"Explosion" de l'insécurité, "laxisme" : Sarkozy persiste et signe

Publié le 4 novembre 2015 à 9h00
"Explosion" de l'insécurité, "laxisme" : Sarkozy persiste et signe

POLITIQUE - Nicolas Sarkozy, invité sur RTL ce mercredi a taclé François Hollande et le gouvernement. Insécurité, politique pénale, défaut d'autorité, ou encore Air Cocaïne, l'ancien chef de l'Etat n'a pas mâché ses mots.

"Il y a un grave problème de l'autorité de l'État. L'Etat n'est plus respecté : d'Air France à Notre-Dame-des-Landes... je dis il y a un problème." Invité de RTL ce mercredi, Nicolas Sarkozy a rhabillé pour l'hiver François Hollande, Manuel Valls et Christiane Taubira. Pour le président du parti Les Républicains, ce défaut d'autorité s'expliquerait notamment par la "non prise en charge" de la sécurité par le gouvernement. Un sujet pourtant "majeur pour le quotidien des Français", estime l'ancien président.

"Il y a une explosion de l'insécurité. Tous les agrégats sur la violence et les vols explosent", a-t-il développé affirmant que sous son mandat "tous les agrégats confondus baissaient". Comme annoncé mardi dans le Parisien, Nicolas Sarkozy s'est attaché à dérouler son plan sécurité : "Recentrer les missions de la police et de la gendarmerie : l'ordre public, le renseignement, l'investigation" et à fustiger la politique pénale "laxiste" de Christiane Taubira". "100 000 peines sont prononcées chaque année et ne sont pas appliquées. Nous proposons que les aménagements de peine ne soient autorisés que pour celles égales ou inférieures à 6 mois de prison, au lieu d'un an aujourd'hui", a poursuivi Nicolas Sarkozy qui propose également que "toute personne partie faire le djihad, s'il est étranger ou de double nationalité, on ne le laisse pas rentrer." 

"20.000 places de plus en prison"

Et le chef de file de la droite de poursuivre : "C'est un mensonge de dire aux Français que la politique pénale en France est le tout-carcéral. Il y a 57.000 places de prison en France, il y en a 77.000 en Allemagne, 90.000 en Grande-Bretagne." Interrogé sur l"augmentation significative du nombre de prisonniers si ses mesures étaient mises en place, Nicolas Sarkozy développe : il faudrait "80.000 places de prison en tout" soit "20.000 places en plus". Une dépense supplémentaire chiffrée "à 3 milliards d'euros". Pour trouver l'argent, le chef de file des Républicains aurait gardé la centrale de Fessenheim dont la fermeture décidée par François Hollande est selon lui "démagogique et scandaleuse".

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"Lorsque j'étais président de la République, nous avons augmenté la capacité de 10% puisque nous avons créé 7.000 places de prison. C'est quand même extraordinaire qu'on vienne nous dire que c'est le nombre de délinquants qui doit s'adapter au nombre de places en prison. Ce sont les places de prison qui doivent s'adapter aux délinquants", s'est-il indigné tout en finissant par reconnaître que le problème de l'exécution des peines "existait à son époque".

Le tacle de fin sera adressé au Premier ministre. Revenant sur la polémique suite aux révélations de la géolocalisation de ses téléphones portables dans l'affaire Air Cocaïne, Nicolas Sarkozy commente : "Je me souviens du même Manuel Valls disant d'ailleurs avec raison, s'agissant des gens sur la fiche S, suspecté de terrorisme : 'On n'a pas assez de moyens, on ne peut pas surveiller tout le monde'. Peut-être qu'on pourrait ré-allouer une partie des policiers et des moyens considérables mis sur moi sur les terroristes ou des gens qui mettent en cause la sécurité des Français".

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La rédaction de TF1info

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