches qui peuvent partir 'on va vous baisser vos impôts'", répond Olivier Faure

Olivier Faure dit qu'il manifestera le 22 mai mais affirme qu'il ne participera pas  à la manifestation du 26 mai organisée par de nombreux partis dont la France insoumise et la CGT

Romain Goupil, ex-leader de Mai 68, interpelle Olivier Faure sur la divergence des formations de gauche et sur le désaveu du PS par certains électeurs de gauche.

"Si vous ne voulez plus de blocage dans les universités, il faut répondre aux inquiétudes des étudiants"

"Jean-Michel Blanquer a supprimé 80.000 postes d'enseignants" pendant le quinquennat Sarkozy et se prévaut aujourd'hui de doubler certaines classes, ce qui a été permis par les embauches d'enseignants faites pendant la quinquennat Hollande, argue Olivier Faure, qui "prend ça comme un hommage"

"Il y a un président des riches. Il faut qu'il y ait un parti pour tous les autres"

Olivier Faure a apporté une balance, illustration du "désir commun de justice". Il juge que la balance du "en même temps" penche trop à droite

Au tour d'Olivier Faure, premier secrétaire du PS, qui se présente "sans aucune doute" comme le responsable politique le moins connu de la soirée

À propos du rôle de la République en Marche, "je le dis parfois de manière provocantes : nous préparons l'après-Macron"

Christophe Castaner dit "construire une société d'émancipation", en opposition avec "des promesses électorales"

Christophe Castaner évoque l'opposition entre les terroristes islamistes et les 6 millions de Français de confession musulmanes, et oppose également "les électeurs de Marine Le Pen" et les militants d'extrême-droite qui le ciblaient pour commettre un attentat

Patrick Pelloux, urgentiste et ex-collaborateur de Charlie Hebdo, interpelle Christophe Castaner sur le fait de ne pas nommer les attentats comme "islamistes" 

Accusé de gouverner sans considérer les corps intermédiaires, Christophe Castaner répond que le gouvernement applique "un programme politique" sur lequel Emmanuel Macron a été élu

Selon une enquête du Cevipof, 78% des Français pensent que l'action du gouvernement ne réduit pas les inégalités sociales. Christophe Castaner répond que le gouvernement a doublé les effectifs dans certaines classes et l'investissement de 3 milliards pour supprimer les zones blanches.

"La proposition du gouvernement n'est pas d'alourdir la taxe foncière" pour compenser la suppression de la taxe d'habitation, mais Christophe Castaner souhaite le maintien de cette taxe pour les résidences secondaires

"En France on ne met pas en prison les gens pour avoir consulté un site interdit"

"Il est légitime de se poser la question de l'emprisonnement des fichés S, mais les professionnels de la sécurité nous disent : 'ne le faites pas'"

Christophe Castaner a apporté un "carnet" sur lequel il "prend des notes" quand il rencontre des Français

C'est au tour de Christophe Castaner de répondre aux questions de L'Émission politique

"La France sur la méritocratie république (...), sur l'effort (...), sur l'intégration (...)"

"Ce que je propose je l'applique dans la région dont j'ai la charge"

Laurent Wauquiez ne veut pas vendre les parts de l'État dans Air France

"La droite que je veux reconstruire c'est celle qui est capable de faire l'unité du pays"

Concernant la santé des Républicains, "il y a un côté remontada", dit Wauquiez

"J'adore les donneurs de leçon" qui "habitent dans le centre de Paris", rétorque Laurent Wauquiez 

C'est Philippe Tesson, directeur de théâtre et éditeur, qui interpelle Laurent Wauquiez : "quand arrêterez-vous de faire le Mélenchon de droite ?"

"On n'est pas de droite quand on continue à faire monter l'immigration"

"La droite à laquelle je crois, c'est une droite sociale"

"Macron est donc plus à droite que vous", répond François Lenglet

"Je suis pour la suppression de l'ISF mais ce qui me gène c'est qu'en même temps il n'y a aucun geste sur l'impôt sur le revenu"

Pour Laurent Wauquiez, la fermeture de 3 mosquées salafistes est insuffisante

Laurent Wauquiez propose de renvoyer à l'étranger les 3.000 ressortissants étrangers les plus dangereux en France

"Comme il n'y a pas d'économie sur la dépense publique, Emmanuel Macron est obligé de prendre l'argent dans la poche des Français"

L'objet amené par Laurent Wauquiez : une feuille de retraite qui "vient de Haute-Loire" et "touche 1.200 euros" et a perdu avec son mari, "400 euros de pouvoir d'achat"

En guise de conclusion, JLM fait part de sa déception quant à la défaite de l'OM. Il laisse sa place à Laurent Wauquiez, président des République.

Pour construire la paix, "il faut être indépendant", estime JLM, pour qui "la France est écoutée"

"Le monde est quasi continuellement au bord de la possibilité d'une guerre généralisée"

C'est Raphael Enthoven, philosophe et chroniqueur, qui a interpellé une question à Jean-Luc Mélenchon

"Nous n'avons pas une seule éolienne en mer", qui dénonce le fait de dépenser 150 milliards d'euros pour rallonger la durée de vie des centrales nucléaires

"Par rapport à Nicolas Hulot, notre groupe a toujours été mesuré"

"Le processus parlementaire n'est pas fini", assure JLM à propos de la réforme de la SNCF. Pour lui, les sénateurs pourraient revenir sur le changement de statut de la SNCF.

Place aux sujets internationaux : "les États-Unis n'ont pas à dicter au monde ce qu'ils veulent", dit JLM à propos des éventuelles sanctions qui frapperaient de nouveau les entreprises françaises qui commerceraient avec l'Iran

Pour Jean-Luc Mélenchon, "l'incessibilité" de la SNCF n'est pas une garantie. Il évoque le cas de GDF, qui a été regroupé avec Suez

Pour tout savoir sur cette manifestation du 26 mai :

Jean-Luc Mélenchon évoque la manifestation du 26 prochain, organisée avec plusieurs dizaines d'autres organisations, comme la CGT.

"C'est le président des riches", commence Mélenchon, en parlant de Macron. Le chef de file de la FI  a amené une paire de ciseaux, symboles selon lui des coupes dans les budgets.

Jean-Luc Mélenchon sera le premier à être interviewé.

1 an après l’élection d'Emmanuel Macron, les responsables des 5 principales formations politiques sont invités de L’Émission politique, sur France 2

Ce format d'émission sans débat a été décidé à l'issue des discussions préparatoires de cette émission. D'après Libération, cette formule ne convenait pas à Christophe Castaner et Jean-Luc Mélenchon. Le premier aurait craint de se retrouver seul face à tous ses opposants qui auraient eu à cœur de se faire entendre dans un débat à cinq voix. Pour le second, il s'agit de ne pas offrir une tribune à des opposants que les sondages présentent comme moins en forme que lui.

"Pourquoi débattre face à Le Pen, à Wauquiez qui cherche à se refaire la cerise, Jean-Luc [Mélenchon] se serait retrouvé dans un débat hystérique alors que l’enjeu est nul. Durant la campagne des européennes, on aura tout le temps de débattre avec celui ou celle qui voudra", a affirmé dans Libération l'un des proches du chef de file de la France insoumise.

CHRONIQUE - Mobilisation du 26 mai : chapeau Jean-Luc Mélenchon !Source : La matinale
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Parmi les absents notables lors de cette succession d'interviews, on compte Pierre Laurent (Parti communiste), Benoît Hamon (Génération.s) et Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France), qui ont fait part de leur colère auprès du Journal du dimanche


La rédaction de TF1info

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