AFFAIRE - Trois semaines après les retentissantes perquisitions de la France insoumise et du domicile de Jean-Luc Mélenchon, le parquet de Paris a annoncé l'ouverture de deux informations judiciaires distinctes : une concerne le financement de sa campagne électorale et l'autre, l'affaire des assistants parlementaires au parlement européen.
Ce live est à présent terminé.
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Info tf1/lci
INSTRUCTION
Selon nos informations, trois juges d'instruction ont été saisies pour les deux informations judiciaires concernant les deux affaires dans lesquelles la justice soupçonne le mouvement.
RÉACTION
Comme l'avaient un peu anticipé les avocats qui suivent le dossier du côté de la défense, la nomination d'un juge d'instruction dans cette affaire n'est pas pour déplaire du côté des insoumis. Ainsi Jean-Luc Mélenchon, qui n'a eu de cesse de tempêter contre le lien entre le parquet et la chancellerie, se réjouit-il de sortir "des griffes de l'arbitraire".
Enfin nous revenons à la normale judiciaire. Un juge d'instruction est désigné. Nous sortons des griffes de l'arbitraire dans lequel sont abandonnées 97 % des procédures qui passent directement de l'enquête préliminaire au tribunal. — Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 9 novembre 2018
ENQUÊTE
Concernant l'enquête sur les soupçons d'emplois fictifs des assistants parlementaires européens du mouvement, l'information judiciaire a été ouverte pour détournements et recel de détournements de fonds publics, blanchiment de détournement de fonds publics et blanchiment de tous crimes ou délits par dissimulation de l'origine ou du bénéficiaire effectif d'une somme d'argent.
ENQUÊTE
La première concerne le financement de la campagne électorale, consécutif au signalement tardif de la commission des comptes de campagne. Elle a été ouverte "contre personne non dénommée" des chefs d'escroquerie et tentatives d'escroquerie au préjudice d'une personne publique ou d'un organisme chargé d'une mission de service public ; abus de confiance et recel d'abus de confiance ; blanchiment du produit du délit d'abus de confiance ; opération illicite de prêt de main d'oeuvre exclusif dans un but lucratif et exécution d'un travail dissimulé par dissimulation de salarié commis à l'égard de plusieurs personnes ; tenue non conforme par un candidat de son compte de campagne ; abus des biens ou du crédit d'une société par actions simplifiée.
Urgent
ENQUÊTE
Trois semaines après les retentissantes perquisitions du siège de la France insoumise, du domicile de Jean-Luc Mélenchon et d'une dizaine d'autres domiciles de membres du mouvement, le parquet de Paris a décidé d'ouvrir deux informations judiciaires concernant les deux affaires dans lesquelles la justice soupçonne le mouvement.
CLIN D'OEIL
A Lille, Jean-Luc Mélenchon conclut son meeting en évoquant "l'amour". En écho à la révélation du nom de sa compagne, il cite Victor Hugo : "ma vie privée est précisément mon honneur" (...) quelle femme j'aime ? Nul n'a le droit de s'en informer". pic.twitter.com/M39ZqxAH7j — Frédéric Says (@FredericSays) 30 octobre 2018
MEETING
Que pense le député insoumis des manifestations contre la hausse des carburants ?
Il dit : « des fachos se sont mis dedans;, c’est pas bon pour la lutte. Parmi nos amis, certains veulent y aller. D’autres non. Les deux positions se valent en dignité. » — Abel Mestre (@AbelMestre) 30 octobre 2018
MEETING
Petite vacherie de Jean-Luc Mélenchon à l'égard du président et de son prédécesseur François Hollande, qualifié d'"ectoplasme" un peu plus tôt" : "Emmanuel Macron dit lui-même qu'il a réalisé un hold-up. C'était d'autant plus facile qu'il connaissait les lieux et le propriétaire".
MEETING
Une prise de parole extrêmement politique pour le leader insoumis, qui ne caresse qu'à la surface la polémique autour des perquisitions menées chez lui et son entourage de la France insoumise. Le ton est résolument à l'union des gauches européennes, à la critique du fonctionnement de l'Union européenne.
MEETING
Jean-Luc Mélenchon dessine un panorama pessimiste de sa gauche en Europe : "C'est mon de devoir de vous rappeler que notre situation est très mauvaise en Europe. Nous sommes moins que rien en Hongrie, nous ne sommes rien en Pologne. Mais nous avons des points d'appui : au Portugal avec Bloco, avec Podemos en Espagne. Au Danemark, en Suède... Mais il m'en coûte de vous le dire : si nous sommes détruits en Italie, pratiquement dans toute l'Europe, s'il nous reste des points d'appuis, alors chérissez-les, ne les laissez pas vous traîner dans la boue !"
MEETING
"Le Vieux continent est incapable de se désincarcérer des logiques de financiarisation. L'UE a publié une liste de paradis fiscaux, où ne figure aucun pays européen : ah bon ? L'Irlande, les Pays-Bas, le Luxembourg, ce ne sont pas des paradis fiscaux ?"
MEETING
"Nous ne voulons pas de maître. Nous voulons être souverains."
MEETING
"Nous voulons faire des européennes un référendum anti-Macron, pour lui dire qu'il y en a marre de lui, de son gouvernement de robots."
MEETING
"Nous sommes surplombés par le danger par un mode d'échange inepte qui conduit à une catastrophe généralisée. Notre génération va être confrontée au plus grand défi de la civilisation humaine : le dérèglement climatique est commencé et les centres vitaux de l'économie mondiale vont être impactés par cette situation. Et alors, tous, nous seront au pied du mur. Qui aura raison ? Ceux qui disent que la société n'existe pas ? Ou diront-nous que la plus vieille loi, celle de la biodiversité, de la symbiose, de l'entraide, parce que la compétition peut toujours mal tourner ?"
MEETING
"L'ennemi s'est dit : il faut que le Brésil revienne dans la voie de la finance libre et du libre-échange. Ils ont alors choisi une méthode politique : la judiciarisation de la vie politique. On a accusé Lula d'être corrompu et d'avoir bénéficié d'un appartement qu'on lui aurait offert. Il n'y avait aucune preuve contre lui, mais ils l'ont condamné à 12 ans de prison et l'ont emprisonné séance tenante. Et la désorganisation a gagné nos rangs. C'est un danger qui nous guette tous. De la même manière, notre frère Pietro, dont l'élection au Sénat colombien a été annulée. Même chose pour Rafael Correa, dont l'extradition a été demandée. Mais ils ne réussissent pas partout ! Au Mexique, AMLO représente les peuples à la présidence du pays."
MEETING
"Ma première pensée va à nos frères et soeurs du Brésil. Ah c'est loin diront certains, mais vous, vous faites partie de cette branche qui pense que nous sommes tous semblables d'un bout à l'autre de la planète. Ce sont les Brésiliens qui nous avaient ramenés sur le chemin du social, du progrès, de l'écologie, nous proposant un modèle sur lequel penser nos programmes. Hier, l'extrême droite a triomphé. Comment une chose pareille a-t-elle été possible ? Lula était à 60% d'intention de vote. Alors l'ennemi a frappé"
MEETING
"Il est ridicule de penser que la France insoumise serait abattue parce qu'on viendrait à bout de moi", commence le député de Marseille, à Lille, devant ses partisans, en référence aux perquisitions. "Quand bien même on viendrait à bout de moi, il resterait 16 députés et notre mouvement, notre programme, l'Avenir en commun".
ENQUÊTE
L'émission "Quotidien", diffusée sur TMC, a transmis à la police, sur réquisition judiciaire, les images des perquisitions du siège de la France insoumise, annonce-t-elle ce soir. Cette transmission s'est faite dans le cadre de l'enquête pour "violences volontaires, outrages, actes d'intimidation envers un magistrat" après que Jean-Luc Mélenchon a repoussé un magistrat. A noter que, à cette occasion, la France insoumise a également déposé plainte pour coups et blessures sur quatre de ses militants.
