Edouard Philippe dans "La Grande explication" : "Je ne suis pas favorable à ce qu'on augmente la taxe carbone"

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FISCALITÉ - C'est l'une des demandes de certains membres de la majorité : la possibilité d'un retour de la taxe carbone. Invité de "La Grande explication" sur LCI, Edouard Philippe a fermé la porte à cette possibilité.
Ne pas "augmenter la pression fiscale". C'est le message passé par Emmanuel Macron et Edouard Philippe, ce mercredi 13 février. Quelques heures après Emmanuel Macron, le Premier ministre a fermé la porte à son tour à un retour de la taxe carbone, assurant ne pas vouloir "augmenter la pression fiscale" en France.
Invité à débattre avec dix Français dans "La Grande explication" sur LCI, le chef du gouvernement a déclaré avoir "bien vu qu'on était rentré dans cette crise par l'augmentation d'une taxe". "Je ne vois pas qu'on puisse en sortir par l'augmentation d'autres taxes ou la même", a-t-il ajouté. Une référence nette à la hausse de la taxe carbone, que certains membres de la majorité souhaitent réintroduire dans le cadre du "grand débat".
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Les propos d'Edouard Philippe s'inscrivent dans le sillage de ceux tenus par Emmanuel Macron, plus tôt, lors du Conseil des ministres. Le chef de l'Etat a alors écarté toute hausse ou création d'impôt, sans toutefois se référer explicitement à la taxe carbone. "Le président a souligné que nous étions entrés" dans la crise des Gilets jaunes "suite à une hausse de la fiscalité et ce n'est sans doute pas par une hausse de la fiscalité qu'on répondra à la colère qui s'est exprimée", a rapporté le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux.
La hausse de la taxe carbone, prévue dès 2014, avait été suspendue puis annulée pour 2019 face à la colère des Gilets jaunes, mais le gouvernement n'a pas dit clairement s'il souhaitait annuler les hausses prévues pour 2020 et au-delà.
Alors quelle est la position du chef du gouvernement ? "Moi je ne veux pas augmenter la pression fiscale", a estimé Edouard Philippe, jugeant prioritaire pour réduire le déficit en France d'agir en priorité sur le niveau des dépenses publiques. "Ça fait 45 ans que notre pays, quelle que soit la majorité, vit au-dessus de ses moyens", a rappelé le Premier ministre. "Essayons progressivement, ça ne va pas se faire en une fois (...) de faire en sorte qu'elle progresse beaucoup moins vite que la croissance nationale", a-t-il insisté.
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