Face à l'hostilité de la famille Chirac, Marine Le Pen ne se rendra pas à la cérémonie de lundi

DÉCÈS - Alors que la famille de Jacques Chirac avait fait savoir qu'elle n'était pas favorable à la présence de Marine Le Pen, lundi 30 septembre, à l'Eglise Saint-Sulpice pour la cérémonie d'hommage prévue en l'honneur de l'ancien président de la République, la présidente du RN a annoncé dimanche qu'elle ne s'y rendrait pas.
Marine Le Pen a préféré annuler sa venue à la cérémonie d'hommage à Jacques Chirac prévue ce lundi 30 septembre en l'Eglise Saint-Sulpice à Paris. "S'ils ne souhaitent pas respecter les usages républicains, Madame Le Pen ne s'y rendra pas" a indiqué son entourage à LCI. Un peu plus tôt dans la journée, l'AFP avait révélé que les proches de l'ancien président de la République ne souhaitaient pas voir la présidente du Rassemblement national à la cérémonie.
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Mais Marine Le Pen avait tout de même le droit de se présenter à l'Eglise Saint-Sulpice lundi, puisqu'un décret de 1989 relatif aux cérémonies publiques fixe la liste des corps et autorités pouvant être conviés, et les députés en font partie. Le clan Chirac, en exprimant son hostilité à la venue de Marine Le Pen, n'a pas méconnu ce décret, puisqu'il n'en a tout simplement pas le pouvoir.
"Il n'y a pas d'invitation officielle", mais "le respect de l'esprit républicain, c'est que dans la mort on n'est plus dans le conflit politique, dans la contestation politique, on est dans l'hommage", avait d'ailleurs convenu la députée du Pas-de-Calais un peu plus tôt ce dimanche sur France 3 dans "Dimanche En Politique".
"Mort, même l'ennemi a droit au respect"
Contrairement à son père, Marine Le Pen n'a "jamais eu de relation personnelle" avec Jacques Chirac qui l'ait "poussée à le considérer comme un ennemi", avait-t-elle également fait valoir. Jeudi, jour de la mort de Jacques Chirac, Jean-Marie Le Pen avait tweeté : "Mort, même l'ennemi a droit au respect". Le fondateur du Front national avait été l'adversaire de Jacques Chirac au second tour de la présidentielle de 2002.
L'ancien président de la République, qui a toujours refusé toute entente avec l'extrême droite, avait refusé de débattre avec le président du FN avant le second tour, déclarant qu'il n'y avait "pas de débat possible" face à "l'intolérance et la haine".
Peu après que l'hostilité des Chirac à la venue de la députée d'extrême droite se soit fait connaître, les figures du parti ont fait feu de tout bois. Le trésorier du parti Wallerand de Saint-Just a jugé que, ce faisant, le "clan Chirac crache sur onze millions de françaises et de français." Même tonalité chez l'eurodéputé Gilbert Collard, qui juge que ce sentiment affiché "exclut" les électeurs du parti au deuxième tour de la dernière présidentielle.
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