[Previously on "La République, c'est moi !"] 👉 Avant les vacances, Mélenchon nous accusait d'avoir donné les images de sa perquisition à la police. C'était FAUX. 👉 Pendant les vacances, nous avons reçu une réquisition judiciaire de la police, qui nous demandait nos images. pic.twitter.com/4RXtRP4D2y — Quotidien (@Qofficiel) 29 octobre 2018
INSOUMIS
Adrien Quatennens, qui recevra Jean-Luc Mélenchon demain soir à Lille, est revenu sur les coups de menton du leader insoumis à l'égard de la presse et de la justice, dans une interview à "La Voix du Nord" : "Je ne demande à personne d’excuser sa colère, mais de la comprendre, fait valoir le jeune député. "Elle s’est exprimée quand il a appris que plusieurs de ses collaborateurs avaient été perquisitionnés aussi"
"Jean-Luc Mélenchon n’est pas mégalomane, a-t-il défendu, alors que la personnalité du député de Marseille est régulièrement mise en exergue à la Une des médias. "Il a réagi ainsi parce qu’il a été attaqué sur ses fondements".
Et d'ajouter, pour expliquer sa propre implication dans la réplique des insoumis à ces perquisitions : "Quand le chef de famille est attaqué, je prends ma part de responsabilités, dans la mesure qui me semble être la bonne. Personne ne m’a obligé. Et j’ai répondu aux sollicitations des journalistes".
"JEU PARANOÏAQUE"
"Je ne peux pas entrer dans le jeu paranoïaque de Jean-Luc Mélenchon", a répondu la Garde des Sceaux au Grand Jury RTL/LCI/Le Figaro, en assurant qu'"il n'y a évidemment aucun complot" le visant. Une séquence au cours de laquelle la ministre s'est même mise en colère au sujet de la mise en cause de l'indépendance de la justice.
INTERVIEW
Dans un entretien à La Provence, Jean-Luc Mélenchon vise directement l'Elysée dans l'affaire des perquisitions de son mouvement. "Le coupable du coup monté est à l'Elysée", assure-t-il, se disant par ailleurs "sous le choc" après l'agitation des jours passés.
AUDITIONS
"Quelques auditions ont été particulièrement virulentes et agressives. J'ai du intervenir quelques fois pour calmer le jeu."
COMPTES DE CAMPAGNE
"Pour faire une vidéo, ça peut faire intervenir trois ou quatre personnes : sous-titrage, montage, prise de son, etc. Tout aurait pu être plus compréhensible si on avait pu faire une grille tarifaire par prestation et pas par personne".
COMPTES DE CAMPAGNE
Pourquoi existe-t-il une différence entre la grille tarifaire disponible à la consultation à la commission des comptes de campagne et les prix pratiqués ? "Vous partez d'un tarif de base, qui peut évoluer selon les conditions de travail : de nuit, par exemple. [...] La grille tarifaire est très compliquée à comprendre, elle ne correspond pas à la réalité du travail accompli."
COMPTES DE CAMPAGNE
Le signalement est le fait du président de la commission, pas de monsieur de Chalvron, rappelle Mediapart : "Il y a une incohérence à ce signalement. C'est peut-être un effet de règlement de comptes au sein de la commission".
PERQUISITIONS
L'annulation des perquisitions a-t-elle été engagée ? "Non. On ne peut pas parce que nous sommes dans le cadre d'une enquête préliminaire. C'est pour ça qu'on demande le dessaisissement du parquet pour un juge d'instruction". Demande-t-il l'ouverture d'une information judiciaire ? "Exactement".
COMPTES DE CAMPAGNE
"Il n'y a pas eu surfacturation, assure Me Davy, avocat de Sophia Chikirou. La société Mediascop a appliqué les prix du marché. Quelle était la place de Mediascop ? C'était un prestataire, choisi parce que Sophia Chikirou est une professionnelle de l'activisme politique. A-t-elle été décisionnaire ? Non. Les décisions étaient prises par le candidat et le directeur de campagne. Une fois validées, les décisions étaient distribuées, validées financièrement et ensuite exécutées, avant d'être de nouveau validées par le candidat ou le directeur de campagne."
ASSISTANTS PARLEMENTAIRES
"Le Parlement européen a répondu favorablement aux explications données par Jean-Luc Mélenchon après cette dénonciation".
ASSISTANTS PARLEMENTAIRES
Jade Dousselin : "Le dossier des assistants parlementaires pose sur une dénonciation politique, de Sophie Montel, députée européenne FN, qui a eu pour réflexe de dire que la faute reposait sur son voisin".
PERQUISITIONS
"Le dispositif était sans précédent, d'une envergure comparables aux plus grosses affaires criminelles : nous n'avions affaire pourtant qu'à des militants, des prestataires, confrontés pour la première fois à la justice et insusceptibles de fuir ou de faire disparaître des preuves déjà transmises."
COMPTES DE CAMPAGNE
A propos de M. de Chalvron, le rapporteur de la commission des comptes de campagne : "Il s'est répandu dans la presse contre nous alors que, peu après, ces comptes étaient validés". M. Mélenchon, qui a appris l'ouverture d'une enquête après son signalement, a déposé plainte pour dénonciation calomnieuse. "Les élucubrations de ce délateur sont le fondement exclusif de cette enquête".
CONFERENCE DE PRESSE
"Les événements ont montré que le parquet a privilégié la communication quand nous avons privilégié de notre côté le droit et la procédure", dit Me Davy.
CONFERENCE DE PRESSE
Les avocats de la France insoumise sont réunis pour une conférence de presse.
CONFERENCE DE PRESSE
"Nous exigeons le dessaisissement du parquet de Paris", annonce un avocat de LFI, exigeant qu'un juge d'instruction soit nommé en charge de l'affaire. "Seul organe légitime à mener sereinement l'intégralité des quatre procédures suivantes : les assistants parlementaires, les comptes de campagne, la dénonciation calomnieuse et la violation du secret de l'enquête"
PLAINTE DÉPOSÉE
Après l'appel de Jean-Luc Mélenchon à "pourrir" les journalistes de France Info, Radio France est passée à l'acte.
OFFICIEL @radiofrance a déposé plainte contre Jean-Luc Mélenchon. Message de @SibyleVeil . #franceinfo #abrutis pic.twitter.com/KTwdxI22bK — Léo Chapuis (@leo_chapuis) 24 octobre 2018
BOMPARD
Face à lui, l'ex-député LREM François-Michel Lambert regrette "le deux poids, deux mesures" de la France insoumise, qui soutient "la justice quand ça lui convient et lui tape dessus quand ça ne lui va pas".
BOMPARD
Sur LCI, le directeur des campagnes de la France insoumise appuie la thèse du "coup de force politique", après les perquisitions visant la France insoumise. Il a également mis en exergue "le bashing médiatique" dont il estime que son mouvement a été victime.
CHIKIROU
VIDEO - Interrogé mercredi à propos de sa conseillère en communication Sophia Chikirou, qui s'est défendue la veille de toute surfacturation dans le cadre de la campagne présidentielle, Jean-Luc Mélenchon s'est dit "très fier des têtes dures" qui l'entourent au sein de LFI. "J'approuve leur résistance intellectuelle", a ajouté le député, estimant que son mouvement "fait l'objet d'une persécution politique"
CHIKIROU
Interrogée sur un article de Mediapart, qui affirme notamment qu'elle entretient une relation intime "de longue date" avec le député Jean-Luc Mélenchon, Sophia Chikirou a expliqué qu'elle considère que sa vie privée a été attaquée par "des hommes misogynes dans des termes scandaleux".
CHIKIROU
Alors que le dirigeant de La France insoumise a appelé à "pourrir" les journalistes, Sophia Chikirou a considéré qu'il fallait "arrêter cette indignation qui a une petite connotation hypocrite" en référence à ce qu'elle considère comme le silence des médias autour du cas du journaliste saoudien Jamal Khashoggi.
CHIKIROU
Interrogée sur les images des perquisitions mardi dernier, Sophia Chikirou a dit qu'elle était "en état de choc" à ce moment-là. "J'étais en état de sidération. J'étais tellement sidérée que je m'endormais sur la table. Je n'arrivais pas à réaliser ce qu'il se passait."
Et d'expliquer que, de son côté, Jean-Luc Mélenchon a réagi en "représentant la colère" que tous les perquisitionnés ont ressenti.
"J'apprends l'après-midi ce qu'il se passe et je me dis 'quel coup de génie d'avoir pris la main et communiqué le premier'", car la conseillère en communication du leader de la France Insoumise considère que si il ne l'avait pas fait, il se serait pris "la total".
CHIKIROU
"Je subis des attaques que je qualifie de misogyne" a estimé Sophia Chikirou en réaction à certaines descriptions d'elle faites dans les médias, qui la qualifient notamment de femme "sulfureuse".
"Les gens qui se plaignent et qui hurlent : 'regardez-là, la sorcière', je passe mon chemin" a-t-elle ajouté. Et de dire qu'elle était là pour "défendre [son] honneur".
"Je ne vais pas baisser les yeux, je ne baisserai pas les yeux, et pour me faire baisser les yeux il faudra me les crever."
CHIKIROU
L'ex conseillère en communication de Jean-Luc Mélenchon a répondu aux soupçons de détournement de fonds publics en rappelant que le plafond de remboursement pour les comptes de campagne est de 8 millions.
"Nous avons demandé 6,2 millions. Si nous avions voulu voler des sous à l'Etat, nous serions allé jusqu'aux 8 millions."
CHIKIROU
"Il n'y a pas eu de favoritisme" a expliqué Sophia Chikirou par rapport à sa relation avec Jean-Luc Mélenchon.
"Vous allez remettre en doute mon professionnalisme? Mon talent?". Et d'ajouter : "J'ai eu quelques idées remarquées, aujourd’hui à l'international on m'appelle."
CHIKIROU
Sophia Chikirou répond à l'enquête de Radio France en expliquant que selon elle, le journaliste "ne connait pas [son] métier". Et regrette qu'au "bout de dix mois" son reportage soit aussi peu détaillé, avant d'énumérer toutes les prestations que sa société a produit.
Elle a également parlé de "harcèlement" de la part du journaliste de Radio France.
CHIKIROU
Interrogée sur les prestations de Mediascop lors de la campagne de 2017, sa directrice assure n’était "que prestataire et non pas donneuse d’ordres". Et a réagi à l'enquête de France Info à propos de surfacturations supposées en critiquant les "fake news" et "chiffres faux" donnés "à droite à gauche".
CHIKIROU
Selon Sophia Chikirou, les policiers "se sont très bien comportés" lors des deux auditions dans le cadre de l’enquête autour des comptes de campagne de Jean-Luc Mélenchon.
Mais selon elle, il est "inédit" que le le parquet, à ce stade de l'enquête, "organise de telles perquisitions".
CHIKIROU
Interviewée sur BFM TV, Sophia Chikirou, dirigeante de la société de conseil Mediascop, a commencé par vouloir mettre les choses "au clair".
" Il n’y a pas eu de surfacturations, Mediascop n’a pas surfacturé, il n’ y a pas eu de détournement de fonds publics et il n’y a pas eu d’enrichissement personnel."
Ensuite, elle a voulu rappeler que la campagne aux présidentielles de Jean-Luc Mélenchon, dont elle était la conseillère en communication, était la moins chère. "S’il y a surfacturation sur la campagne de JLM, qu’en est-il-des autres ?"
LE PEN
Enfin, la leader du RN conclut en soulignant dans ces perquisitions ordonnées par le parquet "un problème de séparation des pouvoirs", dénonçant incidemment que le président Macron ne "di[se] rien" sur "ce qui peut apparaître comme étant une violation de notre Constitution".
LE PEN
La députée d'extrême-droite a toutefois fait valoir son soutien de circonstance à l'un de ses plus féroces critiques, dans la façon dont son mouvement est traité : "Un parti politique ne peut pas être perquisitionné par le biais d'une enquête préliminaire [décidée par le parquet, qui dépend du ministère de la Justice, ndlr] mais sur la demande d'un juge d'instruction", citant l'article 4 de la Constitution "qui protège [dans une formule extrêmement large, ndlr] les partis politiques".
LE PEN
Marine Le Pen a rebondi sur l'affaire des perquisitions visant la France insoumise et Jean-Luc Mélenchon, mardi 23 octobre sur CNews. La présidente du Rassemblement national, elle-même visée par la justice dans l'affaire des emplois présumés fictifs de son parti au Parlement européen, a jugé le comportement du député de la France insoumise "critiquable, excessif, et à mon avis, compte tenu de sa responsabilité, impardonnable".
MEA CULPA ?
Dans une nouvelle vidéo publiée ce lundi, Jean-Luc Mélenchon affirme n'être ni en guerre contre la justice, ni contre la police, ni contre les médias.
Le leader de la France Insoumise multiplie depuis les déclarations mettant en cause une opération politique contre lui et sa formation, et accusant la justice et des médias de collusion avec le pouvoir. M. Mélenchon a ainsi assuré lundi, dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, que la France insoumise n'était en guerre "ni contre les médias, ni contre la justice, ni contre la police", mais qu'"une partie" de ces trois corporations étaient "en guerre" contre LFI dans le sillage du gouvernement.
FACEBOOK LIVE
Après être revenu sur l'"acharnement" médiatique dont il s'estime victime, Jean-Luc Mélenchon a évoqué ce qu'il considère être un "coup monté politique" en expliquant qu'il comptait se "défendre".
"On va se défendre, mais on sait très bien qu’on ne va pas gagner. On ne peut pas gagner quand on a contre soi l’Etat, les médias, tout le monde. Mais on peut être vainqueur moralement."
Une allocution en direct, qu'il a conclu en décrivant un "système" qui a décidé "d'abattre un opposant".
"Voilà leur rêve : un monde dans lequel personne ne leur tient tête. Mais pour l’instant, nous leur tenons tête. Et ça va durer. Et à la fin, on craint dégun."
FACEBOOK LIVE
Dans son direct diffusé sur les réseaux sociaux, Jean-Luc Mélenchon a évoqué ce qu'il considère comme "une situation d’abus de pouvoir permanent".
Il explique ainsi être dans "une ambiance d’acharnement ou chaque mot de protestation qu'[il] formule est pris comme une agression inouïe. Et tout ça dans une ambiance complotiste." Un sentiment qu'il a voulu justifier en montrant la Une de Libération qui titre sur "le système Mélenchon".
FACEBOOK LIVE
FACE CAMÉRA
Fidèle à sa stratégie de contournement des médias traditionnels, Jean-Luc Mélenchon reprend la parole à partir de ses propres réseaux sociaux. Un moyen de communication qu'il justifie en ce qu'il s'estime "encerclé" par "télévision, radio, journal écrit", dont "pas un" ne se sent pas obligé de "lui taper dessus".
"IL DOIT S'EXCUSER"
Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Education nationale, réclame des excuses de Jean-Luc Mélenchon après son attitude lors de la perquisition au siège de son parti.
- 7 POINTS !
Selon notre baromètre Opinion Way, l'action de Jean-Luc Mélenchon ne satisfait que 22 % des Français, un chiffre en baisse de 7 points en un mois et même de 15 points auprès de ses électeurs du premier tour.
RÉACTION
Marc Fesneau, ministre chargé des Relations avec le Parlement, dénonce sur Twitter le "populisme scandaleux" de Jean-Luc Mélenchon. Un message ponctué du hashtag #JeSuisUnAbruti, apparu sur le réseau social en soutien à la presse et aux journalistes.
Insulter, mépriser, calomnier et finalement menacer. Police, justice, médias toutes les institutions démocratiques auront été la cible de #melenchon . Populisme scandaleux évidemment. Tellement triste au fond pour un responsable public de ce niveau. Et donc ... #jesuisunabruti — Marc Fesneau (@MFesneau) 20 octobre 2018
DÉCRYPTAGE
Invité de 24H Pujadas vendredi soir, le chef du service politique de France Inter Yael Goosz, analyse le comportement de plus en plus "trumpisé" de Jean-Luc Mélenchon. Un comportement qui commence à semer le doute dans son propre camp.
Urgent
PLAINTE
Radio France annonce sur Twitter porter plainte contre Jean-Luc Mélenchon suite à ses propos contre les journalistes. "La direction juridique de Radio France s'occupe de la plainte en liaison avec notre avocat", a précisé à l'AFP Gaël Hamayon, un porte-parole de la radio publique.
. @RadioFrance porte plainte suite aux propos tenus par monsieur Jean-Luc Mélenchon à l’égard des journalistes de @Radiofrance . — Radio France (@radiofrance) 20 octobre 2018
RÉACTION
Le ministre de la Culture dénonce à son tour - sans les nommer - les propos de Jean-Luc Mélenchon contre la presse. "Les attaques et incitations à la violence contre les journalistes sont inadmissibles et n’ont AUCUNE place dans une démocratie", souligne Franck Riester.
J’ai eu l’occasion de le dire aux 100 ans du @SNJ_national et je tiens à le réaffirmer avec la plus grande fermeté: Les attaques et incitations à la violence contre les journalistes sont inadmissibles et n’ont AUCUNE place dans une démocratie. — Franck Riester (@franckriester) 20 octobre 2018
PLAINTE
Après la SDJ c'est au tour du SNJFO de dénoncer avec vigueur les propos de Jean-Luc Mélenchon à l'égard des journalistes. Le syndicat annonce le dépôt d'une plainte.
Le @SNJFO de @radiofrance porte plainte contre @JLMelenchon #franceinsoumise pic.twitter.com/LD7Rle1Iv4 — stephane dufour (@stephdufsteph) 20 octobre 2018
"IL Y A EU UNE FUITE GRAVE"
Voici les déclarations de l'avocat de Jean-Luc Mélenchon, Me Davy, sur LCI.
LETTRE OUVERTE
Les journalistes de Radio France ont, via leur société des journalistes, publié une lettre ouverte à Jean-Luc Mélenchon qui les avait qualifiés, notamment, d"abrutis."
https://t.co/o1VG0seBzB pic.twitter.com/RXTriV6vnn — SDJ Radio France (@SDJradiofrance) 20 octobre 2018
"APPEL A LA HAINE"
Après avoir attaqué le service public et @franceinfo Jean-Luc Mélenchon passe aux insultes, et aux appels « à pourrir » nos journalistes. Cet appel à la haine et à la violence est irresponsable. Défense absolue du professionnalisme et de l’intégrité de nos journalistes https://t.co/kda0DdZZPP — Vincent Giret (@vincentgiret) 20 octobre 2018
AURORE BERGÉ
La député LaREM Aurore Bergé a réagi avec indignation aux attaques de Jean-Luc Mélenchon contre la presse.
Énième attaque de Jean Luc Mélenchon contre la presse et notamment les "saloperies de la presse d'État France Info". Insupportable ère du complotisme et du soupçon. https://t.co/9zitoKiMs7 — Aurore Bergé (@auroreberge) 20 octobre 2018
SOPHIA CHIKIROU
L'ancienne conseillère de Jean-Luc Mélenchon, Sophia Chikirou, s'en prend désormais nommément au journaliste de Radio France qui a mis au jour de nouvelles accusations de surfacturations présumées pendant la campagne de Jean-Luc Mélenchon.
Radio France ment ! Assez des calomnies ! Je défie @SylvainTronchet , pseudo journaliste d’investigation de @radiofrance , de venir s’expliquer face à moi sur @BFMTV , puisqu’au moins la télé privée ne prétend faire du service public en faisant le service après vente de la Macronie — Sophia Chikirou (@SoChik75) 20 octobre 2018
"COUP DE FORCE"
Dans le viseur des avocats de LFI notamment : la procureure générale de Paris qui avait dénoncé "un coup de force" du camp Mélenchon. "J'apporte mon soutien aux magistrats et policiers qui ont subi un coup de force", a dénoncé Catherine Champrenault sur Europe 1, pointant une tentative "d'entrave à l'action de la justice". Ecoutez son intervention sur Europe 1 dans la vidéo ci dessous.
"BOUCLE MACRONIE-PARQUET-MEDIA"
Jean-Luc Mélenchon avait, dès la nuit de vendredi à samedi, dénoncé sur Facebook l'article de Mediapart, "preuve" selon lui d'une "boucle macronie-parquet-média" affairée à lui nuire ainsi qu'à son mouvement politique.
"VIOLATION DU SECRET DE L'INSTRUCTION"
Après la parution d'un article de Médiapart ce vendredi, évoquant les conditions de la perquisition chez Jean-Luc Mélenchon, l'ex candidat à la présidentielle a, via son avocat Mathieu Davy, dénoncé une "violation du secret de l'instruction". "Il est officiellement demandé que le procureur en charge (le procureur de Paris François Molins, NDLR) soit dessaisi de l'enquête car il devient établi de manière claire et concordante que les services sous ses ordres ne respectent pas les règles et procédures applicables en l'espèce", indique les l'avocat de LFI dans un communiqué envoyé aux rédactions .
DÉTOURNEMENT
La photo de Jean-Luc Mélenchon en colère devant la porte du siège de son parti a été largement détournée. Et c'est très drôle.
Urgent
COUP DE FORCE
La procureure générale de Paris dénonce "un coup de force" du camp Mélenchon. "J'apporte mon soutien aux magistrats et policiers qui ont subi un coup de force", a dénoncé Catherine Champrenault sur Europe 1, pointant une tentative "d'entrave à l'action de la justice". "Si monsieur Mélenchon était arrivé tout seul et calmement, il n'y aurait eu aucun problème pour qu'il accède aux locaux de son parti".
DÉSAPPROBATION
76% des Français désapprouvent le comportement de Jean-Luc Mélenchon lors des perquisitions.
DECRYPTAGE
MÉLENCHON
"Nous demandons l'annulation de la perquisition"
A RETENIR
Voici ce qu'il faut retenir de la conférence de presse de Jean-Luc Mélenchon :
- Il a remercié ses soutiens et précisé ceux qu'il n'allait pas remercier.
- Il a demandé l'annulation des perquisitions et la restitution des biens prélevés : le matériel informatique, les agendas, les correspondances privées et politiques ainsi que des "photos personnelles les plus intimes", "sans qu'aucun d'entre nous ne sache quel usage il va être fait tout ça et pourquoi".
- Il a dénoncé une "offensive politique" de ce qu'il appelle "La Macronie". "Je réaffirme sur l'honneur que nous nous sommes toujours conformés au règlement européen", a-t-il dit.
- Il indique qu'ils ont été traités "comme une organisation terroriste ou de grand banditisme. 15 perquisitions en même temps ! Cela est organisé pour fournir une matière première médiatique".
- Il a estimé que Sophia Chikirou était "un bouc émissaire" et dénoncé "quatre jours de bashing ininterrompu".
RÉACTION
Accusé de s'être moqué de l'accent de Véronique Gaurel, une journaliste, Jean-Luc Mélenchon s'est défendu en expliquant qu'il pensait lui-même faire l'objet de moqueries parce qu'il était élu dans le sud. Puis de s'excuser pour la méprise. La réponse de Véronique Gaurel.
Enfin, Jean Luc Menchon, me moquer de vous? Vous me connaissez depuis longtemps comme journaliste, y compris de Toulouse, et si vous ne le saviez pas, d’autres dans votre entourage, savent que ce n’est pas ma conception de ce métier. Fermons le ban. — Gaurel (@VeroniqueGaurel) October 19, 2018
VIDÉO
Extrait de la conférence de presse donnée par Jean-Luc Mélenchon
CONFÉRENCE DE PRESSE
"J'assume tout, moi personnellement (...) Nous sommes des gens honnêtes (...) Nous avons demandé 6 millions de remboursements contre 8 millions de dépenses", justifie Mélenchon qui rappelle que ses comptes de campagne ont été validés. "Ces façons de faire sont indignes", dit-il.
"Tout cela a été fait pour nous salir ... telles sont les méthodes de la Macronie", conclue Jean-Luc Mélenchon.
CONFÉRENCE DE PRESSE
"Ces agents, au lieu de courir après les Panama Papers étaient en train d'éplucher les comptes de campagne de Jean-Luc Mélenchon".
"Si ce Mr de Chalvron a quelque chose dans le crane, il devrait accepter un débat avec Adrien Quatennens", dit-il en référence au tweet du député du Nord. "Mr de Chalvron s'est dégonflé comme la baudruche qu'il est ! Il devait débattre avec Adrien Quatennes et il n'en a rien fait !", accuse-t-il.
Arrivée au studio @LCI , on m’informe que Monsieur De Chalvron qui est le personnage par lequel la mise en cause de nos comptes de campagne a commencé refuse d’être en plateau avec moi. Que craint-il ? Je passerai donc après lui. — Adrien Quatennens (@AQuatennens) October 19, 2018
CONFÉRENCE DE PRESSE
Après avoir démenti les informations publiées, il demande aux médias, "une désescalade". "Pourquoi diffusez-vous des informations qui sont incorrectes ? Nos frais de communication, ce n'est pas 1,2 million mais 1,1. Pourquoi en rajouter ? Et encore, si on regarde dans le détail, ces chiffres sont à nuancer", demande-t-il à la presse.
Il se défend s'être moqué de la journaliste : "je pensais qu'elle se moquait de moi, comme je suis député de Marseille. Il faut faire baisser le niveau de violence de cette affaire"
CONFÉRENCE DE PRESSE
Il estime que Sophia Chikirou est un bouc émissaire. "Elle est directrice de Mediascop, respectez sa fonction", demande-t-il alors qu'elle a été qualifiée de "proche de Jean-Luc Mélenchon".
"J'ai fait appel à ses services car elle avait la pratique d'une campagne examinée sur le terrain auprès de Bernie Sanders, Podemos (...) 913 000 euros, est-ce un prix excessif ? Elle a dû payer elle, pour faire travailler d'autres gens, comme cela se fait dans d'autres campagnes", analyse le président du groupe LFI à l'Assemblée.
CONFÉRENCE DE PRESSE
Jean-Luc Mélenchon détaille et compare les prix des clips de campagne. "Nous n'avons cessé de demander l'autorisation à la commission des comptes de campagne d'ouvrir le compte de l'ère du peuple. Nous ne pouvions pas transférer l'un à l'autre, cela aurait été illégal (...) Ces gens de la commission se sont comporté comme dans un traquenard", assène Jean-Luc Mélenchon.
CONFÉRENCE DE PRESSE
Jean-Luc Mélenchon tance l'enquête de France Info publiée ce matin. Il renouvelle ses remerciements à Sophia Chikirou pour les bons résultats de la campagne. Celle-ci est actuellement entendue à Nanterre, par les policiers. "Elle est maintenant en audition et ça dure depuis 9h. Quel autre chef d'entreprise subit cela ? Pas celui de Monsanto !", affirme Jean-Luc Mélenchon.
EN DIRECT DE LA CONFÉRENCE DE PRESSE
Notre journaliste Bastien Augey est sur place.
"je n'ai jamais prétendu me placer au-dessus de la Loi" assure @JLMelenchon @LCI @TF1Pro #La26 pic.twitter.com/1HazqNusms — Bastien Augey (@AugeyBastien) October 19, 2018
CONFÉRENCE DE PRESSE
"Le travail d'un parlementaire est un et indivisible", affirme Jean-Luc Mélenchon. "L'expression ma personne est sacrée se trouve dans Le Littré (...) qui fait que le tribun du peuple (...) bénéficie d'un certain nombre de protections", précise JL Mélenchon.
"Je n'ai jamais prétendu m'être placé au dessus de la loi. Pourquoi suis-je perquisitionné à 7h du matin avec tous mes collaborateurs depuis 7 ans alors que madame Montel a dénoncé 17 autres personnes? Elles doivent donc s'attendre du jour au lendemain à voir des policiers débarquer armés chez elles", dit-il.
CONFÉRENCE DE PRESSE
"Nous sommes sous le feu d'une offensive de la Macronie (...) Tous les coups ne sont pas permis contre nous", explique Jean-Luc Mélenchon.
Il affirme passer à la contre-offensive politique : "Je réaffirme sur l'honneur que nous nous sommes toujours conformés au règlement européen".
CONFÉRENCE DE PRESSE
Jean-Luc Mélenchon affirme que des photos privées, de famille ont été saisies chez lui et les autres personnes perquisitionnées. "Pourquoi ils ont absolument tout pris?". "Nous demandons l'annulation de cette perquisition et la restitution de tout ce qui a été pris. Cela a été pris illégalement", dit-il.
"Nous avons été traités comme une organisation terroriste ou de grande délinquance financière", estime Jean-Luc Mélenchon.
CONFÉRENCE DE PRESSE
Jean-Luc Mélenchon estime que La France Insoumise n'a pas été atteinte. Après avoir remercié ses soutiens, place à ceux qui ne le sont pas : Europe-Ecologie Les Verts, Le PS qui "n'a manifesté aucune solidarité mais s'est senti obligé d'en rajouter", dans les médias.
"Sur le plan politique, les ministère de l'Intérieur et de la Justice (...) ont organisé et saisi les responsables politiques. Cent policiers ont été réquisitionnés. Jamais on a en même temps perquisitionnés les personnes et les sièges politiques (...) Tout cela a été manoeuvré pour fournir de la matière médiatique", dit-il.
CONFÉRENCE DE PRESSE
Jean-Luc Mélenchon démarre sa conférence de presse en remerciant ses soutiens, et ses plus jeunes collaborateurs perquisitionnés. Il évoque d'"odieuses violences psychologiques". Il évoque "une agression destinée à faire tomber la France Insoumise".
CONFÉRENCE DE PRESSE
Dans quelques minutes, Jean-Luc Mélenchon doit tenir une conférence de presse...
JEAN-GUY DE CHALVRON
Il était l'un des deux rapporteurs chargé d'examiner les comptes de campagne de LFI. Après ses constatations, il avait claqué la porte de la commission, estimant que ses réserves portant sur 1,5 million d'euros n'avaient pas été prises en compte. Il s'explique sur LCI
ADRIEN QUATTENENS
Sur l'exemple d'une mise en ligne d'une vidéo facturée 250 euros, soit au-dessus des prix du marché: "On nous dit que c'est faisable en trois clics. Mais dans le cadre d'une campagne présidentielle, la grille tarifaire peut être amenée à être modifiée parce qu'il y a beaucoup plus d'heures de travail, ce n'est pas deux clics."
ADRIEN QUATTENENS
Sur les différences entre la grille tarifaire affichée par Mediascop et les tarifs effectivement pratiqués pour la campagne de Jean-Luc Mélenchon : "Je veux bien qu'on puisse venir discuter toutes les lignes tarifaires, mais au global ce que pèse la prestation dans le total de la campagne n'est absolument pas énorme."
ADRIEN QUATTENENS
Sur LCI, le député LFI réplique aux accusations de surfacturations, réitérées sur le plateau par Jean-Guy de Chalvron, ex-rapporteur de la commission des comptes de campagne, qui a démissionné après avoir constaté des irrégularités. Comptes qui ont pourtant été validés. "Est-ce que M. de Chalvron pense que le président de la Commission est complice de détournement de fonds publics ?"
DÉTAIL
DÉFENSE
Une constante demeure dans l'argumentation déployée par la France insoumise dans sa défense. Rapportée au nombre de voix et dans l'absolu, sa campagne a coûté bien moins cher que celle d'Emmanuel Macron : 10,69 millions d'euros contre 16,7 millions d'euros. Et certaines prestations que la commission des comptes de campagnes juge surfacturées par Mediascop, l'agence de communication dirigée par Sophia Chikirou, affichent un tarif moins élevé, à prestation égale, que pour la campagne d'Emmanuel Macron.
A VENIR
Jean-Luc Mélenchon tiendra une conférence de presse à 15h30.
DÉFENSE
Adrien Quatennens poursuit : "Pour un seul clip de campagne, l'agence Jésus et Gabriel facturait 152.000 euros. A titre de comparaison, Mediascop, pour 20 clips dans la campagne de Jean-Luc Mélenchon, c'est 108.000 euros."
DÉFENSE
Le député de la France insoumise Adrien Quatennens n'est pas moins offensif dans ses réponses et répond désormais sur le plan du niveau des factures : "Quand vous publiez une vidéo à 250 euros, il ne s'agit pas que d'un clip. C'est la vidéo d'un meeting, dont on prend plusieurs extraits, qu'on analyse, dont on fait des montages, et c'est un travail qui prend plusieurs heures. Il n'y a pas de surfacturation."
JEAN-LUC MÉLENCHON
Le député de Marseille termine sa vidéo avec des mises en gardes qui ressemblent à des menaces : "M. Macron aura des surprises bientôt, parce que nous ne nous laissons jamais faire, nous rendons les coups". Puis vise la radio de service public : "Nous allons les combattre."
JEAN-LUC MÉLENCHON
Le chef de file de la France insoumise, depuis l'arrière d'un taxi, se montre très virulent contre l'enquête de Radio France, dénonçant"une nouvelle campagne de la radio d'Etat". Il dénonce une "persécution misogyne" de Sophia Chikirou, pointant des titres la qualifiant de "mystérieuse" ou de "sulfureuse", et justifie les tarifs pratiqués pour les prestations.
RIPOSTE
C'est à nouveau sur Facebook Live que Jean-Luc Mélenchon a choisi de répondre aux révélations de Radio France sur les tarifs surprenants facturés par la société Mediascop de Sophia Chikirou, alors chargée de la communication de la campagne de Jean-Luc Mélenchon, pour des prestations telles que la mise en ligne de vidéos.
SOPHIA CHIKIROU
David Marais, l'avocat de la conseillère de Jean-Luc Mélenchon, assure à LCI : "Nous n'avons rien à cacher. Nous sommes sereins car toutes les accusations sont fausses et cela ne pourra que devenir rapidement une évidence. C'est d'ailleurs pour cela que nous avons porté plainte contre monsieur de Chalvron - à l'origine de l'enquête sur les comptes de campagne, NDLR - pour dénonciation calomnieuse."
AUDITION
Sophia Chikirou, la conseillère en communication de Jean-Luc Mélenchon, est entendue vendredi matin à Nanterre par les policiers en charge de l'enquête sur les comptes de campagne présidentielle de LFI, selon son avocat, qui a confirmé une information de BFMTV. Elle est soupçonnée d'avoir surfacturé des prestations de sa société de conseil Mediascop pour le candidat, alors qu'elle était alors directrice de la communication de la campagne.
INVITÉ LCI
"Je suis choqué par le mépris de Jean-Luc Mélenchon à l'égard d'à peu près tout le monde", s'indigne le député Aurélien Taché (LaRem) à l'égard de son collègue de la France insoumise.
NOUVELLE ENQUÊTE
La cellule investigation de Radio France a dévoilé une série de facturations émises par la société de Sophie Chikirou, Mediascop, pour le compte de la campagne de Jean-Luc Mélenchon de 2017, dont elle était également la directrice de la communication. Au-delà de ce cumul des casquettes, qui avait conduit au signalement des comptes par la commission des comptes de campagne, c'est le poids pris par le prix de certaines de ces factures qui interpelle.
Campagne Mélenchon : les chers services de Mediascop. Enquête sur l’entreprise et sa fondatrice Sophia Chikirou cc @SylvainTronchet https://t.co/RZMZmYvjoW pic.twitter.com/4ZvLC8OyyW — Cellule investigation RF (@InvestigationRF) 19 octobre 2018
FAURE/MÉLENCHON
Acte 3.
Toujours à l'actif du premier secrétaire du PS qui, sûr de son argumentation, rappelle que le parti à la rose, en dépit du fait qu'il dirigeait la France, avait vu sa fédération du Pas-de-Calais être perquisitionnée.
Cher @JLMelenchon , puisque tu m’interpelles sur les perquisitions, voici un article qui te rappellera que le PS à été perquisitionné en 2013 alors que le gouvernement était dirigé... par un socialiste. Aucun d’entre nous n’est au dessus de la loi. https://t.co/Q8519dmC8y — Olivier Faure (@faureolivier) 18 octobre 2018
FAURE/MÉLENCHON
Acte 2.
Réponse de Faure, qui dit qu'il ne voit pas le rapport, insistant sur le fait que cette scène n'a rien à voir avec une perquisition. "Cette intervention policière n'a pas lieu dans le cadre d'une enquête judiciaire et d'une perquisition", souligne le professeur d'histoire Thibaut Poirot, qui insiste sur le fait que c'était, dans ce contexte, "véritablement une question de liberté publique dans un temps de contrôle de l'information."
Mais quel rapport??? En 79 le pouvoir giscardien fait saisir une radio libre au PS... il y a des comparaisons hors de toute raison... https://t.co/7MdB1ZKe2F — Olivier Faure (@faureolivier) 18 octobre 2018
FAURE/MÉLENCHON
Acte 1.
L'insoumis, à qui Olivier Faure reproche son opposition véhémente à sa perquisition, lui envoie une vidéo sur Twitter où l'on voit des militants et élus socialistes résister à une descente de police à Solférino.
M. Faure ! À l'époque, le PS résistait aux perquisitions. Ce jour-là, le PS émet sur une radio libre illégale, «Radio Riposte», à son siège. La police intervient en flagrant délit... pic.twitter.com/NRPvAWZEWt — Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 18 octobre 2018
PASSE D'ARMES
Le patron du PS Olivier Faure et Jean-Luc Mélenchon se cherchent sur les réseaux sociaux.
RÉACTION
Mathieu Davy, avocat de Jean-Luc Mélenchon, assure qu'il n'y a pas "eu de scoop" lors de l'audition. "Toutes les questions sont connues et on y répond depuis des mois."
MÉLENCHON
L'avocat de Jean-Luc Mélenchon, qui assure ne pas avoir été dans les locaux lors des perquisitions, assure cependant qu'ils n'ont "jamais questionné la légalité des perquisitions". Mais Mathieu Davy considère que "les protagonistes ont le sentiment d'être dans un procès politique".
MÉLENCHON
L'avocat de Jean-Luc Mélenchon explique que "les auditions ont duré entre cinq et huit heures en fonction des collaborateurs". Il assure qu'ils ont tous répondu à "toutes les questions" et que "tout le monde a joué le jeu jusqu'au bout". Concernant Jean-Luc Mélenchon, il assure même qu'il est allé "au delà des questions".
Mathieu Davy assure également qu'il n'y a pas "eu de scoop" lors de l'audition. "Toutes les questions sont connues et on y répond depuis des mois."
MÉLENCHON
Invité sur LCI, Mathieu Davy, l'avocat de Jean-Luc Mélenchon, qui était présent lors de l'audition de son client, a déclaré avoir été "très bien reçu" par des policiers "conscients de la personne à qui ils s'adressaient".
TACLE A LA GORGE
L'ancien président n'est pas tendre avec le chef de file de la France Insoumise.
CHANGEMENT
Après les perquisitions mouvementées mardi dans les locaux de la France insoumise, le parquet de Paris avait lancé une procédure des chefs d’actes d'intimidation contre l'autorité judiciaire et violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique.
Ce jeudi soir, le dépaysement de l'affaire, c'est-à-dire son transfert en direction d'un autre tribunal, a été officialisée "dans un souci d'impartialité".
VIDEO
Voici, en vidéo, la réponse - brève - d'Emmanuel Macron à Jean-Luc Mélenchon il y a quelques minutes.
LA RÉPONSE DE MACRON
La justice est une institution indépendante. "N'en déplaise à certains". Lors d'une question posée depuis le sommet de Bruxelles, Emmanuel Macron a répondu brièvement à Jean-Luc Mélenchon. "Nous avons une Constitution, elle est claire. L'autorité judiciaire est indépendante dans notre pays. J'en suis le garant. N'en déplaise à certains, il n'y a pas d'exception. "
"LA RÉPUBLIQUE, C'EST MOI"
Le député est-il intouchable ?
'"TOUT ÇA EST RIDICULE"
ACCUSATION
"Tout ça est totalement disproportionné. C'est une manœuvre politique". "C'est une manœuvre de M. Macron qui est ratée (...). On a voulu m'atteindre, m'intimider, me ridiculiser.(...) J'ai été l'objet d'un abus de pouvoir caractérisé, par un pouvoir politique aux abois. La fin du quinquennat est commencée."
RÉACTION
Jean-Luc Mélenchon vient de sortir des locaux de la police anticorruption à Nanterre et s'adresse aux journalistes. "Cinq heures pour enfoncer des portes ouvertes. Toutes les questions qui m'ont été posées, j'y ai déjà répondu, mais à l'administration du Parlement européen et par écrit, et plus personne ne m'a rien dit. Mes comptes de campagnes, qu'est-ce que vous voulez que je dise de plus que ce que j'ai déjà déposé comme comptes qui ont été validés."
"DEUX POIDS, DEUX MESURES"
Ils persistent et signent : pour les Insoumis, les perquisitions qui ont visé leur mouvement sont une "agression politique" et un traitement de défaveur
Ns sommes évidemment à la disposition de la Justice. Ns constatons que qd il y a des caches d'armes à feu à #LREM il n'y a pas de perquisition, ni au domicile de M. Castaner, ni au siège de LREM. 2 poids 2 mesures si on est dans l'opposition ou la majorité. #MacronPolicePolitique — Bastien Lachaud (@LachaudB) 18 octobre 2018
GOTTOPHOBIE
Tandis que l'affaire des perquisitions fait toujours polémique, la vidéo dans laquelle Mélenchon se moque de l'accent d'une journaliste fait également beaucoup réagir ce jeudi
En fière alsacienne tout mon soutien à @VeroniqueGaurel de @France3tv vive les accents, NON aux accès de muflerie #Melenchon — Schillinger (@Schillinger2) 18 octobre 2018
COUP DE SANG
Il "recommencera autant de fois qu'il le faudra" : Jean-Luc Mélenchon ne regrette pas de s'être emporté. "Quand je suis en colère, ça se voit, quand je suis ému, ça se voit"
IMMUNITÉ
Alexis Corbière l'assure au micro de BFMTV : "On n'utilisera pas l'immunité parlementaire, que les choses soient claires. Depuis le début, on est à la disposition de la justice, que les gens le sachent."
RÉACTION
"Personne n'est au-dessus des lois", affirme Christophe Castaner
Personne. Personne n’est au-dessus des lois. Toute mise cause de ce que vous représentez est une mise en cause de la République. À Paris comme à Champigny, je ne tolérerai jamais que l’on agresse physiquement ou verbalement nos forces de sécurité. pic.twitter.com/qkBspshuKO — Christophe Castaner (@CCastaner) October 18, 2018
VICTIME ?
Jean-Luc Mélenchon persiste et signe : il n'est "pas traité comme tout le monde"
ARGUMENTS
Jean-Luc Mélenchon s'est exprimé devant les journaliste avant son audition, pour répéter une nouvelle fois ses arguments sur les perquisitions qui ont visé La France insoumise et son domicile. "Je ne suis pas traité comme tout le monde, c'est de la police politique pour intimider. On est dans une opération de police politique qui va échouer car elle est pourrie de vices de procédure et parce qu'elle n'a aucun sens. Je me présente tout a fait tranquillement car le ridicule va être du côté de ceux qui ont déployé tous ces moyens pour rien."
AUDITION
Jean-Luc Mélenchon est arrivé à Nanterre pour être entendu par les enquêteurs de la police anticorruption.
MELENCHON=ROBESPIERRE
Invité de LCI, l'ancien ministre Philippe de Villiers a eu ce commentaire à propos des perquisitions qui ont visé Jean-Luc Mélenchon et la France insoumise : "C'est les shérifs contre Robespierre. Il ne vous a pas échappé que je n'aimais pas trop Robespierre, mais c'est une justice spectacle : est-ce qu'il y a besoin de 70 policiers pour aller voir Mélenchon ? Faut pas déconner. Mais lui, avec cette phrase robespierriste, "la République, c'est moi", il fait appel au sacré. Et pour que Mélenchon fasse appel au sacré, il faut que ce soit grave.
PORTELLI
Jean-Luc Mélenchon risque de plus en plus, "puisqu'au-delà des affaires, il a apporté une preuve filmée de ce qu'il a fait. Mais il risque surtout politiquement."
PORTELLI
"Alain Juppé a été condamné lourdement. Jacques Chirac a été condamné. Je pourrais citer d'autres exemples. Ce type d'affaires a concerné tous les partis politiques : le PS, le RPR, l'UMP... Tous les partis ont eu ces affaires, tout simplement parce qu'il faut qu'ils arrêtent ce type de pratiques. Les emplois fictifs, c'est le B.A-BA du financement illégal de la vie politique. Il faut que Jean-Luc Mélenchon le comprenne."
PORTELLI
"Je pense qu'il n'a pas compris ce qu'il s'est passé depuis un demi-siècle. Les hommes politiques ne sont plus intouchables. Il y a des lois qui s'appliquent aux députés, au gouvernement comme elles s'appliquent aux autres. Avant, la justice était soumise, ne disait rien. Aujourd'hui, il n'en est plus rien, et Jean-Luc Mélenchon le sait, il s'est même battu pour ça."
RÉACTION
Sur LCI, le juge Serge Portelli porte un "regard un peu désolé" sur le comportement de Jean-Luc Mélenchon. "L'image qu'il donne est terrible. Il dit 'je suis la République', ce qui est aberrant. Un représentant du parlement peut simplement dire : 'Je suis un député'. Il doit donner l'exemple en respectant l'autorité judiciaire."
JUSTICE
Jean-Luc Mélenchon sera entendu jeudi à 11 heures à l’Office central de lutte contre la corruption.
Au total, une vingtaine de personnes ont commencé à être audionnées mercredi dans le cadre des deux enquêtes ouvertes par le parquet de Paris sur l'emploi des assistants parlementaires européens de LFI et sur les comptes de la campagne présidentielle. Elles continueront à l'être jeudi, ajoute-t-on de même source.
ECLAIRAGE
Les policiers pouvaient-ils empêcher Jean-Luc Mélenchon de rentrer dans le siège de son parti ? Les perquisitions étaient-elles conformes à la légalité ?...
CASTANER
Christophe Castaner, interpellé par le syndicat Alliance plus tôt dans la journée, "condamne et condamnera toujours fermement les violences commises à l’encontre de magistrats et de fonctionnaires de police, dans le cadre de leurs missions", a-t-il fait savoir dans un communiqué. Néanmoins, le nouveau ministre de l'Intérieur laisse à l’autorité judiciaire, et à elle seule, "de déterminer les responsabilités éventuelles".
REVOIR
Edouard Philippe a répondu à Alexis Corbière
ASSEMBLÉE
Réponse d'Edouard Philippe : "Entre hier et aujourd'hui, j'ai vu des images dont je vais vous dire qu'elles m'ont choqué. Et je peux comprendre que dans le feu de l'action, les mots dépassent la pensée, je peux le comprendre. Mais monsieur le député, les images que j'ai vues étaient d'une très grande violence à l'égard de fonctionnaires de police qui exerçaient leurs missions, d'une très grande violence à l'égard d'une action qui ne relève pas du gouvernement."
ASSEMBLÉE
"Est-ce l'état de droit que celui-là ?", conclue le député.
CORBIÈRE
"Nous ne réclamons aucune faveur, nous voulons la justice. Hier le mouvement FI a été traité comme s'il s'agissait d'une association de malfaiteurs ? (...) Qui a décidé qu'un dispositif aussi disproportionné ait été déployé ?" demande le député de LFI à Edouard Philippe qui, comme il le souligne, était ministre de l'Intérieur jusqu'à hier matin.
QUESTIONS AU GOUVERNEMENT
C'est Alexis Corbière, député LFI, qui doit ouvrir la séance ce mercredi et nul doute qu'il ne manquera pas d'interroger Edouard Philippe sur les perquisitions d'hier
"La réaction de #Melenchon n'est pas à la hauteur. On doit se soumettre au principe de la perquisition. D'autres citoyens font aussi face aux perquisitions. On ne doit en venir à la violence. Cela abîme la République." @LCI pic.twitter.com/QxMP6pzA8A — Samia GHALI (@SamiaGhali) October 17, 2018
ALEXIS CORBIÈRE
La journée d'hier peut laisser des traces chez FI. Des cadres ou militants reconnaissent que Mélenchon les a emmenés trop loin — Renaud Pila (@renaudpila) October 17, 2018
REPLAY
D'ailleurs, la voici, pour celles et ceux qui ne l'auraient pas encore vue.
VALLS
Depuis Barcelone, l'ancien Premier ministre Manuel Valls qui voue une inimitié (réciproque) au leader de la LFI, a commenté cette affaire en relayant le tweet de Quotidien.
Cette culture, de la France Insoumise, de violence et d’irrespect vis à vis des institutions s’ est exprimée à Evry en juin 2017 le soir de l’ élection législative. Et de nouveau le 2 octobre dans l’ hémicycle de l’ Assemblée Nationale. Il ne faut rien laisser passer. https://t.co/e3ceivJNWc — Manuel Valls (@manuelvalls) 17 octobre 2018
REACTIONS
Les réactions politiques sont nombreuses. Marine Le Pen, ce matin sur LCI, remettait en question la séparation des pouvoirs.
"On est en pleine violation de la séparation des pouvoirs. Par l'intermédiaire des procédures judiciaires, le pouvoir a aspiré les données des deux grands partis d'opposition que sont RN et LFI." @LCI — Marine Le Pen (@MLP_officiel) 17 octobre 2018
CHRONO
On vous récapitule ici les moments-clés de cette affaire :
> Le 16 octobre au matin : Il est 9 heures du matin, sur Facebook, Jean-Luc Mélenchon, calmement, démarre un live pour expliquer que son domicile est perquisitionné. Il filme en direct l'intervention policière, "appelant ses soutiens à entrer dans le siège", à "occuper les sièges et à ne pas se laisser intimider". Le leader dénonce "une agression politique" et explique qu'une quinzaine d'autres lieux en rapport avec son parti sont perquisitionnés.
> Le 16 octobre, à 11 heures : Le leader de LFI, encore sur Facebook, se filme à l'intérieur du siège du parti au 43, rue de Dunkerque ans le 10ème arrondissement de Pari. L'ambiance y est plus agitée, Jean-Luc Mélenchon dénonce une "perquisition illégale".
> Le 16 octobre, devant l'Assemblée : Le patron des Insoumis profite des questions au - tout nouveau - gouvernement pour revenir sur les opérations de police de la matinée et interpeller le Premier ministre. Ce dernier lui répond reconnaître la "colère d'un citoyen de bonne foi qui se trouve confronté à une procédure judiciaire". Puis d’assurer “l'indépendance de la justice, qui fait qu'il n'y a aucune instruction individuelle donnée au procureur".
> Le 16 octobre, vers 19 heures : L’émission Quotidien diffuse l’arrivée de Jean-Luc Mélenchon au siège de LFI dans une ambiance houleuse et tendue. Jean-Luc Mélenchon est front contre front avec un policier qui lui barre la route, à l’intérieur du local, le ton monte entre Alexis Corbière et un agent.
> Le 16 octobre au soir : Le parquet de Paris a annoncé avoir ouvert une enquête pour "menaces ou actes d'intimidation contre l'autorité judiciaire" et "violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique" après les accrochages lors des perquisitions au siège de la France insoumise (LFI) et chez son leader Jean-Luc Mélenchon.
> Ce mercredi à 11 heures : Le syndicat policier Alliance demande, après l’ouverture d’une enquête par le parquet de Paris, au Ministre de l’intérieur de déposer plainte contre ces voyous de la République”.
> Dans la foulée, Manuel Bompard, le directeur de campagnes de France Insoumise indique dans un tweet que le parti dépose à son tour plaintes pour violences. “4 personnes présentes sur les lieux ont fait constater des coups et blessures par un médecin” après les perquisitions.
MELENCHON
Après que le syndicat de police Alliance a appelé Christophe Castaner, le nouveau ministre de l'Intérieur, a déposé plainte contre Jean-Luc Mélenchon, c'est le parti La France Insoumise qui annonce, par la voix du directeur de campagnes, Manuel Bompard, déposer plainte pour violences.
Suite à la perquisition du siège de la #FranceInsoumise , nous déposons plaintes pour violences. 4 personnes présentes sur les lieux ont fait constatées des coups et blessures par un médecin. — Manuel Bompard (@mbompard) 17 octobre 2018
Un président de groupe de l'Assemblée nationale qui admoneste des policiers, bouscule un procureur et, accompagné de députés, force la porte de son local tenu par des officiers de police. C'est la scène folle qui s'est déroulée, mardi 16 octobre, dans les locaux de la France insoumise, rue de Dunkerque, dans le Xe arrondissement de Paris, semant la stupeur aussi bien chez les militants et dirigeants du mouvement que chez les commentateurs et ses adversaires politiques. Trois semaines après, le parquet de Paris annonçait l'ouverture de deux informations judiciaires des suites de ces perquisitions.